Au hockey bottine, dans notre ligue désorganisée de la 4e Avenue, j’étais un assez bon joueur. Sur la patinoire des Huot ou des Dumais sur la 14e, je marquais des buts, pas autant que ti-Gilles, mais quand même. Il m’arrivait parfois d’être « goaleur » quand Roberge, le gardien numéro un, n’était pas là. J’adorais jouer sur les petites patinoires autour de chez nous. On jouait pour le plaisir.
Comme un conte de Noël – J’étais le plus mauvais pee-wee !
Au hockey bottine, dans notre ligue désorganisée de la 4e Avenue, j’étais un assez bon joueur. Sur la patinoire des Huot ou des Dumais sur la 14e, je marquais des buts, pas autant que ti-Gilles, mais quand même. Il m’arrivait parfois d’être « goaleur » quand Roberge, le gardien numéro un, n’était pas là. J’adorais jouer sur les petites patinoires autour de chez nous. On jouait pour le plaisir.
Un jour, ma mère a décidé de m’inscrire au hockey au parc Ferland.
« Du vrai hockey organisé, m’a-t-elle dit. En patin s’il vous plait ! Tu vas avoir du plaisir. Ce sera ton cadeau de Noël. »
Je n’étais pas chaud à l’idée, mais maman avait payé l’inscription.
Alors, je me présentai donc au parc Ferland, dans la cabane qui servait de vestiaire des joueurs. C’était toute une désorganisation pour du hockey organisé ! Il y avait quatre chambres des joueurs qui empestaient la transpiration. Un bonhomme bourru entra dans la chambre avant notre match, il garrocha sur le plancher une pile de chandails encore mouillés, et chacun en prit un. De vieux chandails trop grands pour des Pee-Wee, qui avaient servi aux joueurs qui venaient de terminer leur partie. L’Œuvre des terrains de jeu (OTJ) de Saint- Fidèle ne devait pas être très riche.
Notre coach – dans la cabane on prenait n’importe qui comme coach, même le gars qui arrosait la glace – m’a fait jouer une fois en première période. Je patinais « sur la bottine », et il a bien vu que je n’étais pas de calibre. Je suis resté dans l’abri des joueurs à me geler jusqu’à la troisième période.
Comme nous n’étions que six joueurs dans l’équipe, j’étais le laissé-pour-compte jusqu’à ce qu’un coéquipier se foule une cheville. Alors, mon heure de gloire sonna ! J’ai sauté sur la patinoire, et par miracle, la rondelle a abouti sur ma palette. En patinant tout croche, je suis parvenu au but adverse et j’ai déjoué le gardien qui venait, dois-je ajouter, de s’enfarger dans ses patins, ce qui aide un marqueur pas naturel.
Nous avons gagné le match. Ce fut mon unique but dans le hockey dit organisé. J’ai pris ma retraite de l’OTJ du parc Ferland et je suis retourné au hockey bottine.
Pour Noël cette année-là, mon plus beau cadeau a été le match du 25 décembre avec mes amis de la 4e Avenue. Sur la patinoire des Huot, j’ai retrouvé le plaisir de jouer. Comme dans un conte de Noël où tout finit bien.
J’oubliais : une fine neige tombait durant le match.
À lire aussi : Comme un conte de Noël – Des billets pour voir les AS.
Soutenez votre média
Contribuez à notre développement à titre d'abonné.e et obtenez des privilèges.