Dans le cadre des dix ans de Monlimoilou, cette série résume notre couverture de quelques grands chantiers urbains – salués ou controversés, c’est selon – qui ont modifié le visage du quartier au cours de la dernière décennie. Cinquième chantier d’envergure : le réaménagement du lieu historique national Cartier-Brébeuf.
Dix ans de grands chantiers (5) : la métamorphose du parc Cartier-Brébeuf
Dans le cadre des dix ans de Monlimoilou, cette série résume notre couverture de quelques grands chantiers urbains – salués ou controversés, c’est selon – qui ont modifié le visage du quartier au cours de la dernière décennie. Cinquième chantier d’envergure : le réaménagement du lieu historique national Cartier-Brébeuf.
Mise en contexte du chantier
En 1958, la Commission des lieux et monuments historiques du Canada reconnaît la valeur historique du site localisé dans le Vieux-Limoilou, où se succéderont ensuite des fouilles archéologiques. En 1969, on complète à l’embouchure de la Saint-Charles la canalisation de la rivière Lairet, entreprise quelques années plus tôt pour cause d’insalubrité. En 1972, l’aménagement du lieu historique est à peu près achevé dans sa première mouture avec l’installation de la réplique de la Grande Hermine et d’une fontaine, ainsi que l’ouverture du centre d’interprétation. Notons aussi que depuis 1996, le parc fait corps avec la phase I de la renaturalisation des berges de la Saint-Charles, ajoutant ainsi à sa mise en valeur.
Mais, début janvier 2008, le parc Cartier-Brébeuf est fermé et clôturé pour laisser place à de la machinerie lourde. Quelques semaines plus tard sera enfin dévoilé le pourquoi de tout ce branle-bas qui se déroule sous le regard perplexe des passants…
Une rivière « ressuscitée »
Février 2008 : Parcs Canada rend public son projet qui vise à revitaliser le lieu historique national Cartier-Brébeuf. L’objectif premier est de lui redonner une personnalité distincte en y recréant la rivière Lairet, ce qui nécessitera entre autres la disparition du ponceau à son embouchure.
Au printemps, l’autrefois mal-aimé cours d’eau est redécouvert et retrouve son lit naturel d’origine. L’aménagement paysager du site se poursuit les semaines suivantes, incluant l’installation du monument Petite Hermine, lequel évoque l’autre bateau de Jacques Cartier.
Octobre 2009 marque l’achèvement de la phase finale de la revitalisation du lieu historique avec l’ajout d’un kiosque, du mobilier urbain et d’une piste cyclable après des investissements totaux de quelque 4 M$. La députée de Beauport-Limoilou, Sylvie Boucher, et Lisette Lepage, du comité exécutif de la Ville, procèdent à la coupe de ruban pour célébrer la reconfiguration de la Lairet et le nouveau visage du parc Cartier-Brébeuf.
Depuis, ils sont quelque 15 000 visiteurs à fréquenter le site chaque année. Au printemps 2018, la population était invitée à partager ses idées pour l’avenir du lieu historique national Cartier-Brébeuf dans le cadre d’une consultation publique. Le but ? Que le parc revisite son orientation stratégique jusqu’en 2028 en ciblant le rapprochement et la rencontre des cultures, la communication des valeurs patrimoniales, et la conservation et protection des ressources du lieu patrimonial. De cette consultation s’en est dégagé un rapport que le public peut consulter en ligne.
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En lien avec cette série, une exposition de photos est en préparation en différents lieux d’ici ce printemps.
Article précédent : De l’hippodrome à l’amphithéâtre.
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