Élections fédérales 2019: rencontre avec Dalila Elhak (Parti vert du Canada)

En vue des élections fédérales 2019, nous allons à la rencontre des candidat(e)s de Beauport-Limoilou pour connaître leurs motivations et leur vision des enjeux de la circonscription. Sous la forme d’un questionnaire électoral – le même pour toutes et tous –, voici les réponses de Dalila Elhak, candidate pour le Parti vert du Canada.

Élections fédérales 2019: rencontre avec Dalila Elhak (Parti vert du Canada) | 3 octobre 2019 | Article par Ève Cayer

Dalila Elhak, candidate pour le Parti vert du Canada

Crédit photo: Gracieuseté

En vue des élections fédérales 2019, nous allons à la rencontre des candidat(e)s de Beauport-Limoilou pour connaître leurs motivations et leur vision des enjeux de la circonscription. Sous la forme d’un questionnaire électoral – le même pour toutes et tous –, voici les réponses de Dalila Elhak, candidate pour le Parti vert du Canada.

Membre du Parti vert du Canada depuis 2015 et formée en journalisme en Tunisie, Dalila Elhak détient une maîtrise en sciences politiques et gouvernementales de l’Université du Québec à Montréal. Entrepreneure, Dalila Elhak est propriétaire du Café-Restaurant Mechoui & Cie et fondatrice de l’entreprise de commerce international Elhak Expo.

Quel est votre lien avec la circonscription de Beauport-Limoilou?

J’habite à Limoilou depuis 2012 et j’ai un commerce dans le quartier. J’ai été impliquée dans le Conseil de quartier de Maizeret durant presque qu’un an. Ce qui est impressionnant dans le quartier, c’est qu’il y a beaucoup d’entraide et d’humanisme et c’est de ça qu’on a besoin.

Pourquoi s’être lancée avec le Parti vert du Canada?

Je ne suis pas en politique pour mon profit personnel, c’est vraiment pour redonner à la société. Alors, j’ai regardé toutes les plateformes des partis et j’ai choisi celui qui correspond le plus à mes convictions. C’est le seul parti qui peut faire la différence avec les grands enjeux de la circonscription qui sont liés à la pollution, comme le port de Québec (poussières rouges et nickel), l’incinérateur (arsenic, dioxines et furanes). Ce sont des sources de pollution qui nuisent à la santé des gens. Le Parti vert peut vraiment faire la différence et répondre aux jeunes qui ont manifesté vendredi dernier. Comme les trois élus en Colombie-Britannique qui ont pu renverser le pipeline.

Selon vous, quels sont les enjeux majeurs dans la circonscription?

Le plus urgent, c’est l’agrandissement du Port de Québec. Il y a du forage illégal et les médias n’en parlent pas. C’est un enjeu de santé publique, parce que la présence de métaux lourds est néfaste pour la santé des citoyens. Il faudrait arrêter tout transbordement de métaux lourds sans couvert.

Pour donner aux citoyens un accès au fleuve, le Bassin Louise devrait être développé. C’est un projet qui ne coûte pas si cher (1 million de dollars) et ça rendrait la ville plus attrayante.

L’incinérateur, c’est le troisième plus grand pollueur en Amérique du Nord avec l’arsenic, les dioxines et les furanes. L’usine de biométhanisation qui sera liée avec l’incinérateur va lui donner la légitimité d’exister. Il faut plutôt sensibiliser les gens au zéro déchet et obliger les grandes compagnies à produire moins d’emballage plutôt que de déplacer l’incinérateur.

Comment entrevoyez-vous l’engagement du gouvernement fédéral dans le projet de transport structurant de la Ville de Québec?

Pour le Parti vert, toutes les villes de plus de 7000 habitants doivent avoir un réseau de transport structurant. Le Canada a toujours été basé sur les rails [par] le train, on peut relier les grandes villes. Nous souhaitons investir dans le transport électrique et relier les grandes villes canadiennes et même les grandes villes américaines.

Comment verriez-vous votre rôle de député ici dans votre circonscription par rapport à vos fonctions à Ottawa?

Je vais représenter les enjeux et les citoyens et je vais ramener des comités de citoyens qui réfléchissent sur les solutions pour pouvoir ensuite aller les défendre par eux-mêmes au parlement. Je suis juste au service des citoyens. Je suis une battante, je suis en contact avec les organismes communautaires.

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On va obliger des études d’impacts sur les projets qui ont un impact sur l’environnement, sinon ils ne verront pas le jour. Au Parti vert, nous avons une vision différente de la politique, plus proche des gens, nous ne sommes pas la continuité des autres partis. Elizabeth May souhaite vraiment un gouvernement de coalition pour que les changements se passent rapidement.

Si vous êtes élue le 21 octobre, quelle serait votre première priorité?

Le 22 octobre, il y aurait une décision pour arrêter l’agrandissement du port, parce qu’ils n’ont pas démontré qu’ils ont fait une étude d’impact sur l’environnement, ils ont fait des forages illégaux. Ils n’ont pas le droit de faire cela.

Le 5 novembre, le zonage agricole restera en zonage agricole pour les terres des Sœurs de la Charité. Ensuite, on va s’attaquer à l’incinérateur et faire une campagne de sensibilisation et implanter un centre des technologies innovatrices qui va aider l’incinérateur à fermer.

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