Monlimoilou réactualise les articles de l'historien Réjean Lemoine qui ont particulièrement retenu l'attention de 2010 à 2014. Dans ce premier d'une série de quatre textes, il retrace l'évolution de la 1re Avenue, aujourd'hui revitalisée au profit du développement résidentiel.
Déclin commercial de la 1re Avenue : 1- Origines de l’ancien chemin de Charlesbourg
Monlimoilou réactualise les articles de l’historien Réjean Lemoine qui ont particulièrement retenu l’attention de 2010 à 2014. Dans ce premier d’une série de quatre textes, il retrace l’évolution de la 1re Avenue, aujourd’hui revitalisée au profit du développement résidentiel.
Le chemin de Charlesbourg : lien entre de nouveaux villages et Québec
Considéré comme étant l’une des plus vieilles routes de la région de Québec, l’ancien chemin de Charlesbourg fut la première voie de communication nord-sud tracée à l’extérieur de la vieille ville. Son origine remonte à la fondation du village de Charlesbourg au XVIIe siècle.
En 1665, les pères Jésuites, qui possèdent la seigneurie Notre-Dame des Anges, cèdent une trentaine de lots pour former un village en étoile qui deviendra Charlesbourg. L’année suivante, les Jésuites récidivent avec une dizaine de lots localisés un peu plus au sud pour former le village de Petite-Auvergne.
Au recensement de 1672, une trentaine d’habitants vivent à Charlesbourg, une vingtaine à la Petite-Auvergne et sept familles à Gros-Pin. C’est par une ordonnance que l’intendant Jean Talon ouvre, en février 1668, le chemin de Charlesbourg pour faire le lien sur six kilomètres entre ces nouveaux villages et Québec. L’objectif premier est de permettre aux cultivateurs de Charlesbourg d’amener leurs produits agricoles sur les marchés publics de Québec. Toutefois, le chemin s’avère pendant longtemps une voie de communication difficile à emprunter, boueuse, dont l’entretien relève des propriétaires riverains qui doivent y effectuer des corvées.
C’est seulement en 1796 que seront prélevées les premières taxes foncières pour l’entretien de la route. À l’approche de Québec, le chemin de Charlesbourg aboutit sur les bords de la Saint-Charles. Il longe ses rives, et vient croiser le vieux chemin de la Canardière près de la traverse à gué : au XVIIe siècle, il faut rappeler qu’il n’existe aucun pont pour la traverser! Mais on peut franchir la rivière à gué par temps sec à la hauteur de l’actuel pont Drouin. Les Jésuites ont accordé un droit de pontage à un nommé Jacques Dinel entre 1686 et 1706. Celui-ci, moyennant paiement, transporte les personnes et les marchandises en chaloupe d’une rive à l’autre.
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Surveillez la suite de la série historique Déclin commercial de la 1re Avenue :
2- D’une route de campagne à une voie de tramway
3- Croissance du réseau routier et marginalisation de l’artère
4- Une nouvelle vocation résidentielle
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