Une histoire du Colisée de Québec : 1- L’incendie du petit Colisée en 1949

Monlimoilou réactualise les articles de l’historien Réjean Lemoine qui ont particulièrement retenu l’attention de 2010 à 2014. Dans ce premier texte d'une série de trois, il évoque les origines du projet précipité de Colisée qu'avaient tracé deux sinistres marquants dans notre histoire municipale.

Une histoire du Colisée de Québec : 1- L’incendie du petit Colisée en 1949 | 1 novembre 2020 | Article par Réjean Lemoine

Le petit Colisée avant l’incendie de 1949.

Crédit photo: Archives de la Ville de Québec

Monlimoilou réactualise les articles de l’historien Réjean Lemoine qui ont particulièrement retenu l’attention de 2010 à 2014. Dans ce premier texte d’une série de trois, il évoque les origines du projet précipité de Colisée qu’avaient tracé deux sinistres marquants dans notre histoire municipale.

Un ancien pavillon reconverti pour le hockey en fumée

Dans la nuit du 15 mars 1949, le petit Colisée de Québec est la proie des flammes. À l’exception de la salle des machines, l’édifice est une perte totale. Les dommages sont évalués à 700 000 $. L’incendie s’est déclaré dans la section des Millionnaires. Il a été causé soit par un mégot de cigarette, soit par un court-circuit électrique.

Photo tirée du reportage du journal Le Soleil du 15 mars 1949.
Crédit photo: BANQ - Le Soleil

Propriété de la Commission de l’exposition provinciale, l’immeuble était à l’époque localisé sur le site actuel du Pavillon de la jeunesse d’ExpoCité. Pour servir de pavillon de l’agriculture, il avait été inauguré en 1931 par le maire de Québec, Henri-Edgar Lavigueur. Changeant de vocation à la suite de l’incendie de l’aréna du parc Victoria en 1942, le bâtiment est ensuite doté d’une glace artificielle afin de servir de temple sportif durant la saison hivernale.

Le petit Colisée a une capacité de 10 000 personnes et peut servir de salle de spectacles pour 5 000 spectateurs. Il sert de quartier général pour deux équipes de hockey : les As de Québec et les Citadelles. L’incendie de mars 1949 force les As à terminer leur saison de hockey au Forum de Montréal et les Citadelles déménagent temporairement à Sherbrooke.

Des arénas américains comme source d’inspiration

Dès le lendemain du sinistre, Lucien Borne s’engage à reconstruire le Colisée le plus rapidement possible. Le maire délègue deux membres de la Commission de l’Exposition, le conseiller municipal Wilfrid Samson et le gérant de la Commission Emery Boucher, pour aller visiter les arénas des villes américaines de Hershey, Cincinnati et Harrisburg. Ces derniers prennent aussi connaissance des plans d’un nouvel amphithéâtre à Buffalo.

Choisie par la ville pour réaliser le nouveau Colisée, la firme d’architectes Caron et Rinfret visite également les trois amphithéâtres américains. Arrivé à Québec en 1926, l’architecte d’origine suisse Robert Blatter, qui travaille pour cette firme, propose de construire le nouvel édifice avec des voûtes dites allemandes, ce qui lui donnera sa forme arrondie. Ces voûtes sectionnées à paroi très mince vont permettre d’éliminer les colonnes du nouveau temple du hockey.

En mai 1949 débutent les travaux de construction, deux mois à peine après l’incendie!

Surveillez la suite de la série historique Une histoire du Colisée de Québec :
2- Construire un amphithéâtre en six mois
3- L’inauguration du nouveau Colisée

Du même auteur, d’une série précédente : L’Externat classique Saint-Jean Eudes.

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