Le troisième de cette série d'articles souligne, pour la belle saison, un autre élément de la beauté ou de la singularité de notre flore et de notre faune hyperlocales. Nous saluons cette fois la visite d'une vedette de notre nature urbaine, le majestueux grand héron.
Regards sur la nature limouloise (3) : le grand héron de retour!
Le troisième de cette série d’articles souligne, pour la belle saison, un autre élément de la beauté ou de la singularité de notre flore et de notre faune hyperlocales. Nous saluons cette fois la visite d’une vedette de notre nature urbaine, le majestueux grand héron.
« Au mois d’août, c’est l’arrivée des grands hérons. J’aime contempler ces gigantesques oiseaux. Habituellement, il y en a deux que je vois chaque année dans le quartier », écrivait en 2015 Sylvie Simoneau sur Monsaintroch.
Il est présentement possible, dans nos quartiers centraux pour quelques semaines, d’observer ces échassiers peu farouches dans leur environnement renaturalisé de la rivière Saint-Charles et du lieu historique national Cartier-Brébeuf. Parmi les lieux d’observation suggérés, on retrouve le secteur du point de rencontre de ces habitats, illustré ici.
La marée basse, moment propice pour l’observation
Comme souligné sur le site Faune et flore du pays, le grand héron (Ardea herodias) est le plus grand héron du Canada. Les adultes mesurent plus d’un mètre le cou allongé. Cette espèce vivrait jusqu’à l’âge de 17 ans.
Sur la présence de ce bel oiseau dans les quartiers centraux, le biologiste de la Société de la rivière Saint-Charles, Olivier Meyer, confirme qu’à cette époque de l’année, on peut fréquemment l’observer en solo ou en duo le long de la Saint-Charles. À partir du pont Samson, en aval, jusqu’au niveau du pont Scott, du côté de Saint-Sauveur.
« Le grand héron est une espèce migrante, et non résidente, poursuit le biologiste. Cet oiseau de passage peut habiter aussi loin que Sept-îles, avant de poursuivre sa migration jusqu’en Amérique centrale. »
Pour en savoir plus, l’Atlas des oiseaux nicheurs présente la cartographie des héronnières. « Une référence majeure, fruit de la collaboration entre professionnels et amateurs », recommande le biologiste.
En ce qui concerne les moments les plus propices pour l’observation de notre visiteur, les heures de marées sont à prendre en considération (en dehors des périodes de pluies abondantes ou de fermetures occasionnelles du barrage du pont Samson), ajoute Olivier Meyer :
« Sur la Saint-Charles, cette marée fluctue jusqu’au voisinage du pont Scott. À son plus bas, le niveau de l’eau profite aussi aux autres échassiers piscicoles, ou alors à d’autres oiseaux comme les bécasseaux. C’est le moment choisi pour le grand héron de se nourrir de grenouilles ou de petits poissons. »
Soulignons que l’une des techniques de pêche du grand héron est l’immobilité, le cou tendu, seuls la tête et les yeux bougeant pour repérer la proie. Ce qui facilite grandement, on le devine, la chasse… aux photos!
« As-tu vu le héron albinos? »
Avec un peu de chance, on peut maintenant aussi croiser un autre élégant échassier le long de la Saint-Charles : la grande aigrette (Ardea alba). À la recherche de nourriture dans les eaux peu profondes et vaseuses comme le grand héron, cet autre oiseau piscicole est souvent confondu avec ce dernier. Olivier Meyer précise avec une pointe d’amusement : « Non, ce n’est pas un héron albinos, comme on nous le signale parfois ! On la voit plus tôt, en juin, et elle est plus petite que le grand héron. »
Après l’absence de quelques année de la grande aigrette en territoire limoulois, la Société de la rivière Saint-Charles soulignait son retour en août 2017 dans une vidéo sur sa page Facebook.
Pour ceux et celles qui désirent explorer l’univers de notre avifaune, le Club des ornithologues de Québec (COQ) organise des sorties, se réunit et présente en temps normal des formations et conférences au Domaine Maizerets.
Vous désirez aussi partager vos photos, si vous en avez, du grand héron et autres vedettes de notre faune ailée limouloise? N’hésitez pas à nous en faire part sur notre page Facebook!
Lire l’article précédent de cette série : Regards sur la nature limouloise (2) : les libellules du Domaine de Maizerets. À lire aussi : À la découverte des oiseaux de Noël de Maizerets.
Pour en savoir plus ...
332, rue Domagaya, Québec (Québec), G1L 5B1
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