Hockey féminin au Cégep Limoilou: le défi de rester au sommet

Le cliché est répandu. Il est toujours plus facile d’arriver au sommet que d’y rester, année après année. Reconnu comme étant parmi les meilleurs, sinon le meilleur de sa catégorie au pays, le programme de hockey féminin du Cégep Limoilou maintient le rythme et tient son rang au sommet, contre vents et marées.

Hockey féminin au Cégep Limoilou: le défi de rester au sommet | 4 mai 2020 | Article par Christian Lemelin

Crédit photo: Marc Antoine Hallé

Le cliché est répandu. Il est toujours plus facile d’arriver au sommet que d’y rester, année après année. Reconnu comme étant parmi les meilleurs, sinon le meilleur de sa catégorie au pays, le programme de hockey féminin du Cégep Limoilou maintient le rythme et tient son rang au sommet, contre vents et marées.

La saison 2019-2020 des Titans a pris fin abruptement, on sait pourquoi, mais selon toute vraisemblance, on pouvait envisager un autre championnat, au terme des séries éliminatoires, pour l’équipe dirigée par Pascal Dufresne.

Pascal Dufresne
Crédit photo: Titans Limoilou

Bilan de la saison 2019-2020

L’entraîneur-chef des Titans dresse un bilan positif de la 20e saison de l’équipe, la 17e sous sa direction (23 victoires et 3 revers). « Je suis vraiment fier de cette saison-là parce que, à chaque année, quand on termine un championnat, on annonce la mort des Titans la saison suivante. »

Les doutes à l’endroit de l’équipe se dissipent chaque fois malgré la perte d’éléments importants. « Je me rappelle l’année où l’on a perdu Giguère (Élizabeth), son trio avait marqué 100 buts en saison. Cent buts, en hockey féminin, on a perdu ça. Bang ! Tout le monde pensait que c’était la fin des Titans. Finalement, l’année suivante, on a tout gagné ! »

Scénario semblable l’an passé, avec la perte de joueuses d’impact telles que Emmy Fecteau, Gabrielle David et Alice Fillion, entre autres. On s’interrogeait sur la capacité de revenir avec une équipe solide – et championne – pour la suivante. Après un début bizarroïde, marqué par un revers à domicile en ouverture de saison et une fiche de deux victoires et deux revers après quatre matches, l’équipe a, par la suite, collé 21 victoires consécutives pour, finalement, terminer la campagne au premier rang.

« L’équipe se comportait bien mais on avait de la misère à marquer des buts. Il y avait un sentiment d’insécurité au sein de l’équipe », se rappelle l’entraîneur. « La tradition va s’arrêter, ça va être notre faute… », disaient les filles de troisième année. « Nous, on disait que la journée qu’on va se faire dominer par l’adversaire, on va s’inquiéter. »

L’équipe a continué de dominer… avec le résultat que l’on connaît! Les filles ont répondu à l’appel et aux encouragements de leurs entraîneurs, misant sur un bel équilibre et une profondeur à toutes les positions. « La grosse différence », soutient Pascal Dufresne. Les Titans ont terminé la saison avec la meilleure fiche du circuit féminin, tant à l’attaque qu’à la défensive.

La prochaine saison

Huit joueuses et non les moindres ont complété, cette année, leur parcours collégial, chez les Titans. À quoi peut-on s’attendre à la reprise des hostilités, dans quelques mois ? Pascal Dufresne ne cache pas que perdre autant de joueuses, c’est rare, et que ça pourrait ébranler bien des équipes, mais pas la sienne ! « Toutes les joueuses de deuxième année reviennent. Nous avions de bonnes recrues. La brigade défensive va être solide et nous avons deux excellentes gardiennes. » Peut-être les deux meilleures du circuit en Mahika Sarrazin et Laurie Horion.

À la ligne bleue, Sarah Robitaille, Florence Mayer, Angélique Proulx et Chloé Duchesneau, toutes des joueuses de troisième année, auront un rôle de premier plan à jouer, la saison prochaine. Idem pour Camille Deslauriers, Élodie Caron (2e année), Noémie Vermette (2e année), Sarah-Maude Lavoie (2e année), Gabrielle Plourde, Béatrice Bilodeau (2e année) et Ann-Sophie Bédard (2e année), à l’attaque.

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Évidemment, la situation actuelle laisse tout le monde dans l’incertitude, mais les plans seront ajustés en conséquence pour que la prochaine saison se déroule comme on l’avait prévue, avec la ferme intention de rester au sommet. « Je connais mon équipe, je n’ai pas d’inquiétude », conclut Pascal Dufresne.

D’ici là, les joueuses se soumettront à un rigoureux programme* estival de mise en forme avant de participer à une semaine intensive d’entraînement, à la mi-août et à la reprise des activités quelques jours plus tard. Un important tournoi est prévu au début de septembre, à Burlington, mais on ne sait pas encore s’il aura lieu. Quant au premier match local, en saison régulière, il aura lieu le vendredi 2 octobre, une date assez tardive qui s’explique par les travaux qui doivent être faits à l’Arpidrome de Charlesbourg. Si les travaux ne sont pas complétés à cette date, les Titans évolueront à l’Aréna Bardy.

À noter que le circuit collégial féminin D1 comptera sept équipes plutôt que neuf, la saison prochaine, avec un calendrier de 30 matches plutôt que 26. Le Cégep Lionel-Groulx laisse tomber son programme et celui de Rimouski passera à la Division 2 pour y rejoindre les équipes de Trois-Rivières, Drummondville et Thetford (campus de Saint-Agapit).

*Sébastien Guérin, Simon Grondines, Noémie Tanguay, Isabelle Plouffe, Jean-François Tremblay, Éric Innis et Jacques Lavergne (physiothérapeute) assistent l’entraîneur-chef Pascal Dufresne dans l’encadrement, la préparation et les soins apportés aux joueuses.

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