Le circuit collégial de hockey féminin, comme toutes les organisations sportives du continent, n’a pas échappé aux règles de confinement imposées par la pandémie actuelle. En résulte une fin de saison prématurée qui, pour les Titans du Cégep Limoilou, devait se terminer, selon toute vraisemblance, par un autre championnat.
Elles auront, à tout le moins, complété le calendrier régulier au premier rang, avec une fiche de 23 victoires et trois revers. Parmi ces joueuses qui composaient l’équipe dirigée par Pascal Dufresne, huit se retrouveront sous d’autres cieux, pour poursuivre des études universitaires et, pour sept d’entre elles, le hockey continuera d’occuper une grande partie de leur vie.
Dans une série de quatre parutions, elles répondent à quelques questions et nous livrent leurs impressions sur ce qu’elles ont vécu à Limoilou et ce qu’elles pourraient vivre au cours des prochaines années.
Aujourd’hui : Arianne Gagnon (# 17 – avant/ Price) et Noémie Garneau (# 27 – défense/ Québec).
Arianne Gagnon
CL : En quelques mots, que retiens-tu de ton passage au Cégep Limoilou, tant au niveau
enseignement, sportif et social ?
AG : Mon passage à Limoilou a été pour moi très bénéfique. Durant ces trois années, j’ai appris beaucoup de choses sur moi-même et j’ai grandi entourée d’un groupe de filles incroyables, loin

Crédit photo: Noémie Tanguay et Titans de Limoilou
de chez moi, et je ne regrette pas mon choix. Le Cégep Limoilou est un cégep qui encourage le sport et j’ai bien aimé mon parcours scolaire surtout lorsque nous étions plusieurs filles de l’équipe dans la même classe, l’ambiance était meilleure. Haha, les profs n’aimaient pas mais bon! Je me suis vraiment améliorée en tant que joueuse, j’ai pratiqué avec les meilleures pendant trois ans. J’ai appris à gagner, ne pas accepter la défaite et toujours donner mon maximum si tu veux rester dans les meilleures. Aujourd’hui, je suis très fière des deux championnats que nous avons remportés et aussi de cette dernière saison malgré la situation du Covid-19, je suis certaine que nous avions de bonnes chances de le remporter de nouveau. Mais pour moi, au-delà des championnats et de mon parcours scolaire, ce que je retiens le plus de mon passage à Limoilou, c’est les connaissances et les amitiés que je me suis faites. Chacune des filles restera pour moi très importante et je suis certaine que nos amitiés vont durer encore longtemps, parce qu’elles le savent toutes: Titans un jour, Titans pour toujours.
CL : Dans quelle institution poursuivras-tu tes études - dans quelle discipline - l’an prochain ?
AG : L’an prochain, je vais poursuivre mes études à l’Université d’Ottawa en criminologie, tout en jouant au hockey pour les Gee-Gees.
CL : As-tu l’intention de continuer à jouer au hockey dans les rangs universitaires et peut-être, un jour, chez les pros (si la situation change au cours des prochaines années) ?
AG : Oui, j’ai l’intention de poursuivre universitaire comme je l’ai mentionné plus haut à Ottawa. Il est certain que si la situation actuelle change et que dans les prochaines années il y a une équipe professionnelle, il serait intéressant de regarder les options et de peut-être un jour y participer si j’ai le calibre pour y jouer. Je crois que n’importe quelle joueuse de hockey aimerait continuer le hockey de compétition le plus longtemps possible.
CL : Si l’Université Laval avait un programme de hockey féminin et que tu pouvais y avoir la formation qui correspond à tes aspirations, aurais-tu choisi de rester à Québec ?
AG : Oui assurément, je serais restée à Québec et je suis presque certaine que toutes les autres filles de mon équipe auraient fait pareil. Je crois que Québec a un bassin assez grand et assez compétitif pour offrir une équipe de hockey féminin de calibre aux autres formations universitaires du RSEQ. De plus, j’ai aimé mon expérience dans la ville de Québec, je m’y suis attachée. Le programme des Titans est reconnu et compétitif chaque année, je crois que cela se serait poursuivi à l’université, surtout si le même bassin de filles était resté à Québec. Bref, je crois que si l’Université Laval avait une équipe, elle serait compétitive et je serais sans aucun doute restée ici, avec mes amies, pour étudier et poursuivre ma passion.
CL : Outre le hockey, un autre sport ou un loisir particulier ?
AG : Je joue au softball l’été, dans ma ville natale, et j’ai aussi joué longtemps au soccer quand j’étais plus jeune. Sinon, l’été, je passe la plupart de mon temps à m’entrainer dans la salle de gym.
CL : Un rêve ou un projet que tu voudrais absolument réaliser au cours des prochaines années ?
AG : J’aimerais, dans les prochaines années, devenir enquêteuse, c’est quelque chose que je désire et qui me passionne depuis que je suis jeune. Aussi, j’aimerais continuer à jouer au hockey le plus longtemps possible et peut-être voyager davantage lorsque j’aurai plus de temps.
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Noémie Garneau
CL : En quelques mots, que retiens-tu de ton passage au Cégep Limoilou, tant au niveau

Crédit photo: Noémie Tanguay et Titans de Limoilou
enseignement, sportif et social ?
NG : Limoilou, c’est une famille. Tu t’attaches très rapidement à tes coéquipières et c’est intéressant de voir les sports qui s’encouragent mutuellement. Le hockey apporte une motivation à l’école, puisque pour continuer à jouer, tu dois passer un minimum de cours. Ce sont des souvenirs gravés à jamais dans nos mémoires. Le personnel est très dévoué pour les athlètes. Merci Limoilou !
CL : Dans quelle institution poursuivras-tu tes études - dans quelle discipline - l’an prochain ?
NG : Pour ma part, je m’en vais jouer à l’Université Bishop’s, à Sherbrooke. Je vais étudier en anglais dans le programme d’enseignement primaire et préscolaire pour devenir professeure.
CL : As-tu l’intention de continuer à jouer au hockey dans les rangs universitaires et peut-être, un jour, chez les pros (si la situation change au cours des prochaines années) ?
NG : Je continue à jouer universitaire à l’Université Bishop’s. Pour ma part, peu importe l’évolution du hockey féminin, mon parcours de hockey se terminera après mes quatre ans d’université.
CL : Si l’Université Laval avait un programme de hockey féminin et que tu pouvais y avoir la formation qui correspond à tes aspirations, aurais-tu choisi de rester à Québec ?
NG : Certainement. J’en aurais profité pour rester chez moi et économiser de l’argent pour le futur. De plus, Laval est une université très réputée autant dans les sports qu’au niveau académique, donc, le choix de rester à Québec aurait été très facile.
CL : Outre le hockey, un autre sport ou un loisir particulier ?
NG : Je pratiquais d’autres sports lorsque j’étais jeune, mais plus maintenant. Le hockey est un sport qui demande beaucoup de temps. Cependant, j’aime beaucoup travailler dans le monde du sport avec les enfants. Je donne des cours de patin à des petits âgés entre 3 ans et 10 ans et j’adore mon travail.
CL : Un rêve ou un projet que tu voudrais absolument réaliser au cours des prochaines années ?
NG : Je n’ai pas vraiment de rêve pour le moment.