Auteur de D’Irlande, de Limoilou et d’ailleurs, Denys Hawey partage pour nos lecteurs et lectrices ses souvenirs de jeunesse. Il rend hommage aujourd’hui à un autre membre de sa famille s’étant illustré dans un sport : les quilles.
Mon oncle Jocelyn Hawey, le frère cadet de mon père, était un champion de petites quilles à Québec et l’un des meilleurs au Québec, à son époque.
Vedette d’une émission culte

Crédit photo: Denys Hawey - Archives familiales
Jos., comme l’appelaient ses amis, avait fait ses débuts à la salle paroissiale de Limoilou, notamment dans « La ligue de quilles des jeunes gens ». Il avait gravi graduellement les échelons, prenant part à beaucoup de tournois qui se tenaient un peu partout au Québec.
Puis, il avait fait sa place au Centre Durocher du quartier Saint-Sauveur. Suffisamment, en tout cas, pour qu’on commémore ses exploits par une plaque souvenir. Elle avait été installée à un endroit stratégique de son hall d’entrée.
Jos., comme nous appelions aussi notre oncle Jocelyn, a été propriétaire de plusieurs salles de quilles à Québec. Je me souviens notamment d’une salle située sur la 4e Avenue Ouest à Charlesbourg. Un soir, pendant la période des Fêtes, alors que la salle était fermée, mon oncle Jocelyn avait eu spontanément l’idée d’inviter ses frères et sœurs et leur famille à s’y rendre. Nous nous étions tellement amusés! Nous avions toutes les allées de quilles juste pour nous!! Malheureusement, mon jumeau et moi étions trop jeunes pour aller à l’arrière et pour jouer le rôle de planteurs comme mes plus vieux cousins.
Un des faits d’armes de mon oncle Jocelyn a été sa participation à la fameuse émission L’Heure des quilles. Je crois qu’il s’était maintenu en tête de peloton pendant quelques semaines. Une photo nous montre mes grand-parents Hawey assistant à cette compétition, à laquelle leur fils Jocelyn participait, au Centre Durocher.
« Un bon vivant qui profitait de la vie »

Mon oncle a aussi été co-propriétaire du salon de quilles de la 4e Rue, avec sa taverne « Le Castor ». Plus tard, je crois qu’il s’était associé avec son fils Claude pour lancer une méga-salle de quilles. Équipée de tous les gadgets électroniques, elle se trouvait dans l’édifice à l’extrémité Est de ce qui était le mail Saint-Roch.
Normalement, les compétitions se tenaient à Montréal. Elles étaient diffusées à la télé en fin d’après-midi. Bien évidemment, la maison des grand-parents Hawey était bondée de parents et d’amis venus se réunir pour voir la vedette locale à l’œuvre. Toute la famille était très fière de Jocelyn. Il était notre héros.
Mon oncle ne se prenait pas au sérieux pour autant. Il avait toujours gardé sa bonhomie et son humour. Il m’apparaissait comme un bon vivant qui profitait de la vie. Malheureusement, comme c’est souvent le cas pour des gens qui mordent dans la vie, mon oncle Jocelyn n’aura pu profiter de sa vieillesse. Il est mort, encore jeune, le 10 août 1990, à l’âge de 59 ans.

Legs pour ses deux enfants et leurs propres enfants, D’Irlande, de Limoilou et d’ailleurs a fait l’objet d’un article sur Monlimoilou. L’histoire de famille et la vie de jeunesse de Denys Hawey, qu’il raconte en 426 pages enrichies de photos, est disponible exclusivement à la Librairie Morency.
Lire l’épisode précédent des souvenirs de Denys Hawey : Les p’tites vues à la salle paroissiale.