Notre transport vers le collège Saint-Jean Eudes de Limoilou

Auteur de D’Irlande, de Limoilou et d’ailleurs, Denys Hawey partage pour nos lecteurs ses souvenirs de jeunesse. Comme cette « ride » vers Saint-Jean-Eudes, empreinte d'un petit désir inassouvi...

Notre transport vers le collège Saint-Jean Eudes de Limoilou | 18 juillet 2021 | Article par Monlimoilou

Denys Hawey, devant la voiture familiale : une Lark Studebaker 1966.

Crédit photo: Denys Hawey - Archives familiales

Auteur de D’Irlande, de Limoilou et d’ailleurs, Denys Hawey partage pour nos lecteurs ses souvenirs de jeunesse. Comme cette « ride » vers Saint-Jean-Eudes, empreinte d’un petit désir inassouvi…

Question d’économiser sur les frais de transport, Pierre, mon père, voulait qu’on embarque avec lui, le matin, pour aller à Saint-Jean Eudes. C’était sur son chemin, de notre maison à Limoilou jusqu’à son bureau, à l’Hôtel de Ville de Québec.

Mais il quittait trop tard à mon goût. Nous étions toujours à courir comme des fous, au sortir de l’auto, pour nous rendre dans notre classe avant le son de la cloche. J’avais horreur de ça.

En plus, Pierre avait pris l’habitude d’embarquer tous les employés de la Ville qu’il croisait en chemin. Au coin du Comptoir Saint-Albert, à l’arrêt d’autobus, sur la 1re Avenue, Pierre s’arrêtait pour prendre monsieur Plante. Puis, il empruntait la 3e Avenue. Normalement, à l’arrêt d’autobus, à l’arrière du parc Marchand, juste avant le viaduc, mademoiselle Lessard, une belle jeune femme, attendait son bus : Pierre l’embarquait. Puis, Pierre empruntait la 18e Rue pour embarquer son collègue Maurice Samson. Enfin, le dernier que Pierre embarquait, avant d’arriver à Saint-Jean-Eudes, c’était le « ti-pére-à-la-pipe » : je crois qu’il s’appelait Pouliot. C’était sans compter les collègues qu’il rencontrait par hasard sur sa route.

Il n’était pas rare que mon jumeau Richard et moi terminions la ride assis sur quelqu’un. Si, au moins, ça avait pu être sur la mini-jupe de mademoiselle Lessard!! Mais non, on atterrissait toujours sur les genoux d’un bonhomme!!

Alors, au grand dam de mon père, j’avais pris l’habitude de prendre le bus. Il n’était pas content! Pourquoi payer le bus quand il pouvait nous donner un lift!!

J’invoquais des activités parascolaires pour quitter beaucoup plus tôt que lui. Nos cours commençaient à 7 h 50. Je prenais le bus vers 6 h 00 et je me rendais dans la chapelle du collège pour servir la messe du matin avec le Père Rioux, un Eudiste, évidemment. Plus vieux, la messe avait été remplacée par une partie de bluff matinale, agrémentée d’une couple de cigarettes « Numéro 6 achetées à la cenne » au comptoir du collège.

Le bungalow familial, sur la rue des Peupliers à Limoilou.
Crédit photo: Denys Hawey - Archives familiales

Legs pour ses deux enfants et leurs propres enfants, D’Irlande, de Limoilou et d’ailleurs a fait l’objet d’un article sur Monlimoilou. Son histoire de famille et de vie de jeunesse, racontée en 426 pages enrichies de photos, est disponible exclusivement à la Librairie Morency.

Souvenir précédent : Nos escapades en tricycle sur la 4e Avenue.

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