Offrande et grâce pour le parc de l’Anse-à-Cartier

À la suite d'un concours, la Ville de Québec a dévoilé vendredi la maquette d'une oeuvre d'art public pour le parc de l'Anse-à-Cartier. C'est une proposition de l'artiste Nico Williams, intitulée « Biindaakoozh », qui se voit choisie.

Offrande et grâce pour le parc de l’Anse-à-Cartier | 3 septembre 2021 | Article par Suzie Genest

Maquette de l'oeuvre de Nico Williams pour le parc de l'Anse-à-Cartier, septembre 2021

Crédit photo: gracieuseté Ville de Québec

À la suite d’un concours, la Ville de Québec a dévoilé vendredi la maquette d’une oeuvre d’art public pour le parc de l’Anse-à-Cartier. C’est une proposition de l’artiste Nico Williams, intitulée « Biindaakoozh », qui se voit choisie.

L’artiste anichinabé a donné à son oeuvre un nom dans la langue de sa communauté. Biindaakoozh signifie « faire une offrande et rendre grâce », selon le communiqué émis par la Ville de Québec. 

La sculpture en suspension sera formée de courts cylindres métalliques colorés. Elle se veut une évocation de la technique de tissage de perles peyote. En son centre, sur la maquette, se distingue un motif géométrique floral. Il illustre une plante médicinale qui sert lors des cérémonies de remerciement de communautés autochtones.

La sculpture de Nico Williams symbolise la réciprocité et exprime la gratitude envers la nature, pour sa beauté et sa générosité. Elle prendra place dans le parc de l’Anse-à-Cartier, près de la rivière Saint-Charles, au printemps 2022.

Nico Williams

Né en 1989, Nico Williams est membre de la Première Nation des Aamjiwnaang. L’artiste crée sculptures et installations au moyen du perlage. M. Williams fait partie d’un groupe de recherche sur le perlage géométrique actuel (Contemporary Geometric Beadwork). Il siège au conseil d’administration de la Biennale d’art contemporain autochtone et s’implique activement dans le milieu des arts autochtones de Montréal.

Des oeuvres de Nico Williams ont été présentées au Canada et à l’étranger. On en retrouve parmi les collections du Musée des beaux-arts de Montréal, du Musée d’art contemporain de Montréal, de la Art Gallery of Ontario, des Archives nationales du Québec, de la Ojibwe Cultural Foundation, et de la Royal Bank of Canada Art Collection.

Le concours d’art public qui a mené à la sélection de Biindaakoozh visait les artistes de la relève de l’une des Premières Nations ou du peuple inuit du Canada. Ceux-ci devaient résider dans la province de Québec et être âgés de 35 ans ou moins. Ils devaient avoir une pratique artistique « en continu », traditionnelle, coutumière, actuelle ou combinant ces modes d’expression.

« Cette œuvre a été sélectionnée à la suite d’un concours destiné aux artistes autochtones de la relève n’ayant jamais réalisé de projet permanent en art public. Elle s’inscrit dans notre volonté de favoriser la cohésion sociale en démocratisant l’art et la culture », explique dans le communiqué Alicia Despins, membre du comité exécutif responsable de la culture, de la technoculture et des grands événements.

Un mentor

L’artiste huron-wendat établi Ludovic Boney, originaire de Wendake, a agi comme mentor pour Nico Williams durant la réalisation des plans et devis et l’estimation des coûts de sa proposition. On retrouve des oeuvres en art public de Ludovic Boney notamment au Musée national des beaux-arts du Québec, au Cégep de Sainte-Foy, à la Base de plein air de Sainte-Foy,  près du bâtiment du ministère de l’Énergie et Ressources naturelles dans Charlesbourg, ainsi qu’au Musée de la civilisation.

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Le coût total de l’œuvre d’art public de Nico Williams qui ira au parc de l’Anse-à-Cartier s’élève à 60 000 $. Ce montant couvre toute la réalisation et l’installation de même que les taxes.

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