365 films en 365 jours : le défi d’Éric Lajoie

Éric Lajoie a regardé un film et publié une critique chaque jour pendant un an. Le Limoulois raconte son expérience dans un recueil intitulé Le Défilm : 365 films en 365 jours.

365 films en 365 jours : le défi d’Éric Lajoie | 26 juillet 2022 | Article par Thomas Verret

Animateur bénévole à la radio communautaire de CKRL, Éric Lajoie a écrit un recueil pour raconter son expérience et partager ses appréciations personnelles de films.

Crédit photo: Thomas Verret

Éric Lajoie a regardé un film et publié une critique chaque jour pendant un an. Le Limoulois raconte son expérience dans un recueil intitulé Le Défilm : 365 films en 365 jours.

Le 2 juillet, il a lancé une campagne de financement participatif pour soutenir l’impression d’une centaine d’exemplaires de son livre en couleurs. À ce jour, 2 646 $ ont été amassés. D’ici le 31 août, l’objectif à atteindre est de 6 000 $.

Une résolution audacieuse

Éric Lajoie commente l’actualité geek à la radio communautaire. L’idée a germé tout bonnement en direct sur les ondes de CKRL. Par un samedi de décembre, au moment de préparer le bilan annuel de son émission, l’animateur a réalisé qu’il n’était pas à jour dans ses films.

« Je m’entendais parler à travers le tissu de mon propre chapeau. Je me suis rendu compte que je n’écoutais pas beaucoup de nouveautés. J’étais pogné dans mes vieilles affaires. »

Ne faisant ni une ni deux, Éric s’est peinturé dans un coin. Sa résolution pour la nouvelle année était décidée. Il allait visionner quotidiennement un nouveau film durant une année complète. Pour appuyer ses dires, il s’engageait à rédiger un résumé et à le publier le soir même sur Facebook.

Le Défilm est né « innocemment » comme ça, relate Éric Lajoie.

Éric Lajoie à CKRL
Verbomoteur, Éric Lajoie a développé des aptitudes en écriture à travers ses critiques de films.
Crédit photo: Thomas Verret

Un défi accaparant

Au départ, sa motivation était simple. Il voulait offrir du contenu additionnel de qualité à ses auditeurs. Rapidement, la tâche est devenue relativement accaparante. Elle prenait beaucoup de place dans sa vie.

Éric conjuguait ce défi avec un travail à temps plein dans un autre domaine. Il a mis sur pause ses passions pour consacrer la majorité de ses temps libres à ce challenge.

« Il n’y avait pas de pot d’or au bout de l’arc-en-ciel. Personne ne m’a demandé de faire ça. Je n’étais pas payé pour réaliser ce défi. Au départ, c’était pour un petit public que je faisais ça », rappelle-t-il.

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Des encouragements motivants

Plus les jours avançaient, plus l’intérêt grandissait sur les réseaux sociaux. Dans son entourage, tout le monde lui parlait du défi. Il ne pouvait plus reculer.

« L’intérêt des gens envers Le Défilm m’a encouragé à continuer », précise Éric Lajoie.

Son aventure a été ponctuée de hauts et de bas. Certains jours ont été plus difficiles, notamment quand il était à l’hôpital en raison d’une blessure à l’épaule. Lancer la serviette aurait alors été facile. Mais abandonner n’est pas dans sa nature. Il a plutôt persévéré.

Jusqu’au dernier jour du défi, ses proches ont été présents pour lui.

« J’ai eu du monde avec moi le 31 décembre. Au lieu d’aller dans un party du Jour de l’an, j’étais chez moi en train d’écouter un film avec des amis. On a écouté End of watch. Je trouvais que c’était à propos! », se remémore-t-il en riant.

La magie de la routine des films

Qu’on se le tienne pour dit, Éric Lajoie n’est pas un lâcheur. Sa discipline est maintenant à toute épreuve. La magie de la routine s’est opérée.

« On dit que ça prend un mois pour développer une nouvelle habitude. C’est exactement ça. Après un mois, je ne voyais plus mes journées sans ça », dit-il.

D’ailleurs, il retire beaucoup de positif de cette expérience.

« Ç’a été un beau baume sur ma confiance en moi, parce que je me suis dit que j’étais capable de le faire. À c’t’heure, bien des choses ne m’intimident plus. »

Une approche personnelle unique

Éric Lajoie a regardé une variété très vaste de longs métrages. Il a exploré tous les genres, du cinéma traditionnel à des thèmes plus obscurs, comme les films d’auteurs, de genre ou éclatés. Il a visionné des vieux classiques et des nouveautés. Des films produits dans 23 pays différents se retrouvent dans cet ouvrage. Ils sont notés sur une échelle d’appréciation de 1 à 5.

Le livre se distingue par l’approche unique de son auteur. Celui-ci y ajoute sa touche personnelle, des anecdotes, des réactions à chaud et des avis de deuxième écoute.

« Il s’agit d’un heureux mélange entre la rétrospective des événements que j’ai vécus et des critiques de films. C’est une expérience que je raconte », résume Éric Lajoie.

Écrit sans prétention, le livre contient des suggestions faciles à consulter. Il s’adresse autant aux cinéphiles qu’au grand public. Les gens qui aiment le cinéma se plairont à le lire.

Un clip d’une minute sur le livre, produit pour la campagne de sociofinancement, est en ligne sur YouTube.

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