Dans le secteur du Vieux-Limoilou se cache une jeune entreprise de lutte biologique : Limoiland. C’est qu’il y a environ un an de cela, Séréna Bilodeau s’est retrouvée avec des insectes ravageurs dans ses plantes. Au lieu de se tourner vers les produits chimiques, elle s’est orientée vers les prédateurs. Récit d’un commerce « où le minuscule offre de grands résultats ».
Les acariens à la rescousse des plantes
Dans le secteur du Vieux-Limoilou se cache une jeune entreprise de lutte biologique : Limoiland. C’est qu’il y a environ un an de cela, Séréna Bilodeau s’est retrouvée avec des insectes ravageurs dans ses plantes. Au lieu de se tourner vers les produits chimiques, elle s’est orientée vers les prédateurs. Récit d’un commerce « où le minuscule offre de grands résultats ».
La lutte biologique repose sur l’idée d’introduire un prédateur naturel pour contrer un ravageur. Dans son cas, Séréna Bilodeau sélectionne les acariens qui combattent les problématiques rencontrées auprès des plantes d’intérieur.
« L’idée de base de Limoiland, c’est de se réapproprier l’espace par le verdissement », explique l’entrepreneure. Au départ, elle souhaitait axer sa compagnie sur l’agriculture urbaine. Toutefois, ce sont les prédateurs naturels qui ont pris le dessus. Elle explique que tout est parti d’un message Facebook dans une communauté de jardinage. L’achat d’acariens pour lutter contre les envahisseurs est ardu, car ils arrivent en immense quantité.
Elle a ainsi commencé à passer des commandes pour d’autres. Quelques mois plus tard, Séréna Bilodeau se trouve à la tête d’une entreprise florissante.
Limoiland en chiffres
- Une quarantaine de clients par mois
- Plus de 500 commandes complétées
- Deux points de chute : un à Limoilou et un à Lévis
- Cinq sortes d’acariens différents
- Deux millions d’acariens d’une même sorte vendus depuis l’ouverture
Des prédateurs sous contrôle
Il existe une multitude de prédateurs naturels. Le défi est de trouver ceux qui ne deviendront pas des espèces envahissantes. Dans une maisonnée, avec enfants et animaux, il serait risqué d’intégrer des petites bêtes qui pourraient piquer ou s’envoler. « Ce sont des petits acariens supers discrets, à bas prix et très efficaces », décrit Séréna.
C’est pourquoi elle se concentre sur cinq acariens en particulier. Ceux-ci ont des diètes bien spécifiques, et ne peuvent pas survivre en dehors des plantes. De plus, la vente d’animaux vivants repose sur une logistique considérable. La jeune entrepreneure explique que la livraison n’est pas possible pour le moment. Ses clients sont au fait des contraintes liées à la lutte biologique et se déplacent sur de grandes distances pour éviter l’utilisation des pesticides.
En plus d’en faire la distribution, elle offre des services d’identification de ravageurs, des conseils en lien avec l’intervention, ainsi qu’un service après-vente. Son désir de faire connaître la lutte biologique ne s’arrête pas là. Elle s’implique dans de nombreux événements de quartier pour se faire connaître, pour transmettre ses connaissances et faire des dons de plantes.
De Limoilou à Saint-Malachie
En juillet, Séréna Bilodeau quittera son appartement dans le Vieux-Limoilou pour s’établir à Saint-Malachie dans Bellechasse. Malgré cet exode, Limoiland ne changera pas de nom. Impossible de sortir Limoilou du Limoiland!
Des points de dépôts seront accessibles sur la Rive-Nord. Le plus important se trouve au Centre Jardin Bourbeau dans Charlesbourg. Des échanges sont en cours pour en établir un dans Saint-Roch. C’est aussi l’occasion pour l’entrepreneure de prendre d’assaut le marché de la Rive-Sud.
Entre-temps, Séréna Bilodeau partage son temps entre son entreprise, un emploi de pilote de drone et un poste de designer graphique.
Pour en savoir plus sur son entreprise de lutte biologique, on peut se rendre sur la page Facebook de Limoiland, ou simplement sur son site internet.
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