Dans le cadre de sa Vision de la mobilité active, l’équipe de la Ville de Québec a proposé mercredi un atelier d’échange sur l’aménagement de la 8e Rue dans le Vieux-Limoilou. Cette rue, partagée depuis quelques années seulement, prévoit se refaire une beauté. Les deux scénarios présentés prennent en compte les piétons, les cyclistes et les automobilistes. Des enjeux de cohabitation entre ces usagers ont toutefois été soulevés par les citoyen.ne.s.
Aménagement de la 8e Rue : pour qui ?
Dans le cadre de sa Vision de la mobilité active, l’équipe de la Ville de Québec a proposé mercredi un atelier d’échange sur l’aménagement de la 8e Rue dans le Vieux-Limoilou. Cette rue, partagée depuis quelques années seulement, prévoit se refaire une beauté. Les deux scénarios présentés prennent en compte les piétons, les cyclistes et les automobilistes. Des enjeux de cohabitation entre ces usagers ont toutefois été soulevés par les citoyen.ne.s.
L’activité de participation citoyenne en ligne a réuni une quarantaine de personnes, sans compter les élu.e.s Jackie Smith et Pierre-Luc Lachance. Plusieurs membres de l’administration municipale étaient aussi de la partie. Jean-François Martel, conseiller en planification du transport pour la Ville de Québec, a décliné les options d’aménagements. Appuyé de nombreuses diapositives explicatives, il est allé jusqu’à détailler l’afflux d’automobilistes dans le secteur pour justifier la perte de stationnement sur la rue. Chose qui n’avait pas été faite lors de l’atelier d’échange pour le réaménagement de la 8e Avenue.
Cependant, la situation de la 8e Rue est bien différente de celle de sa consœur plus achalandée. Alors qu’un sens unique en direction ouest est déjà implanté, la rue ne dispose pas de piste cyclable à proprement parler. De plus, la vitesse a diminué à 30 km/h à l’automne dernier.
« Ce qui a guidé notre crayon pour l’élaboration des options, c’est d’aménager un lien cyclable quatre saisons entre la passerelle de la Tortue et la 3e Avenue. Autant pour les cyclistes que pour améliorer le confort des piétons », a mentionné Jean-François Martel.
Aussi, l’équipe de conception souhaite garder en tête la continuité avec le Plan des rivières, et ainsi prolonger le verdissement des rives de la rivière Saint-Charles vers la 8e Rue.
Entre sécurité et confort
L’aménagement de la 8e Rue est séparé en trois tronçons. La première section porte sur le passage Anderson, qui se situe entre la passerelle de la Tortue et la 1re Avenue. Cette partie devrait faire l’objectif d’un « élargissement de la piste cyclopiétonne. On souhaite être à environ quatre mètres et bonifier le verdissement », explique M. Martel.
La seconde section d’aménagement vise la 8e Rue, entre la 1re et la 2e Avenue. Un premier scénario conserve le stationnement des deux côtés de chaussée, une piste cyclable à contresens délimitée par des lignes au sol et la rue partagée entre voiture et vélo en direction ouest.
Le deuxième scénario engendre une perte de stationnement d’un côté de chaussée et une piste cyclable à contresens à la hauteur du trottoir. La voie reste partagée dans le sens de la circulation. Pour la portion de la rue entre la 2e et la 3e Avenue, les propositions sont les mêmes, à la différence qu’il n’y avait que du stationnement d’un seul côté. Ces aménagements comprennent néanmoins une perte d’espace pour les automobiles.
C’est d’ailleurs ce scénario qui a été le mieux reçu par les citoyen.ne.s. En revanche, plusieurs ont dénoncé les enjeux de sécurité pour le partage de la voie cyclable et du trottoir. Aux dires de certain.e.s, les usagers ont tendance à déborder sur la voie de l’autre. Bien que le déneigement soit en cause pour l’absence de délimitation permanente, des bollards semblent être une mesure envisageable pour les participant.e.s.
Le stationnement : le nerf de la guerre
À l’aube de l’arrivée d’une trentaine de familles dans les nouvelles constructions bordant la route, des résident.e.s de la 8e Rue ont soulevé l’enjeu du stationnement. Les prévisions face à cet enjeu sont plus ou moins précises. La Ville s’est basée, entre autres, sur les prédictions des promoteurs et sur les espaces de stationnement qui semblent disponibles. Jean-François Martel indique qu’il a « bon espoir » que ces développements seront autosuffisants en la matière.
Des paroles qui n’ont pas complètement rassuré les citoyen.ne.s. D’autres personnes présentes ont plutôt relevé le manque de remise en question de la prépondérance des automobiles. Une vision qui avait aussi été contestée dans les plans de réaménagement de la 8e Avenue. De plus, le verdissement reste un enjeu de taille pour les utilisateur.trice.s de cette rue.
La présentation complète est disponible sur le site de la Ville de Québec. Il est aussi possible de la visionner sur YouTube.
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