La Ville de Québec relance un calendrier de consultations en vue de l'élaboration d'une Vision d'aménagement pour le secteur de la 1re Avenue.
Avenir de la 1re Avenue : les citoyens invités à se prononcer
La Ville de Québec relance un calendrier de consultations en vue de l’élaboration d’une Vision d’aménagement pour le secteur de la 1re Avenue.
Une séance d’information à ce sujet s’est déroulée en ligne, jeudi soir, afin de dresser un état de situation de la démarche. C’était la première fois depuis 2020 que la Municipalité interpellait les citoyens concernant l’avenir de la 1re Avenue.
Territoire de planification élargi, tramway oblige
Le changement de tracé du tramway a changé la donne quant à la revitalisation de la 1re Avenue. La Ville a dû faire « un pas en arrière » pour mettre à jour le portrait du territoire. Ainsi, la zone d’intervention s’est agrandie, passant de 2,1 km² à 3 km². Le territoire couvre toujours les quartiers de Saint-Rodrigue et Lairet. Il s’étend désormais au Vieux-Limoilou, jusqu’à la hauteur du boulevard des Capucins.
Chose certaine, la 1re Avenue demeure une artère structurante à Québec. Il s’agit d’un axe Nord-Sud reliant Charlesbourg au centre-ville. Celui-ci est très important en matière de mobilité, notamment pour le transport en commun.
En fait, l’amélioration de la convivialité du caractère commercial de la 1re Avenue se retrouve au cœur de cette démarche visant à améliorer la qualité de vie des citoyens. Une phase 2 du tramway y serait appropriée pour assurer une interconnexion avec l’axe commerciale de la 3e Avenue.
Friche de la 41e Rue
La présentation a mis en lumière les principaux enjeux qui pointent à l’horizon. Plusieurs occasions de développement se présentent, dont la requalification des terrains en friche de la 41e Rue. Au début de la démarche, en 2020, la Ville a sondé la population à l’égard du futur de la 1re Avenue. Les citoyens et les différents partenaires locaux ont essentiellement exprimé des besoins en matière d’habitation, de verdissement et d’équipements de loisirs.
« Puisque la friche de la 41e est maintenant propriété de la Ville, on a une belle occasion de pouvoir y réfléchir et de réaliser des projets innovants », a indiqué Guillaume Langevin du Service des grands projets.
Il y a donc lieu d’y imaginer des projets novateurs d’habitation, autant des logements abordables, sociaux que traditionnels. Ceux-ci permettraient de répondre à un ensemble de besoins ressentis dans le milieu, entre autres, pour les familles, les personnes seules et en fonction des gens à faibles revenus.
D’ailleurs, la Municipalité tiendra, au début de 2023, un atelier participatif sur la requalification de la friche de la 41e Rue.
Toutefois, ces anciens terrains d’Hydro-Québec cachent des contraintes au sous-sol. De nombreuses conduites souterraines limitent actuellement les potentiels d’implantation. La Ville pourrait choisir de les déplacer pour dégager des opportunités. La prise d’une telle décision requiert une meilleure connaissance du site. Bref, une grande réflexion d’ingénierie s’impose.
Des sites à potentiel de densification
Dans la zone ciblée, la Ville identifie plusieurs sites à densifier et à requalifier. C’est le cas dans le coin du boulevard Henri-Bourassa. La Ville a acquis toute une friche de terrains s’étendant du stationnement de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus jusqu’à l’autoroute Laurentienne. Elle analysera quelques éléments, dont l’élargissement de l’emprise de la rue, pour y intégrer un lien cyclable qui connecterait avec le Corridor des Cheminots.
Les orientations préliminaires comprennent aussi la requalification du secteur localisé au sud de la 4e Rue. La Municipalité veut profiter de l’implantation du tramway, et de la station de la 3e Avenue, pour y intégrer une plus grande diversité d’usages.
Moins d’asphalte, plus de vert
Bien entendu, la Ville identifie bien d’autres enjeux. Elle se fixe notamment un objectif pour accroître le verdissement dans des secteurs dépourvus de canopée. D’ici 2025, la cible à atteindre est de 25 % de couverture arboricole, en plus de la réalisation d’aménagements résilients permettant de faire face aux changements climatiques.
« Cette cible va nécessité des efforts de déminéralisation », a expliqué Guillaume Langevin.
Prochaines étapes
La version préliminaire de la Vision d’aménagement de la 1re Avenue se complètera l’an prochain. Un plan d’action et des outils réglementaires en découleront. La mise en œuvre de la stratégie retenue s’effectuera en 2024, spécifie la Ville dans son document de présentation.
À lire aussi :
Soutenez votre média
Contribuez à notre développement à titre d'abonné.e et obtenez des privilèges.