Jusqu’au 30 juin, la Galerie Chez Alfred-Pellan présente l'exposition Hommage à Madeleine Poliseno Pelland. Elle rassemble des œuvres, peintures et dessins, ainsi que des objets lui ayant appartenu. « On raconte un peu son parcours. Sa vie de femme, d’épouse, d’artiste », résume Claire Vignola, cofondatrice de la galerie d’art coopérative.
La belle histoire de Madeleine Pelland à la Galerie Chez Alfred-Pellan
Jusqu’au 30 juin, la Galerie Chez Alfred-Pellan présente l’exposition Hommage à Madeleine Poliseno Pelland. Elle rassemble des œuvres, peintures et dessins, ainsi que des objets lui ayant appartenu. « On raconte un peu son parcours. Sa vie de femme, d’épouse, d’artiste », résume Claire Vignola, cofondatrice de la galerie d’art coopérative.
Madeleine (Maddalena) Poliseno Pelland était « une artiste dans l’âme depuis toujours », décrit Mme Vignola. Elle a fréquenté l’École des beaux-arts, mais ce n’est pas là qu’elle a connu Alfred Pellan, son aîné de 20 ans.
« Ils se sont rencontrés dans une soirée mondaine. Elle, elle sortait avec un journaliste, je pense qu’il avait ses entrées partout… Elle a rencontré Pellan, ça a cliqué ce soir-là. »
En 1949, ils se sont épousés. « Elle a beaucoup, beaucoup pris soin de la carrière d’Alfred, elle s’est un peu effacée derrière lui. Ils ont eu une vie palpitante! Mais d’après ses écrits, on sent que ce n’était pas facile, à l’époque, pour une femme, de s’affirmer », de poursuivre Mme Vignola.
Après le décès d’Alfred Pellan (1906-1988), Madeleine Pelland a continué de veiller sur son œuvre. Dans Le Soleil, peu après qu’elle ait quitté ce monde en 2010, John R. Porter, alors président de la Fondation du Musée national des beaux-arts du Québec, rend hommage à son dévouement et à sa rigueur à cet égard.
Il la décrit comme une femme forte, attachante. Une bonne vivante qui embrassait les nouvelles expériences, en montgolfière, dans la jungle, derrière l’objectif.
« Une belle histoire »
Suivant le décès d’Alfred Pellan, qui possédait une collection d’armes à feu, Madeleine Poliseno Pelland a décidé de prendre des cours de tir. Elle s’est liée d’amitié avec l’instructeur de tir et sa conjointe, Suzanne Mercier. Leur lien est devenu presque filial, évoque Claire Vignola.
« Il y a eu comme un déclic, une magie. Lui, il venait d’une famille dysfonctionnelle. Il n’avait jamais eu vraiment d’amour de sa mère. Madeleine, elle, n’avait jamais eu d’enfants. »
Suzanne Mercier, elle, n’avait jamais connu sa mère. Proche de Madeleine jusqu’à son décès, celle qui allait devenir son héritière en a pris soin. Et elle lui a promis qu’un jour, elle lui rendrait hommage.
En vue de son ouverture en 2016, la Galerie Chez Alfred Pellan a pris contact avec Suzanne Mercier, au sujet du nom qu’elle souhaitait adopter. Des liens se sont tissés. Mme Mercier a partagé des souvenirs de la vie de Madeleine. Les premières graines de l’exposition-hommage étaient semées.
« C’est une belle histoire, une belle boucle qui se fait : Madeleine Pelland vient exposer pour la première fois dans la maison où Alfred Pellan lui-même a commencé à peindre. »
Un catalogue accompagne l’exposition Hommage à Madeleine Poliseno Pelland, présentée à la Galerie Chez Alfred-Pellan jusqu’au 30 juin 2022.
Le legs de Madeleine Pelland
À l’occasion de l’exposition Alfred Pellan. Le grand atelier. en 2013 au Musée national des beaux-arts de Québec, une série de six vidéos a été produite. L’une d’elles présente une entrevue avec Madeleine Poliseno Pelland menée par John Porter.
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