Chez Smith : « Limoilou nous a comme adoptés »

L’espace voisin de la Maison Smith sur la 3^e Avenue accueille désormais les clientèles du télétravail comme celles des sorties et détentes. Dès 7 h jusqu’à 23 h, les sept jours de la semaine, l’ambiance de Chez Smith apéro & boulot les accompagne du premier café jusqu’en soirée.

C’est en 2018 que la Maison Smith a pris place au 201 3^e Avenue, rappelle son propriétaire opérateur Jérôme Turgeon. Elle y succédait à Voiles Saintonge. Dès l’année suivante, des négociations ont mené M. Turgeon à acquérir l’espace voisin. On y trouvait Québec services de laveuses inc. Le propriétaire du commerce, Donald Labbé, souhaitait se concentrer sur le service mobile.

Quant à M. Turgeon, il « anticipait des besoins futurs ». Les gens lui ont souvent demandé s’il y aurait des espaces coworking. Les événements depuis 2020 ont précisé les besoins.

« On s’est questionné sur la vocation de nos espaces. Avec la pandémie, on constate qu’il y a beaucoup de gens en télétravail. Ça vient rejoindre l’idée que j’avais, d’avoir des espaces communs dans lesquels les gens peuvent rester plus longtemps. »

Il y a eu d’abord la relocalisation à Limoilou du siège social et de l’espace de torréfaction. On retrouve ce dernier à l’arrière de Chez Smith. L’équipe de torréfaction s’y affaire en journée. On peut observer son travail, obtenir des recommandations.

L’espresso bar, au centre du nouvel espace, se présente aussi comme un laboratoire. On pourra y découvrir les secrets du café et de la torréfaction lors d’ateliers.

Pour le réaménagement, on a voulu conserver l’empreinte d’origine du bâtiment, « une touche historique d’espace industriel », souligne M. Turgeon. Au-dessus de l’espresso bar, la décoration met en vedette d’anciennes machines à écrire récupérées de l’entrepôt de Québec service de laveuses. Pour les comptoirs, les tables, on a aussi misé sur la récupération de matériaux. M. Turgeon cite « des allées de quilles de Quilles univers qui fermait ses portes »

Chez Smith, « beaucoup de choses »

Le mobilier de Chez Smith accueille aussi bien celles et ceux qui viennent travailler, se réunir que se retrouver entre ami.e.s, autour de tasses ou de verres.

Devant l’espresso bar, des espaces fermés peuvent être loués à l’heure, à la demi-journée, à la journée. Les salons se nomment Loup, Cartier-Brébeuf, Limoilove… En mezzanine au-dessus, on retrouve une aire libre avec tables et tabourets. On peut s’y installer à partir de 7 h, sans frais.

« Vers 15 h, 16 h, le concept va muter », illustre Jérôme Turgeon. L’ambiance prend alors un « côté type pub ». Bières de microbrasserie, cocktails, vins dament le pion aux cafés. En soirée, les espaces fermés se transforment en salons privés.

Le concept de Chez Smith, « c’est beaucoup de choses que l’on ne veut pas seulement être, mais beaucoup de choses en même temps! », résume le propriétaire opérateur. L’intention, « simpliste, sans prétention » rejoint celle qu’il a lui-même comme hôte quand il reçoit à la maison.

Dès l’ouverture en douceur, visiteurs et visiteuses ont souligné le caractère spacieux des lieux, note le propriétaire. Il étonne les gens qui se rappellent les installations du commerce précédant.

Imprégnés du quartier

La façade de Chez Smith a été refaite « pour aller chercher le caractère de Limoilou », résume M. Turgeon. L’arrivée de la Maison Smith puis l’aménagement des Chez Smith auront contribué à « redonner vie à espace qui était moribond », illustre-t-il. Ils prolongent, en quelque sorte, la 3^e Avenue vers la rivière, le pont, l’entrée du quartier Saint-Roch, dans une continuité.

Pour la suite des choses, un jardin pousse tranquillement sur le toit de l’édifice. Jérôme Turgeon aimerait bien dédier aussi un certain pan de mur à une fresque, qui traduirait l’esprit du lieu. Il demeure également « perméable aux demandes » des Limoulois et Limouloises. Si l’accueil au départ a été un peu tiède pour la Maison Smith, depuis, « Limoilou nous a comme adoptés », se réjouit-il.

« Initialement, ça a été dur. Les gens sont fidèles à leurs commerces. On arrivait et les gens ne nous connaissaient pas. Ils disaient : encore un autre café… Mais derrière un café, il y a des humains. Les gens ont découvert qu’on n’était pas juste une bannière. »

Il évoque entre autres les gaufres servies à l’extérieur durant la pandémie, la cabane du temps des Fêtes…

« On s’est vraiment imprégnés du quartier et les gens nous le rendent bien. »

On retrouve sur le site web de la Maison Smith toutes les informations sur les espaces de Chez Smith et les tarifs de location des salons fermés.

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