La classe en plein air à l’école Saint-Paul-Apôtre

Les élèves et les professeurs de l’école primaire Saint-Paul-Apôtre de Limoilou ont au moins une bonne raison d’avoir hâte à la prochaine rentrée scolaire. Dès l’automne, ils pourront bénéficier des bienfaits de l’enseignement extérieur. Une classe plein air, la plus importante jamais construite à Québec, a été aménagée dans la cour de leur école.

Trois ans après le lancement du projet de l’école Saint-Paul-Apôtre, une étape importante a été franchie. La construction de l’abri est maintenant complétée. Les travaux ont été réalisés au coût d’environ 70 000 $.

Utilisable à l’année, la classe extérieure vise à maximiser le potentiel pédagogique de la cour, avec du verdissement à l’appui. La grande partie asphaltée sera remplacée par des surfaces végétalisées. L’objectif est aussi de maximiser le potentiel des arbres situés le long du chemin de fer, pour créer de l’ombre et planter d’autres végétaux.

Les nouveaux aménagements favoriseront le contact des jeunes avec la biodiversité urbaine. Les aspects de la nature présents serviront d’inspiration à leurs apprentissages.

Un projet collaboratif

Le milieu s’est vraiment pris en main pour faire de ce rêve une réalité.

L’idée originale vient de l’ancienne directrice, Chantale Poirier. On doit sa réalisation à un parent de l’école, Marie-Noëlle Guillemette, qui a pris la balle au bond. Membre du conseil d’établissement, cette dernière a coordonné le projet d’un bout à l’autre. Elle a su bien s’entourer pour le mener à terme.

Le travail a débuté au printemps 2019. Un comité de travail a mobilisé les parents, les enseignants et les élèves autour de ce projet rassembleur. Des séances d’informations, des sondages et des ateliers de design ont notamment été organisés.

L’expertise de Nature Québec et de la Fondation Monique-Fitz-Back ont été mises à profit. Ces deux organismes ont soutenu les membres du comité dans l’élaboration et la gestion du projet.

Plusieurs partenaires ont également contribué financièrement à la première phase, dont Intact Assurance, Nature Québec, la Caisse Desjardins de Limoilou et le Centre de services scolaires de la Capitale.

Les prochaines étapes pour l’école Saint-Paul-Apôtre

Rien n’a été laissé au hasard lors de la conception de cet ambitieux projet.

Un plan de plantation a été élaboré. Celui-ci prévoit l’aménagement d’une forêt nourricière, d’une prairie urbaine et d’un potager. Le choix des végétaux a été fait en collaboration avec Arbre-Évolution, une coopérative spécialisée dans le reboisement social. Les végétaux serviront d’outils pédagogiques.

Plus tard au cours de l’été, des aménagements paysagers seront réalisés. Pierres, estrades, rochers, butons, sentiers, paillis, pas japonais : ceux-ci s’harmoniseront avec l’abri extérieur et les futures plantations.

Le 19 septembre, une première formation sur la pédagogie extérieure sera offerte aux enseignants par la Fondation Monique-Fitz-Back.

« Le premier sondage que nous avons réalisé a révélé que 100 % des enseignants sont d’accord pour enseigner dehors », se réjouit Mme Guillemette.

La classe plein air s’ajoute aux autres initiatives environnementales de l’école, comme les sorties éducatives dans la nature.

D’ailleurs, toutes les matières se prêtent à l’enseignement extérieur. Mais surtout, les études confirment les bénéfices considérables de l’apprentissage en plein air sur la réussite éducative, notamment en ce qui a trait à l’attention des élèves.

« L’endroit sera propice à l’apprentissage, au jeu ou à la détente. C’est autant récréatif que pédagogique », souligne la coordonnatrice du projet.

« Ça va être comme un petit îlot. Tu entres en dessous de la classe et tu es comme ailleurs. »

Par la suite, les élèves, les parents et l’équipe-école seront conviés à se mettre les deux mains dans la terre, à l’occasion d’une grande corvée de plantation. Des experts seront alors présents pour sensibiliser les gens à l’entretien des végétaux, un élément primordial pour le maintien de la cour.

Finalement, une activité d’inauguration est prévue, plus tard cet automne. Le lancement se déroulera en présence des différents acteurs impliqués.

Un lieu pour la communauté

Au final, le projet profitera à l’ensemble de la communauté, comme lieu de rassemblement durable.

« Le projet appartient au milieu. (…) En dehors des heures de classe, les gens du milieu vont pouvoir venir et l’utiliser », explique Marie-Noëlle Guillemette.

« On souhaite que le plus de monde possible, les communautés autour, puissent en profiter. »

Chose certaine, les jeunes de l’école Saint-Paul-Apôtre sont excités à l’idée de faire la classe en plein air. Ils vont en parler tout l’été!

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