Dans le cadre de la campagne électorale provinciale, nous vous présentons les différentes candidatures dans Jean-Lesage. Le candidat du Parti marxiste-léniniste du Québec (PMLQ) Claude Moreau a répondu à notre questionnaire électoral à la Brûlerie du Vieux-Limoilou.
Claude Moreau, candidat pour le Parti marxiste-léniniste dans Jean-Lesage
Dans le cadre de la campagne électorale provinciale, nous vous présentons les différentes candidatures dans Jean-Lesage. Le candidat du Parti marxiste-léniniste du Québec (PMLQ) Claude Moreau a répondu à notre questionnaire électoral à la Brûlerie du Vieux-Limoilou.
Pour faire connaissance
Claude Moreau compte 50 années de carrière comme mécanicien de machinerie fixe, à l’hôpital Saint-François-d’Assise. Il y a été président du syndicat et agent de grief. Il a fait campagne plusieurs fois, tour à tour aux élections fédérales et provinciales, avec les partis marxistes-léninistes des deux paliers. M. Moreau s’implique comme bénévole auprès d’organismes en santé mentale.
Quel est votre lien avec Jean-Lesage?
Je suis résident de Limoilou. C’est mon milieu de travail, mon milieu de lutte aussi. Mon épouse a pris sa retraite après 39 ans de travail à la buanderie industrielle de la santé, qui était à côté de l’Enfant-Jésus. J’ai eu deux enfants qui ont été élevés ici. J’ai participé à des luttes contre la destruction du système de santé, pour la qualité de l’air, décontaminer l’hôpital. D’autres luttes organisées et non organisées.
Pourquoi vous être engagé avec le Parti marxiste-léniniste?
Parce que je suis un travailleur et c’est de le parti de la classe ouvrière. Le programme du parti, c’est d’humaniser l’environnement naturel et social, arrêter de payer les riches et investir dans l’éducation la santé, les services sociaux. Et la clé de tout ça, c’est le renouveau démocratique
Quelle est votre vision du rôle de député?
Il ne prête pas serment au roi Charles III. Il ne fait pas qu’écouter les électeurs, il travaille pour que le peuple décide lui-même des questions qui le concernent. Autrement dit, c’est de changer le processus actuel. C’est un malaise parmi plusieurs députés qui refusent de prêter serment au loi Charles III. Il y a plein de traditions, de conventions qui ne sont même pas des lois.
Enjeux locaux et grands projets
Quel dossier jugez-vous prioritaire pour la circonscription?
La santé mentale, la destruction du réseau de santé, l’insuffisance des soins à domicile. Évidemment, la pollution de l’air et la pollution sonore par les industries, le transport aussi bien automobile que les locomotive, les navires qui brûlent du diesel. Les priorités, ce sont toutes ces menaces à la santé et à la sécurité des gens. Et le temps supplémentaire obligatoire, qui vide nos hôpitaux de leur personnel…
Le revenu moyen dans le comté est de 70% par rapport au revenu moyen dans la province. Lorsqu’on n’a pas accès à des logements abordables, on coupe dans l’alimentation. Il est nécessaire d’avoir moins d’autoroutes et plus d’accès au fleuve.
Pour ou contre le tramway?
Je m’étais déjà prononcé pour. Il faut faire quelque chose pour la mobilité, qui soit 2022 et non 1922. Ça dépend aussi comment c’est fait et qui décide. Dans sa mouture actuelle, il faudrait le prolonger, vers Charlesbourg, etc. Ça prend des transports en commun mais aussi une autre vision de la ville.
Pour ou contre le 3e lien?
Est-ce qu’on veut avoir plus d’autoroutes et plus de gratte-ciels dans la ville? Ça crée des déserts. La vraie question, c’est toujours : à qui profitent les changements dans la mobilité? On a deux ponts qui ne sont pas entretenus, on pourrait commencer par les entretenir. Le comté est enclavé par trois autoroutes. J’ai vu les maisons se faire démolir pour bâtir des autoroutes… J’ai signé la pétition contre le 3e lien!
Comment améliorer le système de santé au Québec?
La première chose, c’est d’investir dans le capital humain, le personnel. C’est à eux autres, qui voient le travail, les difficultés, de nous dire ce qu’il faut faire.
Comment mieux soutenir les populations vulnérables?
Aujourd’hui, ce qu’on peut faire, c’est aller sur le site Amnistie.ca et signer la pétition contre la déportation de Mamadou Konaté, un ange gardien de la pandémie. On va aider des ainés vulnérables. Beaucoup de ces travailleurs immigrants sont menacés d’expulsion sans qu’on en entende parler, aucun droit ne leur est reconnu. On doit refuser que soit banalisé le profilage racial, le racisme d’état, l’injustice coloniale, la violence faite aux femmes et autres formes de maltraitance… Les familles qui sont laissées seules face aux problématiques de santé mentale.
Mot de la fin
Pourquoi feriez-vous un bon député?
Je ne prêterais aucun serment d’allégeance au roi étranger Charles III et je ne serais pas là juste pour écouter ce que les gens ont à dire. Je travaillerais avec tous les citoyens pour que les gens puissent parler, défendre leurs droits, que ce soit eux qui décident. Je suis un partisan pour les travailleurs et les travailleuses, il n’y pas de sectarisme. Il n’y a pas de héros individuels qui vont nous sauver. C’est le travail collectif.
Cette entrevue a été éditée par souci de clarté et de concision.
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