Félix-Antoine Bérubé-Simard, candidat du Parti Vert du Québec dans Jean-Lesage

Dans le cadre de la campagne électorale provinciale, nous vous présentons les candidatures dans Jean-Lesage. Le candidat du Parti Vert (PV) du Québec, Félix-Antoine Bérubé-Simard, répond à notre questionnaire électoral. On le retrouve dans nos locaux du Vieux-Limoilou.

Félix-Antoine Bérubé-Simard, candidat du Parti Vert du Québec dans Jean-Lesage | 29 septembre 2022 | Article par Elizabeth Jean-Allard

Crédit photo: Élizabeth Jean-Allard

Dans le cadre de la campagne électorale provinciale, nous vous présentons les candidatures dans Jean-Lesage. Le candidat du Parti Vert (PV) du Québec, Félix-Antoine Bérubé-Simard, répond à notre questionnaire électoral. On le retrouve dans nos locaux du Vieux-Limoilou.

Pour faire connaissance

Félix-Antoine Bérubé-Simard est un scientifique dans l’âme. Titulaire d’un post-doctorat en science de la santé, il s’est promené à travers la province, entre autres pour le travail. Il s’est longtemps attardé aux enjeux comme le cancer, les maladies génétiques rares et les maladies pulmonaires.

Maintenant employé par Biopterre, il met ses connaissances au service du secteur agroenvironnemental. Il a toujours été sensible aux causes environnementales. Cela l’a amené à la politique en août dernier.

Quel est votre lien avec Jean-Lesage?

En fait, je suis tout nouveau dans le coin, ça a fait un an en septembre. Je me suis toujours promené dans le coin, avec des amis ou pour pratiquer du sport. Jean-Lesage et Taschereau, ce sont les endroits autour desquels je gravite depuis toujours. Bien que ce soit la première fois que je réside dans Jean-Lesage, j’ai un lien d’attachement fort avec la ville, la proximité avec les gens.

Pourquoi s’engager avec le Parti Vert?

Pour plusieurs raisons. Premièrement, je ne peux pas dire que dans les dernières années j’étais un grand fan de la politique provinciale. Je ne me sentais pas représenté et il n’y avait pas vraiment de parti qui me rejoignait à 100 %. Toutefois, le Parti Vert me rejoignait en raison de mon background en santé et en environnement. Aussi, je trouve que son programme est cohérent. Tout ce qui y est proposé est circulaire.

De plus, dans la politique en générale, la science est souvent mal représentée. Le manque de familiarisation des politiciens avec les données scientifiques a d’ailleurs été mis de l’avant avec la pandémie. Depuis, il y a une recrudescence des gens qui ne croient plus en la science. Je veux donc apporter de la crédibilité scientifique au Parti Vert.

Quelle est votre vision du rôle de député?

Ce doit être une personne à l’écoute des préoccupations des citoyens. Un député doit être proactif dans ses dossiers et s’y investir sans compter les heures.

Enjeux locaux et grands projets

Quel dossier jugez-vous prioritaire pour la circonscription?

Toutes les questions de la qualité de l’air. En passant par le nickel et l’incinérateur, sans oublier tous les autres polluants. Il n’y a pas d’études à long terme sur l’exposition au nickel, et la majorité sont faites sur des souris. Chez les humains, souvent elles sont faites auprès de travailleurs d’industries exploitant le nickel. Il n’y a pas d’études sur les gens allergiques. Sans oublier que toutes ces études-là sont faites sur un seul contaminant.

Pour ou contre le tramway?

Le Parti Vert est contre le tramway dans sa mouture actuelle. Des boisés vont être détruits pour des hangars, et des arbres vont être coupés malgré la promesse d’en replanter. C’est un beau moyen de transport électrique, mais on minimise beaucoup l’entretien et les impacts de l’hiver sur les infrastructures. Nous sommes plutôt en faveur d’un métro.

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Cela étant dit, c’est un transport en commun électrique qui est un moindre mal. Tant qu’à l’avoir fait, si les deuxièmes phases de développement minimisent l’impact sur les écosystèmes et l’atteinte à l’environnement, je suis pour.

Pour ou contre le 3e lien?

Complètement contre, pour différentes raisons. Une de ces raisons, que je trouve trop souvent mise de côté, reste la qualité de vie des gens qui vont l’avoir dans le visage. Au Québec, on travaille toujours avec le plus bas soumissionnaire. On passe à côté de tout ce qui a été démontré dans les pays scandinaves où ils choisissent toujours un projet plus cher pour le rendre beau et opérationnel.

En plus d’aller à l’encontre de ce qu’on essaie de faire, soit diminuer les émissions de gaz à effets de serre. Ça ne fait aucun sens et ça ne va pas régler le problème. Il faut plutôt diminuer la quantité de personnes voyageant seules.

Comment améliorer le système de santé au Québec?

C’est une excellente question. Il y a certains points avancés par le Parti Vert que je trouve intéressants, comme la création d’un comité d’experts multidisciplinaires pour la prise de décisions. Cela garantirait une plus grande objectivité sur les enjeux du système de santé.

Aussi, d’améliorer l’accès aux médecins de famille et miser sur l’accès aux soins préventifs. De plus, faciliter les soins à domicile. Finalement, de permettre plus d’actions aux infirmières et aux pharmaciens plutôt que de toujours s’orienter vers les médecins.

Comment soutenir davantage les populations vulnérables?

La réponse courte, c’est de donner plus de services et d’essayer d’aider à la source. Pour la pauvreté, y’a un problème de logements et d’accessibilités aux habitations. Plus de logement sociaux et abordables, et avoir des possibilités d’achats sur les logements.

En santé mentale, il faut rendre les soins plus accessibles. Par exemple, en augmentant la quantité de psychologues itinérants. Aussi, de conscientiser les professionnels qui travaillent directement avec les populations vulnérables aux enjeux auxquelles elles font face.

Mot de la fin

Pourquoi feriez-vous un bon député?

Je ne pense pas être meilleur que les autres, mais je ne pense pas que les autres sont meilleurs que moi. Je ferais un bon député parce que je suis quelqu’un qui écoute. De plus, je suis capable de sortir de ma zone de confort pour apprendre. Je termine ce que j’entreprends et je veux que ce soit bien fait. Je prends les choses à cœur, et j’aime faire mon possible. Finalement, j’ai une grande capacité d’apprentissage, qui me permet de prendre les bouchées doubles pour maîtriser les nouveaux dossiers.

Cette entrevue à été éditée par souci de concision et de clarté.

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