Lors d'une Soirée reconnaissance tenue mardi au Diamant, l'organisme Le Pavois a rendu hommage aux fondateurs et aux membres qui l'ont fréquenté ou ont contribué à son développement. C'était aussi l'occasion de dévoiler un legs testamentaire majeur dédié à la santé mentale.
Le Pavois : 34 ans de rayonnement et un nouveau fonds
Lors d’une Soirée reconnaissance tenue mardi au Diamant, l’organisme Le Pavois a rendu hommage aux fondateurs et aux membres qui l’ont fréquenté ou ont contribué à son développement. C’était aussi l’occasion de dévoiler un legs testamentaire majeur dédié à la santé mentale.
C’est sous le thème Le Pavois : L’histoire d’un monde de possibilités que cette soirée avait lieu. Après deux ans de pandémie, le vœu du Pavois était exaucé : revoir enfin tout « son monde » dans un environnement des plus raffinés!
« Donner de l’espoir pour traverser des moments difficiles »
L’événement a permis de dévoiler un fonds dédié à la santé mentale d’un montant de 95 000 $. Au nom des membres de sa famille présents, Jocelyne Théorêt a tenu à souligner publiquement le legs de son frère.
« Le Pavois a permis dès 1989 la réadaptation sociale de mon frère Pierre Pour lui, ça été un accomplissement, une fierté retrouvée. Il a toujours pu compter sur le soutien du Pavois et de sa directrice de l’époque, Lisette Boivin. Francine Cyr [la directrice actuelle] était alors son accompagnatrice, et on tient à la remercier. La maladie mentale était mal perçue, mal comprise à l’époque. C’est pourquoi, au moment de rédiger son testament, Pierre a pris la décision de faire profiter les autres de ses avoirs accumulés, en donnant de l’espoir à tous ceux qui traversent des moments difficiles. […] Il est décédé en avril des suites d’un cancer. »
Le legs de Pierre Théorêt permettra à la Fondation des Amis du Pavois de soutenir la mise en place de projets socioprofessionnels de ses membres de 14 ans et plus.
Briser des tabous
La maître de cérémonie et administratrice Sophie Gingras a souligné les valeurs d’entraide et d’unicité des personnes qui guident Le Pavois.
« Quels que soient nos défis personnels, parfois on a besoin d’une épaule réconfortante, d’une écoute sans jugement, d’une main tendue. Ça en fait une riche expérience humaine! »
Dans son allocution, Julie Vignola, députée fédérale de Beauport-Limoilou, a voulu contribuer à démystifier des tabous sur la santé mentale.
« Je donne un coup de main de temps en temps au Pavois. Je suis enseignante du secondaire de formation, je vois la crainte de l’échec dans les yeux de l’enfant. Dans une vie, on ne sait jamais ce qu’on va croiser sur notre chemin. Sur mon chemin, il y a eu la dépression. Il y a eu une grande fille anxieuse. Sur mon chemin, j’ai eu une marraine bipolaire. […]
Le Pavois est important pour moi. Et peut-être vous le comprenez, parce que vous l’avez vécu, ou parce que vous l’avez vu. […] Le Pavois, c’est oser choisir. Réalise-toi, avance, amuse=toi : c’est ce que Le Pavois permet, en brisant des barrières, des préjugés. Et quand les gens nous traitent de fous, de bizarres, j’ai juste le goût de dire : merci, ça veut dire que je ne suis pas beige, que je fais partie de l’arc-en-ciel. Et ça, c’est le meilleur compliment qu’on puisse me faire. Soyez un peu fous, et surtout, très très fiers de ce que vous êtes. À chaque seconde. »
S’adapter en traversant la tempête
Comme pour la plupart des organismes communautaires, les deux dernières années au Pavois n’ont guère été de tout repos.
« On a vu, avec l’isolement, que les demandes explosaient », nous a d’ailleurs confié Francine Cyr entre deux présentations.
« Heureusement, grâce à une subvention, nous avons pu fournir 50 tablettes à nos membres pour se voir à distance. On a même fait un party de Noël sur Zoom avec 150 personnes en ligne! […] Même si nous avons dû diminuer nos services avec moins de clientèle, on n’a jamais fermé. On a réfléchi, et on a pu rebondir rn misant sur le volet jeunesse, comme le montre notre vidéo avec le témoignage de cinq jeunes. […]
Nous avons aussi repensé notre façon de faire entre les différents Pavois. On s’est fait un groupe FB fermé pour permettre aux gens de s’exprimer. . Certains membres ont pu aller se chercher un cours de préposé aux bénéficiaires, deux auteurs qu’on a aussi accompagné ont publié leur livre, d’autres ont appris à coanimer en Zoom, des gens ont peinturé la Friperie du Pavois. […] On a donc travaillé fort à garder nos membres en action. Par exemple, en réduisant les présences dans nos ateliers, on a compensé avec plus d’ateliers. Bref, on n’a pas arrêté de s’adapter, et on s’en ai bien tirés au final! »
Fondé à Limoilou, Le Pavois a émergé d’une mobilisation de parents de jeunes vivant des problèmes de santé mentale. Il offre un accompagnement qui vise à accroître leur qualité de vie, à travers trois entreprises d’économie sociale. L’organisme, implanté également à Sainte-Foy et Loretteville, « lutte depuis 34 ans pour faire avancer la cause de la santé mentale », a rappelé Francine Cyr mardi soir.
« Ce sont les employés, les bénévoles, qui donnent leur temps avec passion. Ce sont les bienfaiteurs avec notre fondation qui pensent à nous. Si on a voulu faire une fête de reconnaissance, c’est pour dire que chacun de vous avez apporté quelque chose. »
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799, 4e Avenue, Québec (Québec), G1J 5L3
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