Les activités parascolaires d'antan | 6 mars 2022 | Article par Monlimoilou

Avec mon frère Richard (à gauche), en 1966. De servant de messe à joueur de trombone...

Crédit photo: Denys Hawey/Wikipédia

Les activités parascolaires d'antan

Auteur de D’Irlande, de Limoilou et d’ailleurs, Denys Hawey partage pour nos lecteurs et lectrices ses souvenirs de jeunesse. Pour soutenir l'enseignement de bons principes de vie inculqués par les parents, témoigne-t-il, des organisations dans les années 1960 proposaient des activités scolaires aux jeunes. Certaines d'entre elles étaient associées à l'église et d'autres, à l'école de la paroisse.

À un moment donné ou à un autre de ma jeunesse, J'avais participé, plus ou moins longtemps, à toutes ces organisations.

Il y avait notamment les Croisés, une organisation qui regroupait des jeunes de l'école élémentaire paroissiale, qui nous aidait à lire l'Évangile et qui tentait d'animer des discussions sur le sujet.

Il y avait aussi le chœur et les servants de messe. Les plus jeunes faisaient partie de ce chœur.  Les enfants de chœur assistaient à toutes les cérémonies officielles religieuses : les grand-messes, les cérémonies de Pâques et de Noël, la procession de la Fête-Dieu, etc.

Il y avait la chorale qui participait aux cérémonies religieuses officielles. Il arrivait aussi que la chorale de la paroisse soit sollicitée pour d'autres événements, comme des concerts sacrés dans des églises reconnues pour leur sonorité, telle l'église Saint-Roch.

Il y avait évidemment les scouts. Ils se réunissaient chaque semaine, pendant les sessions d'école, et participaient à des ateliers de tout acabit, que ce soit des enseignements sur le bénévolat, sur la nature ou le camping, par exemple.

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Dans ma paroisse, à Sainte-Odile, il y avait enfin l'Harmonie. C'était une organisation qui regroupait les jeunes intéressés à apprendre à jouer d'un instrument de musique.

« J'avais dû me résigner à y aller avec le trombone »

Dans l'Harmonie, j'avais postulé pour apprendre à jouer de la trompette. Le professeur, un monsieur Joly, m'avait plutôt proposé d'apprendre à jouer du trombone à coulisse. J'étais très déçu. Il m'avait répliqué, avec un accent très français de Paris qui me semblait « emprunté » :

« Mon petit, dans une équipe de hockey, on ne peut pas n'avoir que des gardiens de but! »

Après d'interminables leçons de solfège et de flûte à bec, ceux qui avaient persisté pouvaient commencer à se familiariser avec leur instrument. J'avais espéré que certains détenteurs d'une trompette se désistent et que je puisse repostuler pour l'instrument, mais non! J'avais dû me résigner à y aller avec le trombone.

Au début, je n'aimais vraiment pas. Il y avait un élément de difficulté supplémentaire à la trompette. Et puis, le trombone était davantage utilisé pour accompagner : rarement prenait-il la vedette en solo dans les symphonies.

Le soir, après les pratiques qui se tenaient dans un local de l'école paroissiale, je tentais de camoufler le trombone pour que les gens ne me voient pas le transporter à la maison. Je craignais qu'on se moque de moi.

Mais à la fin, je m'étais fait à l'idée. J'avais commencé à pouvoir lire ma musique et je prenais plaisir à contribuer aux prestations harmonieuses du groupe. J'en retirais beaucoup de plaisir. Tellement que, pendant un certain temps, nous nous étions composé un trio du genre jazz Dixieland. Il y avait Jacques Girard, qui jouait de la clarinette, Denis Gingras qui, le chanceux, jouait de la trompette et moi, au trombone. Nous achetions les partitions et nous les pratiquions souvent chez Denis pendant le weekend.

Finalement, nos chemins se sont séparés. J'ai troqué le trombone et pour un équipement de hockey...

Legs pour ses deux enfants et leurs propres enfants, D’Irlande, de Limoilou et d’ailleurs a fait l’objet d’un article sur Monlimoilou. L'histoire de famille et la vie de jeunesse de Denys Hawey, qu'il raconte en 426 pages enrichies de photos, est disponible exclusivement à la Librairie Morency.

Voir le souvenir précédent :

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