La série Limoilou dans les années 1970 revisite le passé du quartier à travers des images d’archives tirées de diverses sources. Aujourd'hui, notre regard se pose sur le Démon Blond, fier citoyen limoulois durant ses heures de gloire chez les Remparts de Québec. Cette capsule s'ajoute aux articles publiés et témoignages d'affection recueillis à la suite du décès de Guy Lafleur, le 22 avril.
Limoilou dans les années 1970 : Guy Lafleur fait ses adieux à sa logeuse, Éva Baribeau
La série Limoilou dans les années 1970 revisite le passé du quartier à travers des images d’archives tirées de diverses sources. Aujourd’hui, notre regard se pose sur le Démon Blond, fier citoyen limoulois durant ses heures de gloire chez les Remparts de Québec. Cette capsule s’ajoute aux articles publiés et témoignages d’affection recueillis à la suite du décès de Guy Lafleur, le 22 avril.
Sur la photo historique de l’en-tête, datée du 28 août 1971, on reconnaît donc Guy Lafleur en compagnie de celle qu’il appelait sa deuxième maman. Éva Baribeau habitait au 238, boulevard Benoît-XV. Elle a vécu jusqu’en 2001.
Cet instantané et ceux qui suivent immortalisent le départ de l’idole du hockey pour Montréal. Ils proviennent d’une série du fonds du collectif de photographes du Soleil, Photo moderne. Ce fonds constitue une partie de l’impressionnante collection de négatifs de Jocelyn Paquet.
« Guy trouva une deuxième famille »
Dans son texte de 2018, « En souvenir de Limoilou », Guy Lafleur, André Lévesque résume la grande tendresse que le hockeyeur avait développée pour sa logeuse. Il appréciait tout particulièrement sa bonhomie et sa chaleureuse bonne humeur. « C’est sûrement d’abord Éva Baribeau qui occupe une très grande place dans ses souvenirs du quartier », affirme l’auteur.
S’appuyant sur l’ouvrage de Georges-Hébert Germain Guy Lafleur, l’ombre et la lumière, notre ex-collaborateur explique que veuve, Éva Baribeau vivait seule dans son grand appartement de neuf pièces. Lors de sa rencontre avec Guy, elle accepta de lui louer « une chambre bien éclairée avec de beaux meubles », afin qu’il puisse étudier à son aise.
« Guy trouva chez Mme Baribeau une deuxième famille. Le dimanche, il participait au dîner familial avec les trois fils de sa logeuse et leurs enfants. Il s’était bien intégré aux gens de Limoilou, à son voisinage. »
« Quand Guy Lafleur m’a demandé ce qu’il devait écrire dans mon bouquin Guy Lafleur, l’ombre et la lumière, j’ai tout de suite pensé à Limoilou. Un grand sourire illumina son visage quand il dédicaça mon livre », confie André Lévesque.
Et,de conclure notre précieux collaborateur après avoir également évoqué des souvenirs d’André Poliquin, un voisin de Mme Baribeau :
« Limoilou… c’était aussi Le Cendrillon, la salle des loisirs de Saint-François d’Assise, l’école secondaire Jean-de-Brébeuf. L’univers de celui qui deviendra le célèbre numéro 10. »
« Aurevoir, Québec »
De la série produite par Photo Moderne, c’est la scène ci-haut que le journal Le Soleil du 31 août 1971, en page 16, a retenue pour illustrer le court article qui suit.
« Aurevoir, Québec – Guy Lafleur a quitté Québec, samedi matin, afin d’aller s’installer en permanence à Montréal, maintenant qu’il fait partie de l’organisation des Canadiens de Montréal. Ce n’est pas sans une certaine nostalgie que Lafleur a fait ce signe de la main, mais il a promis de revenir… le plus souvent possible. L’ex-vedette des Remparts de la Ligue junior majeure du Québec demeurait chez Mme Fabien Baribeau, depuis quelques années et c’est à regret qu’elle a dû se séparer de son “pensionnaire”. »
Histoire d’approfondir, ajoutons enfin que dans un article publié hier, Mikaël Lalancette a recueilli pour Le Soleil le témoignage de la Magnymontoise Louise Baribeau, petite-fille de Éva. La vidéo suivante, produite par Radio-Canada, souligne aussi l’attachement de notre idole envers des institutions limouloises qu’il fréquentait. Nous y reviendrons.
Jocelyn Paquet et les Archives du Photographe
Jocelyn Paquet, que nous remercions en particulier pour cette publication, a été le gestionnaire des Archives du Photographe, fondées à l’origine sous le nom de studio Henri-Georges Pasquier, en 1993. Au fil du temps, des millions d’images, photos et négatifs, provenant de plusieurs fonds, ont nourri cette collection et alimenté notamment cet article sur Guy Lafleur. Aujourd’hui retraité, Jocelyn Paquet demeure actif sur Facebook, où ses publications autour des archives passionnent ses abonné.e.s.
Vous avez des souvenirs à nous raconter sur Mme Baribeau et le séjour de Guy Lafleur dans Limoilou? Des photos, peut-être, à nous partager? N’hésitez pas à le faire sur notre page Facebook!
À lire aussi :
Limoilou dans les années 1970 : intersection de l’avenue Duval et de la rue des Chênes Ouest
Soutenez votre média
Contribuez à notre développement à titre d'abonné.e et obtenez des privilèges.