Dans le cadre de la campagne électorale provinciale, nous vous présentons les différentes candidatures dans Jean-Lesage. Le candidat du Parti québécois (PQ), Michaël Potvin, répond à notre questionnaire électoral. On le retrouve au Domaine Maizerets.
Pour faire connaissance
Son charmant accent le trahit. Michaël Potvin est natif du Saguenay. Il est titulaire d'un DEC en aménagement et urbanisme du Cégep de Jonquière. Il habite à Québec depuis 14 ans. En 2009, M. Potvin a fondé une firme d'architecture de paysage : Terralpha. En 2020, il a vendu son entreprise pour se consacrer à sa nouvelle carrière de politicien. Une rencontre avec le député péquiste Sylvain Gaudreault a joué un rôle déterminant dans sa décision de se lancer en politique.
Quel est votre lien avec Jean-Lesage?
Je réside dans le comté depuis 13 ans. J'habite dans le quartier Giffard. J'ai aussi habité en Haute-Ville et à Limoilou. Ce qui devait être un secteur temporaire est devenu permanent pour moi. Jean-Lesage est près de ma famille et de mes convictions. Je ne me vois pas me présenter ailleurs. Nous avons adopté la circonscription. On adore le secteur.
Pourquoi s'engager avec le Parti québécois?
Je suis un gars de convictions. C'est pour ça que je me présente pour le Parti québécois. On a décidé de se recentrer sur l'indépendance. Je suis content de ça. Je veux faire partie de l'aventure. Je me suis lancé en affaires pour prendre mes propres décisions, vivre avec ces décisions et créer quelque chose. C'est la même chose en politique. Pour moi, créer un pays, le concevoir et promouvoir l'indépendance, ça va de soi.
Quel est votre vision du rôle de député?
Le député représente les citoyens à l'Assemblée nationale. C'est son rôle premier. Au lendemain du 3 octobre, mon devoir sera de représenter l'ensemble des citoyens de Jean-Lesage. Un député doit aussi être à l'écoute des gens.
Enjeux locaux et grands projets
Quel dossier jugez-vous prioritaire pour la circonscription?
La qualité de l'air est un enjeu dans Jean-Lesage. C'est clair, net et précis. L'accès à des logements de qualité et les inégalités sociales sont aussi des enjeux dans le comté. Je veux également que l'entrepreneuriat soit davantage valorisé. Justement, ça peut être une solution aux trois enjeux précédents.
Pour ou contre le tramway
Je rêve du jour où mes enfants iront à l'université en tramway. Ce sera un moyen de mobilité pour beaucoup de gens dans la circonscription. C'est aussi un moteur économique pour plein de petites entreprises locales qui sont confrontées à des défis de pénurie de main-d'œuvre. Le tramway fera de Québec une ville moderne. Ça va créer de l'attractivité. Ce n'est pas négligeable. C'est un investissement vers le futur, pour l'ensemble de nos générations. Autant les jeunes que les aînés pourront mieux circuler.
Pour ou contre le 3e lien?
Ça ne va pas améliorer la mobilité urbaine. Plus il y aura de voitures sur les routes, plus les problèmes de transport persisteront. Dans 20 ou 25 ans, avec l'arrivée des voitures intelligentes et le tramway, les modes de transports seront différents. Le projet n'est pas actuel. Le 3e lien est déraisonnable pour plusieurs raisons. Nous ne voulons pas laisser ce passif environnemental à nos enfants. C'est de l'étalement urbain. Jamais je ne vais opposer les automobilistes aux gens qui utilisent les transport en commun. Par contre, ce projet est désuet.
Comment améliorer le système de santé au Québec?
La porte d'entrée sera les CLSC. Plusieurs professionnels pourront intervenir au moment opportun. Au Parti québécois, on ne croit pas que ça passe seulement pas un médecin pour tous. Il faut que davantage de professionnels soient en mesure de faire des actes médicaux. Ça passe aussi par des soins à domicile personnalisés. Le système de santé public doit également être un meilleur employeur. Il faut trouver des moyens d'inciter les gens à demeurer dans le système. Il faut améliorer l'attractivité dans ce domaine.
Comment soutenir davantage les populations vulnérables?
Ça passe par les organismes et la promotion du bénévolat. La santé mentale est aussi un axe important de la vision de notre parti. Quand je reviens à notre première ligne, les CLSC, c'est pour ça qu'on doit intervenir avec les bons professionnels. De plus, dans la circonscription, il faut s'attaquer à l'enjeu de la pénurie de main-d'œuvre et du sous-financement des organismes. Pendant la pandémie, avec le système de santé qui était fatigué, ça a débordé sur les organismes. Il faut mieux les soutenir.
Mot de la fin
Pourquoi feriez-vous un bon député?
Je suis un entrepreneur. D'ailleurs, mon slogan est d'entreprendre Jean-Lesage. Des enjeux perdurent depuis plusieurs années dans la circonscription, dont la qualité de l'air. Pourtant, il y a des discussions, des propositions et des prises en charge par les citoyens. Cela dit, ce n'est pas encore réglé. Je suis un gars d'équipe et de concertation. Je trouverai des solutions avec les gens du milieu. Je porterai leurs idées à l'Assemblée nationale.
Cette entrevue a été éditée par souci de concision et de clarté.