La migration des oies blanches : l’envolée ordonnée de Jean Gaudreau

Jusqu’au 15 mai, le travail de l’artiste de Limoilou Jean Gaudreau est présenté à la Salle d’exposition et d’animation de Montmagny. L’exposition sur le thème La migration des oies blanches coïncide avec la publication de l’ouvrage Hommage à Riopelle et ses oies blanches par Gaudreau, aux éditions Sylvain Harvey.

<em>La migration des oies blanches</em> : l’envolée ordonnée de Jean Gaudreau | 28 avril 2022 | Article par Monlimoilou

À gauche : « Les deux aguerries », 30 x 30, technique mixte sur toile. À droite : « Vibrisse rescapée », 30 x 30, acrylique, huile et collage de plumes récupérées sur papier arches.

Crédit photo: Jean Gaudreau

Jusqu’au 15 mai, le travail de l’artiste de Limoilou Jean Gaudreau est présenté à la Salle d’exposition et d’animation de Montmagny. L’exposition sur le thème La migration des oies blanches coïncide avec la publication de l’ouvrage Hommage à Riopelle et ses oies blanches par Gaudreau, aux éditions Sylvain Harvey.

La série Hommage lancée par Jean Gaudreau à l’automne 2021 met en lumière des peintres majeurs disparus. Jean Gaudreau y déploie des conversations picturales entre son travail et celui de ces grands artistes auxquels il rend hommage. Pour Riopelle, ce sont quinze tableaux qu’il a produits, autour des oies blanches.

Qu’est-ce qui a motivé l’artiste à aborder Jean-Paul Riopelle dans ce second Hommage de sa série? D’une part, sa fascination pour l’artiste signataire du Refus global trouve ses racines dans sa jeunesse. Elle remonte à une visite qu’il a faite au Musée national des beaux-arts du Québec (MNBAQ) – à l’époque Musée du Québec – alors qu’il avait 12 ans. D’autre part, un peu partout dans le monde, notamment au MNBAQ, on s’apprête à souligner le centenaire de Jean-Paul Riopelle, à travers son œuvre qui jouit d’une reconnaissance mondiale.

Hommage à un « mastodonte québécois »

Depuis la mi-avril, l’ouvrage Hommage à Riopelle et ses oies blanches par Gaudreau est en librairie, entre autres chez Renaud-Bray et Archambault. Robert Bernier en signe les textes. L’auteur y mentionne la place prépondérante du mouvement dans la démarche et l’inspiration de Jean Gaudreau. Au sujet des hommages, il écrit :

« Sa mission, qui est d’interpréter les oeuvres d’autres créateurs sans pour autant, faut-il le rappeler, limiter son inspiration à un tableau en particulier, est un exercice périlleux. Parce qu’il doit impérativement, tout en s’imprégnant de la créativité d’un autre, demeurer lui-même.

Ainsi, après l’oeuvre de Jean-Paul Lemieux et celui de Vincent Van Gogh, c’est aux oies de Jean-Paul Riopelle que Jean Gaudreau s’intéresse. Le défi est immense, car les pièges sont nombreux et imprévisibles. Ce sont ceux d’un trappeur supérieur. »

Dans la préface, Stéphane Dion qualifie cette démarche d’« envolée ordonnée » :

« Quand il m’a demandé de signer celle-ci, en hommage au mastodonte québécois qu’est Jean-Paul Riopelle, j’en ai été honoré. De la première préface à la deuxième, on passe de l’expérience à l’exploration, d’autant que le vent nous chante qu’il y en aura d’autres… »

Portrait en noir et blanc de Jean Gaudreau dans son atelier
Jean Gaudreau
Crédit photo: David Cannon

Il y rappelle aussi qu’en début de carrière, l’artiste limoulois, qui n’a « pas froid aux yeux », a peint pendant une quinzaine d’années « des paysages, essentiellement de Charlevoix ». C’est ce à quoi « Jean-Paul Riopelle […] a consacré la fin de sa vie, totalement », souligne-t-il.

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Incidemment, même s’il n’avait pas encore été distribué, quelques exemplaires de l’ouvrage ont permis à Jean Gaudreau de participer au plus récent Salon international du livre de Québec, plus tôt en avril.

Inspirations futures

Le premier Hommage de la série éponyme de Jean Gaudreau, sorti en septembre 2021, s’attardait à Vincent Van Gogh. Pour la suite, après Riopelle, l’artiste limoulois a plusieurs pistes en tête. Il songe à Matisse, dont il souligne la démarche infatigable. « Il a travaillé jusqu’à sa mort, en chaise roulante… »

Un volet pourrait aussi être consacré à Marc-Aurèle Fortin, qui compte parmi les autres maîtres qui inspirent Jean Gaudreau. La présence des grands arbres et de la nature dans l’œuvre de Marc-Aurèle Fortin l’interpelle particulièrement. C’est que Jean Gaudreau lui-même peignait la nature à « 16, 17 ans, à l’Isle-aux-Coudres ».

La Salle d’exposition et d’animation de Montmagny est située au 138, rue Saint-Jean-Baptiste Est, à Montmagny. On peut y accéder aux heures suivantes :

  • mardi de 13 h à 20 h
  • mercredi de 10 h à 17 h
  • jeudi de 13 h à 20 h
  • vendredi 10 h à 17 h
  • samedi 10 h à 16 h
  • dimanche 13 h à 16 h

Pour plus d’informations, on peut visiter le https://ville.montmagny.qc.ca ainsi que le site de Jean Gaudreau : https://jeangaudreau.com

Cet article commandité a été réalisé par le service publicitaire de Monquartier et payé par Jean Gaudreau. Les revenus d’annonceurs financent le fonctionnement de Monquartier et sa production d’information hyperlocale indépendante.

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