PPU Wilfrid-Hamel-Laurentienne : le Conseil de quartier de Lairet est déçu

Déçu par la vision d'aménagement de la Ville de Québec pour le pôle urbain Wilfrid-Hamel-Laurentienne, le Conseil de quartier de Lairet émettra ses recommandations. Ce mémoire constituera sa position officielle vis-à-vis la version préliminaire du Programme particulier d'urbanisme (PPU).

PPU Wilfrid-Hamel-Laurentienne : le Conseil de quartier de Lairet est déçu | 10 juin 2022 | Article par Thomas Verret

Le Conseil de quartier de Lairet veut être davantage partie prenante de la vision de la Ville de Québec pour le pôle urbain Wilfrid-Hamel – Laurentienne.

Crédit photo: Ville de Québec

Déçu par la vision d’aménagement de la Ville de Québec pour le pôle urbain Wilfrid-Hamel-Laurentienne, le Conseil de quartier de Lairet émettra ses recommandations. Ce mémoire constituera sa position officielle vis-à-vis la version préliminaire du Programme particulier d’urbanisme (PPU).

Le conseil de quartier de Lairet a rendu cette décision mercredi soir, durant sa dernière assemblée mensuelle avant la trêve estivale.

Ses administrateurs ont tranché d’une même voix, à la suite de la présentation du projet de PPU par les représentantes municipales, Diane Collin, chef d’équipe en aménagement et développement, et Marie-Pierre Larose, conseillère en urbanisme à la gestion du territoire.

« Ça semble limité au niveau de l’ambition », a commenté le président du Conseil de quartier, Simon Guillaume Verret.

Néanmoins, ce dernier a apprécié les « discussions constructives » avec la Ville de Québec, une étape importante du processus, selon lui.

Désenclavement du quartier, un enjeu prioritaire

En revanche, M. Verret voit « peu ou pas d’action », pour désenclaver le quartier. Lairet est encerclé d’autoroutes, au nord par la 40, à l’ouest par la Laurentienne et à l’est par le chemin de fer : le Corridor des Cheminots.

« La connexion entre les quartiers est difficile actuellement à partir de Lairet. C’est une déception de notre part de voir peu de choses prévues au PPU pour améliorer les liens existants », déplore-t-il.

« C’est un pôle urbain qui manque de trame continue. »

Le PPU prévoit la transformation de l’autoroute Laurentienne en boulevard urbain, avec un prolongement possible jusqu’à la rue Soumande.

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« Ça ne nous parait pas ambitieux », affirme Simon Guillaume Verret.

Repenser l’entrée de la ville

Le Conseil de quartier souhaite voir le boulevard urbain se prolonger jusqu’à l’autoroute Félix-Leclerc, ou à tout de moins jusqu’au boulevard des Cèdres.

Cela permettrait de repenser l’entrée de la ville en réglant le problème de déconnexion entre les quartiers de Lairet et Vanier.

Le secteur du boulevard des Cèdres coïncide avec le début de la zone industrielle qui sépare ces deux quartiers. L’organisme consultatif aimerait que cette zone évolue vers une artère commerciale jonchée de commerces de proximité accessibles.

« Ce qui nous déçoit dans le PPU, c’est le retrait de certains usages dans la zone industrielle, notamment l’usage des restaurants », souligne M. Verret.

L’absence de trottoirs sur la rue de la Concorde pose des problèmes au niveau de la sécurité des usagers et de l’accessibilité dans ce secteur.

« Notre souhait est de conserver les usages actuels en lien avec les commerces de proximité. Cela nous donnerait la chance d’avoir une zone attirante avec du verdissement à l’appui et connectée avec l’ajout de trottoirs », propose M. Verret.

« Ces manques actuels font en sorte que les résidents de Lairet ne profitent pas à son plein potentiel de la proximité avec Vanier, Expo-Cité et Fleur de Lys. »

Lors de l’assemblée du Conseil de quartier, une citoyenne a d’ailleurs lancé un cri du cœur relativement à la sécurité du secteur.

« On ne peut pas traverser, c’est un point important », a-t-elle soulevé.

Le Conseil de quartier ne veut pas d’un « deuxième Lebourneuf » avec des commerces pensés uniquement pour la voiture, et dont l’accès se fait par l’arrière.

« On apprécie le bon voisinage et l’offre commerciale autour de notre quartier. Mais on aimerait bien avoir le goût de s’y rendre en transports actifs, pas seulement en auto », affirme Simon Guillaume Verret.

Des demandes à réitérer

En juin 2021, la ville avait présenté sa vision d’aménagement pour le pôle urbain Wilfrid-Hamel-Laurentienne, qui chevauche les limites de Vanier, du Vieux-Limoilou, de Lairet et de Saint-Roch.

À ce moment, des consultations publiques avaient été menées. Le Conseil de quartier de Lairet avait alors formulé plusieurs demandes. M. Verret constate que celles-ci n’ont pas été prises en compte. Elles seront donc réitérées dans l’opinion sur le PPU.

Le conseil de quartier de Lairet a jusqu’à la fin des consultations publiques, le 21 juin, pour déposer son mémoire.

La Ville à l’écoute des commentaires

De leur côté, les représentantes de la Ville, Diane Collin et Marie-Pierre Larose, ont noté les commentaires exprimés lors de la rencontre au Centre communautaire Marchand. Elles vont les porter jusqu’aux décideurs municipaux.

Au sujet du boulevard urbain, Mme Collin a rappelé que cet aspect relève du gouvernement provincial. Elle a mis en lumière la position du ministère des Transports du Québec (MTQ). Celui-ci ne veut pas prolonger le boulevard urbain au-delà de la rue Soumande pour minimiser les impacts sur la circulation déviée vers la 40.

La Ville demandera également les opinions des quartiers du Vieux-Limoilou et de Vanier concernant le PPU Wilfrid-Hamel-Laurentienne.

La prise de position du Conseil de quartier de Vieux-Limoilou est prévue le 15 juin, à 19 h, au Centre communautaire Ferland.

Par la suite, un rapport sera déposé en août. L’adoption des règlements du PPU se fera à l’automne, après une rétroaction auprès des élus municipaux.

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