Qualité de l'air : qu'en pensent les candidat.e.s de Jean-Lesage? | 23 septembre 2022 | Article par Thomas Verret

Les candidats dans Jean-Lesage dévoilent leurs propositions pour améliorer la qualité de l'air dans la circonscription.

Crédit photo: Thomas Verret

Qualité de l'air : qu'en pensent les candidat.e.s de Jean-Lesage?

Les candidat.e.s dans Jean-Lesage proposent plusieurs solutions pour améliorer la qualité de l'air dans la circonscription. Voici ce qu'ils promettent aux électeurs de la circonscription.

Les réponses sont tirées d'une série vidéo réalisée par des citoyens de Jean-Lesage engagés sur les questions environnementales. Leur initiative s'inscrit dans le cadre de la campagne de mobilisation Vire au vert.

Si vous êtes élu(e), qu'entendez-vous faire pour améliorer la qualité de l'air de votre circonscription?

Christiane Gamache (Coalition avenir Québec)

La candidate caquiste assure que son parti prend au sérieux la santé des gens. La CAQ tient à ce que les citoyens aient « toutes les informations nécessaires pour être rassurés », dit-elle.

« Pour cette raison, nous avons mis sur pied un groupe de travail indépendant, chargé de brosser un portrait de la problématique de la contamination de l’air dans le quartier Limoilou », rappelle Mme Gamache.

Ce groupe de travail identifiera les contaminants « posant le plus de risques pour la santé et l'environnement ». Il doit passer au peigne fin les impacts potentiels de l'incinérateur de Québec, du chauffage au bois, des activités portuaires et du camionnage lourd en Basse-Ville. Il recommandera des actions à mettre en œuvre pour améliorer la qualité de l'air.

D'ailleurs, Christiane Gamache soutient que la CAQ est proactive dans ce dossier.

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« Nous avons annoncé l’installation d’une nouvelle station de suivi de la qualité de l’air dans Limoilou », affirme-t-elle, pour appuyer ses dires.

Sol Zanetti (Québec solidaire)

La qualité de l'air est « une priorité » chez Québec solidaire, lance le député sortant. Ainsi, un gouvernement solidaire reviendra à l'ancienne norme sur le nickel.

« Il faut annuler cette hausse qui n'a pas de bons sens. Il faut aussi mettre l'ensemble des pollueurs au pas et calculer les conséquences du cumul des polluants de toutes les sources qu'on retrouve dans Limoilou. Il faut exiger au Port de Québec qu'il fasse des transbordements sécuritaires, sous couvert, estime Sol Zanetti. Les mesures actuelles sont insuffisantes. Il y a encore des épisodes de poussière. Ça, c'est non. Il faut absolument que ça cesse. »

À ses yeux, ces changements passent par l'indépendance du Québec, car les lois fédérales ont préséance au Port de Québec.

De plus, son parti propose de refaire les études mesurant l'impact de l'incinérateur de Québec sur l'air de Limoilou. Selon lui, on doit également s'assurer d'avoir une meilleure gestion de nos matières résiduelles. Finalement, sa formation politique favorise l'électrification des transports, qui représentent une « source de pollution importante ».

Michaël Potvin (Parti québécois)

La qualité de l'air est un « problème majeur » dans la circonscription, reconnaît le candidat péquiste. À l'heure de la « crise climatique », il croit que son parti est le plus crédible et pragmatique pour trouver des solutions.

« D'abord, il faut plus de connaissances et une meilleure transparence. Il faut installer davantage de capteurs. On salue les initiatives citoyennes actuellement en cours, mais on considère que c'est au gouvernement à prendre ses responsabilités, tranche M. Potvin. On veut également s’assurer d’une transparence, en diffusant les données en continue. C’est quelque chose d'important.»

En outre, le Parti québécois suggère de mettre à profit la recherche et l'innovation québécoise dans ce dossier très précis.

« On veut aussi faire de la veille et de l’ajustement, parce que les problèmes de qualité de l’air, à Limoilou, impliquent différents variants et différents diffuseurs, met en lumière Michaël Potvin.  Finalement, on veut contrôler et inciter les pollueurs à se mettre au pas. Vous pouvez compter sur nous pour le faire. »

Charles Robert (Parti libéral)

Le candidat libéral est catégorique. Les citoyens de Jean-Lesage sont inquiets par rapport à l'air qu'ils respirent. Et les gens ont raison de l'être.

« Ils sont inquiets pour leur santé, la santé de leurs enfants et la santé de leurs proches. Il convient d’agir rapidement, promptement, pour plafonner la norme sur le nickel », croit Charles Robert.

Ce dernier souligne aussi l'importance de refaire des études adéquates, de sorte que les citoyens soient rassurés.

Cela dit, en prévoyant de quintupler la norme pour l'amener à 70 nanogrammes, la CAQ agit de façon irresponsable. Cette décision politique est conditionnée par des impératifs économiques, déplore-t-il.

« Il faut surtout s'assurer que les acteurs économiques, qui sont essentiels au développement de Québec et de Jean-Lesage, deviennent des citoyens corporatifs responsables, précise le candidat du PLQ. L’idée n’est pas de mettre les acteurs économiques à genoux, comme le souhaite Québec solidaire et Sol Zanetti. Il faut travailler de concert avec eux, pour que leurs comportements ne nuisent pas à la santé et au bien commun », résume-t-il.

De son côté, la candidate du Parti conservateur du Québec, Denise Peter, s'est désistée et n'a pas participé à cet exercice de communication orale.

Les propos ont été édités par souci de concision et de clarté.

Voir les vidéos des Citoyens de Jean-Lesage pour l'environnement

On retrouve sur la page Facebook des Citoyens de Jean-Lesage pour l'environnement leurs vidéos et d'autres publications en lien avec la thématique environnementale et les élections.

Les vidéos figurent aussi sur la chaîne YouTube de Vire au vert

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