Topographies : les chemins empruntés, le grand journal

Le format grand journal du projet artistique Topographies : les chemins empruntés, initié par Vu photo, est maintenant disponible dans les bibliothèques et dans certains lieux publics.

<em>Topographies</em> : les chemins empruntés, le grand journal | 13 décembre 2022 | Article par Monsaintroch

Crédit photo: VU Photo

Le format grand journal du projet artistique Topographies : les chemins empruntés, initié par Vu photo, est maintenant disponible dans les bibliothèques et dans certains lieux publics.

Catherine Genest
Crédit photo: Louis Lacombe

Collaboration spéciale : Catherine Genest

Habiter le territoire de la ville de Québec, qu’est-ce que ça veut dire? À quelles mémoires, collectives et individuelles, les lieux que nous investissons font-ils référence? Jusqu’où nos pas résonnent-ils? Quels sont les chemins empruntés par les artistes de la deuxième cuvée de Topographies et où les ont-ils menés?

L'artiste Sarah Toung Ondo feuillette le journal Topographies
L’artiste Sarah Toung Ondo feuillette le journal Topographies
Crédit photo: Catherine Genest

Avant de poursuivre, voici un rappel de ce qu’est le projet Topographies.

« Topographies réunit différentes approches de la photographie en lien avec le patrimoine dans différents arrondissements de la ville de Québec. Des artistes prennent part à une résidence de prise de vue durant laquelle ils sont conviés à réfléchir, par l’image photographique, aux différentes manifestations du patrimoine – tant le patrimoine bâti et matériel que le patrimoine vivant et immatériel – dans leur vie, sur leur territoire et en collaboration avec des citoyens ».
– site de Vu photo

Les chemins de désir
Crédit photo: Alexandre Berthier

Topographies : trois moments phares

La deuxième édition de Topographies a commencé en 2020 à Québec. Elle s’est déroulée en temps de Covid dans une ville assiégée par un virus et désertée par ceux et celles qui l’habitent. Elle a ainsi nourri la réflexion et le processus créatif des artistes d’une façon parfois inattendue, suscitant des échanges et des regards inédits.

En 2021, certaines œuvres des artistes participants font l’objet d’une exposition extérieure au Centre sportif Marc Simoneau. Le public peut alors découvrir les photos et la poésie des artistes Richard Baillargeon, Alexandre Berthier, Isabelle Falardeau, Hubert Gaudreau, France Gros-Louis Morin et Edoardo Diego Rock, David Nadeau Bernatchez, Julie Picard et Hélène Matte et Sarah Toung Ondo.

Le 7 décembre 2022, une journée d’échanges réunit tous les acteurs du projet, dont la marraine et muséologue tout terrain Annette Viel. On y fait le lancement de la publication Topographies : les chemins empruntés qui permet au projet de continuer à vivre entre les mains du public.

Étienne Beaulieu et Nicole Catelier à la journée d’échanges et lancement de la publication.
Étienne Beaulieu et Nicole Catelier à la journée d’échanges et lancement de la publication.
Crédit photo: VU Photo

L’esprit des lieux, quelques exemples

En feuilletant le journal, vous découvrirez les œuvres et les récits de dix artistes dont Sarah Toung ondo. C’est en sillonnant les rues de son quartier que l’artiste puise  l’inspiration de sa future oeuvre.  Lors d’un parcours qu’elle emprunte quotidiennement, elle remarque un collage sur un mur de la 4e Rue. Celui-ci fait référence à la violence faite aux femmes : Pas une de plus…

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Le lendemain, le collage est en grande partie déchiqueté. Il en va de même pour d’autres collages découverts ici et là. Un travail de mémoire s’enclenche pour l’artiste qui aboutit à une œuvre ayant pour titre : Faire crier les murs. Celle-ci nous interroge, notamment, sur la place des femmes et de leurs combats dans le paysage urbain.

Graffiti/murale Pas une de plus
Pas une de plus
Crédit photo: Sarah Toung Ondo

« En marchant dans le silence des rues, Sarah Toung ondo nous permet de percevoir des cris qui transpercent les murs pour nommer ce qui est trop souvent tu; des cris qui s’affichent aux passants et résonnent encore même lorsqu’on les masque ou les arrache pour tenter à nouveau de les réduire au silence. »
– Véronique Isabelle et Annette Viel

Tout au long de son processus créatif, Sarah sera confronté à un autre silence, celui des féministes derrière les collages qui ont préféré garder l’anonymat.

Julie Picard et Hélène Matte, quant à elles, décident de Remonter la machine du temps de l’Îlot Fleurie, lieu de coeur et de résistance de Saint-Roch où la force du nombre et de l’imaginaire permettaient de concrétiser les projets les plus improbables. Que suscite la vue de cet espace jadis foisonnant de vie et aujourd’hui délaissé?

« Des échos se font toujours aussi entendre sous les bretelles d’autoroute où un îlot fleurit toujours dans les mémoires et les craques des trottoirs. Julie Picard et Hélène Matte nous ramènent vers ce lieu qui se trouve à même la faille de Logan et où on continue de semer des rêves de jardins pour y cultiver des artistes-citoyens »
– Véronique Isabelle et Annette Viel

Julie Picard et Hélène Matte à la journée d’échanges et de lancement de Topographies
Julie Picard et Hélène Matte à la journée d’échanges et de lancement de Topographies
Crédit photo: VU Photo

Trajectoires : les chemins empruntés est donc accessible à travers le réseau des bibliothèques, mais aussi au sein des lieux publics comme les salles de quille, les cafés, les gares… Quand vous prendrez connaissance des œuvres des artistes, lesquelles feront écho aux territoires que vous habitez et qui vous habitent? Quel chemin de la ville aurez-vous envie d’emprunter, de découvrir ou de revisiter? Où vous conduira-t-il?

Le journal grand format Topographies est disponible dans toutes les bibliothèques publiques de la ville dont les suivantes :

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