115 stations en 2024 pour àVélo

Les ambitions du Réseau de transport de la Capitale (RTC) pour le service de location de vélos à assistance électrique àVélo sont grandissantes. Après avoir dépassé les 553 000 déplacements avant la fin du mois de septembre, àVélo pourra compter sur une flotte de 1 300 vélos, ainsi que 115 stations, lors de la saison 2024.

En août dernier, nous apprenions que l’objectif de 350 000 déplacements pour l’année 2023 avait déjà été amplement dépassé.

Lors du dévoilement des nouvelles stations lors d’une conférence de presse en avril dernier, Maude Mercier Larouche, présidente du RTC, rappelait l’objectif de 1000 vélos et de 100 stations en 2024.

Mme Mercier Larouche annonce que ce plan initial serait bonifié. Celle-ci avait convié les médias dans les jardins de l’Hôtel de ville.

«On va augmenter l’offre de déploiement qui était prévu pour l’an prochain. […] Ce seront 115 stations et 1 300 vélos qui seront disponibles l’été prochain. Si vous faites le calcul, l’an prochain, on se retrouve avec 520 vélos supplémentaires», se réjouit Maude Mercier Larouche.

L’emplacement des prochaines stations sera annoncé au printemps prochain.

L’organisme Accès transports viables applaudit ce déploiement à venir.

«L’engouement pour le service àVélo du RTC n’est plus à prouver : non seulement le service contribue à offrir des options de mobilité durable à la population, mais surtout l’assistance électrique adaptée à la topographie de Québec encourage de nouveaux publics à essayer le vélo», affirme Marie-Soleil Gagné, directrice générale d’Accès transports viables.

L’organisme souhaite que le RTC mette l’accent sur des zones à haut taux de défavorisation sociale et matérielle. Il donne l’exemple de Maizerets, Vanier et Saint-Rodrigue. Accès transports viables souhaite aussi un plus grand déploiement en banlieue.

Déploiement ailleurs sur le territoire

Sans vouloir vendre la mèche, la présidente du RTC souligne que l’offre d’àVélo se déploierait sur une plus grande section du territoire de Québec.

En revanche, Mme Mercier Larouche a quand même annoncé que de nouvelles stations desserviraient le secteur de la Promenade Samuel-de-Champlain, dont la nouvelle plage a été victime de sa popularité pendant la saison estivale.

La conseillère municipale de Saint-Louis-Sillery ajoute qu’il faut compter sur des infrastructures cyclables adéquates pour accueillir de nouvelles stations.

Rappelons qu’un premier corridor Vélo cité devrait relier Charlesbourg au centre-ville dès 2024. Celui-ci s’ajoute au projet pilote de lien cyclable déjà déployé sur le chemin Sainte-Foy.

Mme Mercier Larouche n’écarte pas non plus l’idée que ce service puisse faire des petits du côté de Lévis. Elle rencontre d’ailleurs Gilles Lehouillier, maire de Lévis, dans les prochaines semaines. Le service pourrait aussi s’étendre dans l’agglomération de Québec, comme à l’Ancienne-Lorette.

Prolongement de saison?

Questionnée par les journalistes, Maude Mercier Larouche n’est pas fermée à l’idée d’un jour prolonger la saison au-delà du 31 octobre.

Pour elle, il serait plus réaliste de prolonger plutôt que de devancer. En effet, le froid et la neige d’avril pourraient compliquer les choses.

Elle ajoute que les nuits fraîches du mois de mai ont donné un peu de fil à retordre aux batteries. En effet, celles-ci se déchargeaient plus rapidement.

De plus, le réseau est passé de 3 à 17 stations électrifiées.

«À terme, on vise 50% de stations électrifiées dans tout le réseau, pour nous permettre d’optimiser le service pour nos usagers», souligne Mme Mercier Larouche.

En début de saison, le budget initial d’àVélo était évalué à 6,4 M$. Celui-ci a grimpé à 7M$ en septembre. La présidente du RTC précise que des revenus supplémentaires sont quand même entrés, en raison du dépassement de l’objectif initial.