2e fonds pour la santé mentale des jeunes : aide importante pour le Centre de pédiatrie sociale

Parmi les quatre organismes bénéficiaires du 2e fonds en santé mentale pour les jeunes, on retrouve le Centre de pédiatrie sociale de Québec. L’organisme de Limoilou reçoit 36 000$ des 100 000$ investis sur trois ans par La Sun Life et la Ville de Québec.

« 85 % de notre financement provient du secteur privé et corporatif, c’est sûr que tous les financements de ce type nous aident vraiment à poursuivre notre mission », indique le directeur général Jean-Christophe Nicolas.

Le soutien financier se destine au projet Corps, coeur et esprit du Centre de pédiatrie sociale de Québec. Cette initiative vise à améliorer l’état de santé mentale des jeunes en situation de désavantage social dans une perspective d’équité.

« Les problématiques de santé mentale chez les adolescents étaient déjà grandes et la pandémie n’a fait que qu’exacerber ces problématiques, l’anxiété, l’isolement, la dépression », expose M. Nicolas.

L’organisme de la 1re Avenue offrira ainsi 50 heures de thérapie supplémentaires par semaine, soit plus de 2 500 interventions annuellement, par l’entremise d’approches diversifiées : art-thérapie, musicothérapie, thérapie par la nature et l’aventure, hippothérapie, zoothérapie et psychothérapie.

450 jeunes bénéficieront de cet accompagnement.

« La pédiatrie sociale repose sur une approche globale de santé. C’est une approche très personnalisée et adaptée à chacun des jeunes que l’on accompagne », explique Jean-Christophe Nicolas.

L’organisme de Lairet mise sur des suivis thérapeutiques, de même qu’en éducation.

« On parle de plus en plus également de la diversité de genres, l’identité de genre. La sexologue que nous avons embauché dans les derniers mois nous permet d’aborder ces questions. Ces jeunes-là ont bien besoin de se sentir soutenus, accompagnés et écoutés par des professionnels », ajoute le DG du Centre de pédiatrie sociale de Québec.

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Dépistage précoce, accès aux soins de santé et sensibilisation

La municipalité et La Sun Life contribuent donc à ce 2e fonds en santé mentale respectivement à la hauteur de 25 000$ et 75 000$ sur trois ans. Au cours des trois prochaines années, ce fonds permettra notamment d’accompagner et de sensibliser plus de 7 000 jeunes. L’argent servira, entre autres, au dépistage précoce des maladies mentales chez les jeunes.

Le premier magistrat rappelle d’ailleurs « la responsabilité collective de poser des gestes concrets » quand il est question de la santé mentale des jeunes.

« Ce fonds donne les moyens aux organismes d’agir rapidement et directement auprès des jeunes, que ce soit en prévention, en sensibilisation ou en intervention et, ultimement, de changer des vies », a souligné Bruno Marchand, jeudi matin, en conférence de presse.

Le président de La Sun Life Canada salue, quant à lui, le travail des organismes communautaires pour la santé mentale des jeunes.

« Ils font un travail absolument remarquable sur le terrain », a affirmé Jacques Goulet.

La Fondation Jeunes en Tête gère ce deuxième fonds en santé mentale, qui se déploie auprès des organismes venant en aide aux jeunes de la région.

En outre, celui-ci permet d’accroître l’accessibilité aux soins de santé pour les adoslescents de la Capitale-Nationale.

De plus, il sensibilisera des milliers de jeunes à travers les programmes La Base et Solidaires pour la santé mentale. Cette même Fondation Jeunes en Tête offre ces ateliers dans les écoles secondaires de Québec.

Sa PDG précise pour sa part que la fondation soutient également les parents, les familles et le personnel scolaire, grâce à « des outils numériques permettant de poursuivre le travail de sensibilisation à la maison ». Les organismes communautaires d’aide à la jeunesse « reconnus sur le terrain et complémentaires à notre mission » sont aussi appuyés, ajoute Mélanie Boucher.

« C’est ensemble qu’on peut maximiser notre impact commun auprès des jeunes », a déclaré cette dernière.

Autres projets soutenus

• Accès PSY – Cet organisme vise à favoriser l’accès aux services psychologiques pour les jeunes issus de familles à faibles revenus afin d’éviter que les problèmes de santé mentale s’aggravent ou deviennent chroniques. Le manque d’accès aux services psychologiques mène à des conséquences importantes pour le développement et l’épanouissement des jeunes. Somme investie : 36 000 $ (75 jeunes soutenus)
• BienAvecMonCorps – Le projet consiste en l’animation d’ateliers sur l’image corporelle auprès des jeunes de niveau secondaire dans la région de Québec. Un adolescent sur deux n’est pas satisfait de son apparence physique et le fait d’être insatisfait de son apparence physique a été associé à un risque accru de développer de la dépression, de l’anxiété, des troubles alimentaires et à une faible estime de soi. Somme investie : 24 000 $ (6 500 jeunes sensibilisés)
• · Fondation Jeunes en Tête – Les deux ateliers de sensibilisation, La Base de la santé mentale et Solidaires pour la santé mentale sont offerts gratuitement dans des écoles secondaires de la Capitale-Nationale. Ils visent à introduire les concepts de santé mentale aux jeunes et à savoir détecter les signes de détresse psychologique. Somme investie : 3 000 $ + 1 000 $ pour la gestion du fonds d’investissement en santé mentale (120 jeunes sensibilisés).

La détresse psychologique est le premier facteur de décrochage scolaire. 50 % des problèmes en santé mentale commencent avant l’âge de 14 ans. Ces données proviennent de l’Institut national de santé publique du Québec.