L'année 2023 a été un tourbillon pour Julie Vignola.
Une année 2023 « tourbillon » pour Julie Vignola
L’année 2023 a été un tourbillon pour Julie Vignola.
« En effet, ça l’est encore », nous lance la députée fédérale de Beauport-Limoilou à l’autre bout du fil.
Ses derniers mois ont été « remplis de travail ».
Toujours des combats
« Ça pop de partout », lance l’élue du Bloc Québécois.
« Les besoins sont partout », souligne-t-elle.
Les défis sont grands.
Mme Vignola parle aussitôt du Compte d’urgence (CUEC). Les entreprises bénéficiaires doivent payer le solde d’ici le 18 janvier ou obtenir une entente avec une banque pour étendre le remboursement au 28 mars.
« Ce n’est pas ce qui est demandé par les entreprises », signale-t-elle.
D’une manière ou d’une autre, « certaines entreprises n’auraient pas pu passer au travers de la pandémie » et le CUEC a juste été comme « un respirateur », tout cela est fort possible. Mais des faillites sont évitables, selon elle.
« Si on permet aux entreprises un peu plus de souplesse pour payer, ça va permettre à celles qui étaient viables, mais pour qui la pandémie a fait particulièrement mal pour différentes raisons, de revenir à la viabilité », ajoute la députée bloquiste.
À travers toutes ces luttes, Julie Vignola note néanmoins une belle collaboration avec le milieu « pour essayer de faire plier » le gouvernement du Canada sur divers enjeux, comme celui-ci, et bien d’autres, des dossiers qui ne sont « pas toujours sexy », mais le travail est là quand même.
Des aînés peinent
La pension de vieillesse pour les aînés. On y vient. Des personnes âgées ont de la misère financièrement considérant le fait que leur pension n’a pas été indexée, ou très peu.
Avec l’augmentation du coût de la vie, l’inflation, plusieurs n’y « arrivent tout simplement pas. »
« Il y a des aînés, même s’ils ont en bas de 75 ans, quand des accidents de santé surviennent, qui doivent partir d’un appartement autonome pour un appartement semi-autonome supervisé, et qui n’ont pas les moyens de le faire ».
« Parce que leur revenu, fixe, ne change pas. »
Mme Vignola observe que les gens sont capables de s’asseoir autour d’une même table et de dialoguer, peu importe leur affiliation politique. Elle donne l’exemple de la crise qui secoue présentement l’industrie des médias, y compris les journaux locaux de sa circonscription.
« Pour moi, c’est important qu’on garde accès à une information régionale, locale. »
C’est pourquoi c’est primordial de discuter tous ensemble pour trouver « des pistes de solutions à explorer », comme c’est le cas dans ce dossier, dit-elle.
Les petites victoires
Parfois, des gains surviennent. Elle cite le projet de loi sur la protection des fonctionnaires divulgateurs d’actes repréhensibles, visant à assurer une protection plus efficace des lanceurs d’alerte. Ce projet de loi est maintenant rendu au Sénat.
« Ça, c’est une belle victoire pour le Bloc. »
Même chose pour la gestion de l’offre. Là aussi, la Chambre des communes a voté en faveur de ce « projet de loi bloquiste », afin de protéger intégralement ce cadre national de politique agricole dans les futurs accords commerciaux.
Ce genre d’enjeu peut avoir l’air loin vu de Québec. Mais c’est « la tarte de revenus disponibles pour les agriculteurs ».
« Nos agriculteurs ont ce qu’il faut. Ce n’est pas grand chose, mais ils ont ce qu’il faut. Et à chaque fois qu’on pige dans la gestion de l’offre et qu’on laisse du marché à des agriculteurs des États-Unis, du Mexique, on perd tranquillement tout ce qui nous appartient de notre autonomie alimentaire dans nos épiceries », pointe Julie Vignola.
« Ça paraît avec la disponibilité de ce qu’il y a dans nos épiceries, et à quel prix. »
Les agriculteurs « se pilent sur le cordon du coeur » pour nous nourrir, illustre-t-elle.
« Quand on travaille à Ottawa sur la gestion de l’offre, notamment, ben c’est pour leur donner un peu d’air ».
Ce travail ne fait pas souvent les manchettes, mais là encore, il y a des combats à finir.
Elle mentionne également le milliard de dollars que le gouvernement fédéral doit mettre sur la table pour l’aide alimentaire.
« Ce n’est pas sexy dans les nouvelles, mais on le fait, parce que c’est la bonne chose à faire. Il y a plusieurs combats actuellement. Des petites victoires, un pas à la fois, mais c’est un tourbillon constant », résume l’élue de Beauport-Limoilou.
Et les vacances de Noël?
Est-ce que le tourbillon constant s’arrête avec la magie de Noël, après l’ajournement des travaux parlementaires au Parlement canadien?
« Pour le temps des Fêtes, ça va être des activités en famille et dans la circonscription ». Ça, Julie Vignola en est sûre.
« C’est une période occupée. Le bureau est fermé deux semaines, mais moi, je ne suis pas fermée! »
Habituellement, elle passe du temps avec les personnes chères à ses yeux. Elle se promène aussi. Elle écoute également les gens de son comté, « pas de façon informelle, juste par pur plaisir d’entendre ce qui se passe » et « c’est quoi les préoccupations, parce que c’est ça que je ramène à Ottawa », conclut-elle.
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2000, av. Sanfaçon, Québec (Québec), G1E 3R7
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