Le Grand Marché de Québec accueille de nouveau l'événement Carac'terre, du 5 au 16 juillet.
Carac’terre : les céramistes vous attendent au Grand Marché
Le Grand Marché de Québec accueille de nouveau l’événement Carac’terre, du 5 au 16 juillet.
Cette année, Carac’terre rassemble plus d’une vingtaine de céramistes pour sa 24e édition, dont cinq artistes de la relève, gracieuseté d’une collaboration avec la Maison des métiers d’art de Québec.
En plus de l’exposition-vente au deuxième étage du Grand Marché, l’événement propose diverses activités, autant pour les petits que les grands. Une exposition satellite se tiendra notamment chez Camellia Sinensis, sur la rue Saint-Joseph, dans le quartier Saint-Roch.
Une vitrine sur le monde de la céramique québécoise
L’Association des céramistes du Québec (ACQ) invite les gens à venir y découvrir le savoir-faire des artistes en provenance de partout dans la province.
« La céramique est vraiment un processus spectaculaire », affirme la porte-parole de l’événement Émilye Drapeau de l’Atelier Tandoori, situé à Saint-Élie-de-Caxton, en Mauricie.
Cette pratique artistique n’a pas de limite, souligne-t-elle.
« Les résultats de la céramique sont infinis. »
L’événement Carac’terre met donc de l’avant « des productions uniques et variées de toutes sortes ».
« C’est toujours beau de voir ce que chaque personne a réussi à pondre à travers les recherches de la matière. »
Mme Drapeau, par exemple, façonne toutes ses pièces à la main. Elle découpe des grandes plaques d’argile à l’aide de patrons, avant de les assembler, « un peu à la manière de la couture ». Ses productions se distinguent par leurs nombreuses textures de terre à nu, par leur aspect terreux, sobre et vieillot en même temps.
« Je vois ça comme des petits bijoux qu’on trouve sur le comptoir chez nos grands-parents. On ne sait pas combien d’années que ça traîne là et on fait juste passer un torchon dessus pour y voir les traces de la vie qui restent sur ces pièces, image-t-elle. C’est un peu ça le style que je recherche et que j’ai développé. »
Un moment privilégié de rencontres et d’échanges
Chose certaine, Émilye Drapeau aime participer à ce genre de rassemblement durant la période estivale.
« Quand les événements d’été commencent, je peux sortir de mon atelier et aller rencontrer les gens. C’est ça que je trouve intéressant. »
Carac’terre se veut d’ailleurs un événement phare dans le calendrier des céramistes du Québec.
C’est aussi un lien de contact avec les autres céramistes, ajoute Mme Drapeau. C’est la fois dans l’année que tout le monde sort de son atelier pour se retrouver au même endroit. C’est donc l’occasion de discuter entre céramistes et de partager nos découvertes. »
Une pratique populaire
La porte-parole de Carac’terre note au passage un intérêt grandissant pour la céramique.
« Depuis la pandémie, c’est complètement fou, dit-elle. Tout le monde veut l’essayer. »
Des activités d’initiation seront d’ailleurs offerts au public. Des céramistes conseilleront les gens sur les bonnes pratiques à adopter.
« On est surtout là pour échanger sur notre pratique. Ça nous fait toujours plaisir de partager nos connaissances. »
La céramique se veut une pratique méditative, si l’on peut dire. Les gens prennent le temps de faire « des choses qu’ils aiment » et d’explorer toutes les possibilités offertes par ce métier d’art, qui peut également être un loisir, fait remarquer Émilye Drapeau.
« Il y a vraiment un engouement en ce moment, surtout pour la pratique du tour, et un petit peu pour le façonnage aussi, observe-t-elle. Le tour, c’est spectaculaire à voir. Tu te demandes comment c’est possible d’arriver à un tel résultat. Ça rend les gens curieux de toucher à ça. »
La fabrication d’une pièce en céramique comporte quelques étapes. La personne part d’une boulette d’argile molle, « une bouette », puis la façonne avec ses doigts.
« On va la travailler comme on veut, soit en tour ou en façonnage pour fabriquer la pièce qu’on a envie de faire », explique Mme Drapeau.
La pièce subit ensuite « la première cuisson du biscuit ». L’argile se transforme alors en céramique.
« Ça sert à pouvoir accepter la glaçure, un mélange de plusieurs argiles et minéraux, un genre de mélange à crêpes dans lequel on vient tremper notre pièce. Ça peut aussi être appliqué au pinceau, selon les pratiques », précise-t-elle.
La pièce retourne finalement au four pour une dernière cuisson.
« C’est là que les glaçures se vitrifient et que la pièce atteint sa pleine maturité, qu’elle est à son plus solide. »
Pendant 12 jours, les gens auront ainsi l’occasion de s’immiscer dans cet univers fascinant.
Pour tout savoir sur la programmation, rendez-vous sur la page Facebook de Carac’terre, la vitrine céramique de Québec.
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Pour en savoir plus ...
250, Boul. Wilfrid-Hamel, Québec (Québec), G1L 5A7
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