Emprises – espaces urbains : déjà plus de 100 arbres plantés dans Limoilou

Emprises - espaces urbains vient de célébrer son premier anniversaire. L'organisme a même dépassé son objectif majeur avec la plantation de plus de 100 arbres dans le quartier Limoilou.

Emprises – espaces urbains : déjà plus de 100 arbres plantés dans Limoilou | 18 octobre 2023 | Article par Anne Charlotte Gillain

Mathieu Caron et Olivier Meyer d’Emprises – espaces urbains combinant leurs efforts.

Crédit photo: Facebook Emprises - espaces urbains

Emprises – espaces urbains vient de célébrer son premier anniversaire. L’organisme a même dépassé son objectif majeur avec la plantation de plus de 100 arbres dans le quartier Limoilou.

Le succès de ce projet réside aussi dans le processus collaboratif favorisé par l’organisme.

« On a planté 102 arbres. Notre objectif était de 100 arbres sur le territoire du Vieux-Limoilou. On dresse un excellent bilan de notre première année d’existence avec cette opération-là », commente Mathieu Caron, directeur général d’Emprises – espaces urbains.

Ce projet repose sur un processus participatif en fonction des partenaires choisis.

« On a planté ces arbres-là de manière collaborative. Donc, on voulait des partenaires intéressés de participer au processus de design, de plantation et éventuellement d’entretien des arbres. On les a choisi en fonction de ça », précise M. Caron.

À ses yeux, la fondation d’Emprises – espaces urbains repose au départ sur un point bien précis, celui de l’enjeu de la qualité de l’air.

« Je suis depuis longtemps l’enjeu complexe de la qualité de l’air dans ce quartier. J’ai voulu en parler avec l’angle de l’entreprenariat social et non celui de l’indignation du militant. On a privilégié plutôt l’angle des solutions d’entrepreneur, même si elles ne sont pas parfaites », explique-t-il.

Pour l’organisme, cela passe par la plantation d’arbres et l’augmentation du couvert végétal protecteur dans Limoilou.

Des lieux stratégiques de plantation

Deux écoles font partie également des endroits privilégiés pour planter les arbres en question.

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« Il s’agit de l’école Louis-Jolliet sur le bord de la rivière Saint-Charles. Cette semaine,  on termine notre dernier chantier de plantation à l’école de la Cité. Dans ces établissements-là, les professeurs et les étudiants sont impliqués dans cette opération. On a fait aussi des ateliers pédagogiques pour les élèves », révèle le DG d’Emprises – espaces urbains.

Olivier Meyer, chargé de projet en verdissement d’Emprises – espaces urbains, travaille sur le chantier de l’école Louis-Jolliet.
Crédit photo: Facebook Emprises - espaces urbains

Pour lui, les objectifs ont pu être atteints grâce à l’échantillon choisi au niveau du type de clientèle souhaitée dans les prochaines années.

Cette année, Emprises – espaces urbains se concentre prioritairement sur le Vieux-Limoilou. Selon lui, l’exercice de plantation d’arbres doit être associé à l’enjeu de la qualité de l’air.

« On s’est concentré sur ce qu’on considère comme les zones rouges du quartier, c’est-à-dire celles qui sont le plus exposées à une mauvaise qualité de l’air », affirme-t-il.

L’Office municipal d’habitation de Québec (OMHQ), l’îlot des Capucins, l’OBNL Mer et Monde ont un point en commun. Ils se situent tous sur le bord du boulevard des Capucins, un des coins les plus pollués du Vieux-Limoilou.

« Ils sont très exposés et très proches des bretelles d’autoroute, du port de Québec, de l’incinérateur et de la White Birch », précise-t-il.

À un moment donné, Mathieu Caron s’est même demandé s’il devait déménager du quartier.

« Finalement, on n’a pas déménagé, mais on a trouvé un moyen de participer aux solutions comme entrepreneur. Puis, tout a commencé en plantant des arbres », confie-t-il.

Des difficultés aussi

Malgré un bilan réussi, Emprises – espaces urbains a rencontré des difficultés au cours de cette première année, en lien avec la plantation des arbres dans le quartier.

« Les quartiers prioritaires sont ceux de la Basse-Ville et de Limoilou. Ces derniers sont très denses et minéralisés. Donc, chaque arbre est beaucoup plus difficile et complexe à planter que dans les contextes périurbains. Cette difficulté va se répéter les prochaines années », détaille M. Caron.

De son point vue, la sensibilisation reste encore nécessaire sur le lien entre la qualité de l’air et le couvert végétal.

Jeudi dernier, Emprises a invité les citoyens dans ses bureaux lors d’une fête des plantations pour fêter le dépassement des objectifs.
Crédit photo: Facebook Emprises - espaces urbains

D’après lui, la Ville de Québec, partenaire d’Emprises – espaces urbains, doit endosser cette responsabilité-là et pas uniquement des organismes comme celui-ci.

« On a frappé à la porte de nombreux particuliers. On leur a proposé un arbre à grand déploiement comme le conifère. Chez une partie de la population, ce lien n’est pas naturel entre le service potentiel de l’arbre au niveau de la filtration des particules fines et des poussière en suspension », constate-t-il.

Une grande variété d’arbres

Les zones de plantation sont ainsi choisies selon la localisation géographiques d’exposition à la mauvaise qualité de l’air dans le Vieux-Limoilou.

Concernant les sortes d’arbres, Emprises – espaces urbains a reçu un catalogue d’arbres de Collectif Canopée, l’un de ses partenaires.

« On opte davantage pour des feuillus à grand déploiement et les conifères. Ceux-ci peuvent offrir leurs services de qualité de l’air à raison de quatre saisons par année. Cette année, on a planté beaucoup de tilleuls, de chênes des marais, de catalpa et d’épinettes de Norvège », énumère Mathieu Caron.

« Le 102e arbre qu’on a planté est un tilleul majestueux dans le cadre de la fête de plantation », souligne-t-il.

Les arbres plantés se trouvent dans les quartiers de la Basse-Ville et de Limoilou.
Crédit photo: Facebook Emprises - espaces urbains

Emprises – espaces urbains se tourne déjà vers l’avenir avec un grand chantier de reboisement.

« Pour l’année prochaine, on a déjà entamé la cartographie collaborative avec des citoyens et des organismes des quartiers de Lairet, Maizerets et Vanier », indique Mathieu Caron.

Les citoyens sont aussi inviter à s’impliquer comme bénévoles dans l’effort cartographique et la plantation d’arbres sur le site web d’Emprises, sous l’onglet Je m’implique.

« Si chacun plante un arbre à grand déploiement dans sa cour-arrière, on peut avoir un impact. Cela n’a pas une influence sur la pollution à la source, mais on fait une différence sur l’exposition de tous et chacun en aval de la population », résume-t-il.

Cet article a été produit par Anne Charlotte Gillain, journaliste de l’Initiative de journalisme local

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