Ici vécut: Marius Fortier, au 1104, 2e Avenue

On retrouve sur différents immeubles de Québec 135 plaques Ici vécut. Elles rappellent à nos mémoires des personnes qui ont marqué à leur façon l’histoire de la ville. Le 1104, 2e Avenue, a vu grandir Marius Fortier (1926-2005), un pionnier du hockey à Québec.

<em>Ici vécut</em>: Marius Fortier, au 1104, 2e Avenue | 11 juin 2023 | Article par Simon Bélanger

Figure marquante du hockey à Québec, Marius Fortier a vécu dans cette résidence de la 2e Avenue, dans Limoilou.

Crédit photo: Simon Bélanger + Bibliothèque et Archives nationales du Québec, Fonds La Presse

On retrouve sur différents immeubles de Québec 135 plaques Ici vécut. Elles rappellent à nos mémoires des personnes qui ont marqué à leur façon l’histoire de la ville. Le 1104, 2e Avenue, a vu grandir Marius Fortier (1926-2005), un pionnier du hockey à Québec.

La victoire des Remparts de Québec en finale de la coupe Memorial nous offre une bonne excuse pour souligner l’œuvre de Marius Fortier. Sa mémoire avait été soulignée par la Ville de Québec en 2018.

Natif de Limoilou, il se fait justement connaître du public en participant à la mise sur pied des Remparts de Québec, à la fin des années 1960. L’équipe joue son premier match le 18 octobre 1969 et compte dans ses rangs un certain Guy Lafleur.

Les Remparts gagnent la Coupe Memorial en 1971, la même année où Marius Fortier décide de tenter sa chance du côté du hockey professionnel.

Précisons cependant que cette franchise des Remparts avait déménagé en 1985, pour devenir le Collège français de Longueuil, puis le Collège français de Verdun. La première mouture des Remparts a donc cessé ses opérations en 1994.

L’équipe actuelle a d’abord été connue sous le nom de Harfangs de Beauport, en 1990-1991. Elle a été rachetée par Patrick Roy, Michel Cadrin et Jacques Tanguay en 1997, qui lui ont redonné le nom de l’ancien club : les Remparts de Québec.

« Le père des Nordiques »

En 1971, Marius Fortier vend son équipe de hockey junior. Il s’associe avec Jean-Marc Bruneau, John Dacres, Marcel Bédard, Jean-Claude Mathieu et Léo-Paul Beausoleil.

En 1972, celui qui sera surnommé « le père des Nordiques » participe à la fondation de la nouvelle équipe de hockey professionnelle de Québec. Elle s’aligne alors dans l’Association mondiale de hockey (AMH), une ligue qui durera sept saisons, entre 1972 et 1979.

Marius Fortier, à gauche, est en compagnie de Roger D. Landry, ancien président de La Presse.
Crédit photo: Bibliothèque et Archives nationale du Québec, Fonds La Presse

Marius Fortier est le premier directeur-gérant de l’histoire des Nordiques. Son premier gros coup de publicité, pour mousser la popularité de l’équipe : nommer Maurice Richard, légende des Canadiens de Montréal, au poste d’entraîneur-chef.

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L’expérience ne durera finalement que deux matchs.

L’embauche d’anciennes vedettes du Tricolore ne semble pas sourire à Marius Fortier. En 1973, il embauche le cerbère Jacques Plante au poste d’entraîneur-chef et de directeur-gérant. Après avoir contesté des décisions prises par Plante, Marius Fortier se voit forcé de démissionner en 1973.

Retour avec le Fleurdelisé

Après un détour vers la fondation des Caribous, un club de crosse, Marius Fortier effectue son retour chez les Nordiques de Québec en 1980, maintenant équipe de la Ligue nationale de hockey (LNH). Il occupe le poste de responsable des relations publiques.

Marius Fortier est derrière l’organisation de tournées de balle-molle avec les joueurs. Il gère également les matchs des Anciens Nordiques au Colisée de Québec.

Il était même considéré comme un « deuxième père » pour plusieurs joueurs. Marius Fortier s’est lui-même rendu à l’aéroport pour accueillir les frères Stastny, trois légendes de l’histoire du Fleurdelisé.

L’oeuvre Toucher la cible, représentant les frères Anton, Marian et Peter Stastny, près de la place Jean-Béliveau.
Crédit photo: Simon Bélanger

La vie après les Nordiques

En 1995, les Nordiques de Québec déménagent à Denver et deviennent l’Avalanche du Colorado.

Qu’à cela ne tienne, Marius Fortier replonge dans le monde du hockey junior, cette fois-ci dans l’est du Québec.

Il travaille d’abord à l’implantation de l’Océanic de Rimouski, en association avec Maurice Tanguay, André Jolicoeur et Pierre-Paul d’Anjou. En 1995, Marius Fortier devient le premier directeur général de l’équipe du Bas-Saint-Laurent.

En 1997, il traverse le fleuve et fonde un nouveau club avec Marcel Labelle et Michel Beaulieu : le Drakkar de Baie-Comeau.

Une plaque rappelle le passage de Marius Fortier dans sa résidence de la 2e Avenue.
Crédit photo: Simon Bélanger

Marius Fortier est revenu au bercail dans les années 2000, travaillant notamment pour les Remparts de Québec et les Citadelles, un ancien club-école des Canadiens de Montréal.

Question de laisser sa marque bien indélébile dans le paysage sportif de la Capitale, Marius Fortier était aussi impliqué dans la fondation de l’équipe de football de l’Université Laval : le Rouge et Or.

Il a finalement rendu l’âme le 26 août 2005, à la suite d’une maladie rénale.

Une section du site de la Ville de Québec rassemble la liste des plaques Ici vécut.

Sources :

Répertoire du patrimoine bâti – Marius Fortier, site de la Ville de Québec

Marius Fortier, Les Nordiques, toute l’histoire de 1972 à 1995

Lire aussi :

Ici vécut: Edwin Bélanger, au 915, rue Eymard

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