La zone d'innovation InnoVitam occupera une portion du garage municipal de la Canardière.
Ce projet a fait l'objet d'une présentation, mercredi soir, lors des consultations des quartiers de la Carnardière.
InnoVitam
La Ville de Québec demeurera propriétaire de l'édifice. Le garage municipal de la Canardière accueillera des entreprises privées. Diverses activités s'y tiendront.
« Une portion du bâtiment est envisagée pour être utilisée pour la zone d'innovation InnoVitam », a indiqué la conseillère en urbanisme Annie Boisvert.
Incubateur d'entreprises, accompagnement, formations, développement de projets et de recherches : les locaux occupés par InnoVitam auront de multiples usages.
« Ce sont des fonctions, des espaces, qui sont propices à bien cohabiter avec d'autres usages », a ajouté Mme Boisvert.
La Ville n'a cependant pas précisé l'espace exact qu'occupera la zone d'innovation à l'intérieur du vaste bâtiment de 7 000 pieds carrés qui comporte même un deuxième étage.

Gestion du garage
Quant au type de gouvernance à privilégier, la Ville n'a pas statué sur la question, assure le responsable de l'interaction citoyenne, Claude Lavoie. Ni sur la façon de pérenniser le projet dans le temps.
« Nous en sommes encore à l'étape des consultations. »
Les citoyen.ne.s auront d'autres occasions de s'exprimer sur le projet.
« Ce n'est pas la dernière fois que nous échangerons au sujet du bâtiment du garage de la Canardière », a garanti le vice-président du comité exécutif, Pierre-Luc Lachance.
Valeur patrimoniale
Le garage municipal de la Canardière sert actuellement pour les travaux publics. La Ville devra relocaliser ses activités dans les prochaines années.
« Ce n'est pas pour demain matin. Il y a toute une logistique à orchestrer », a spécifié Annie Boisvert.
Le vétuste édifice a de l'âge. Sa construction date de 1926.
« Ce bâtiment a quand même une certaine histoire et un cachet architectural », a mentionné Mme Boisvert.
La Ville lui reconnaît d'ailleurs une valeur patrimoniale.
« Ça va devoir être considéré dans la conversion du bâtiment. »
Terrain contaminé
L'édifice a eu différents usages industriels au fil des ans. Ce qui fait en sorte que le terrain est très contaminé.
« Le site devra être décontaminé avant de laisser place à de nouveaux usages. »
Déceptions citoyennes
Des citoyen.ne.s ont quitté la salle avec plus de questions que de réponses.
« Il y avait un éléphant dans la pièce et on a fait le tour sans jamais le regarder », a réagi la présidente du Conseil de quartier de Maizerets, Marie-Hélène Deshaies.
L'atelier d'échange portant sur le développement durable – volet environnement – en a laissé plusieurs sur leur faim.
« L'aspect économique n'a pas été abordé, déplore Mme Deshaies. Le projet de quelques milliards de dollars dans notre quartier, il n'en a pas été question du tout. »
La demande reste la même. Débattre de la zone d'innovation InnoVitam. Un projet qui n'a toujours pas obtenu de reconnaissance officielle du gouvernement du Québec, rappelle-t-elle.
« Ce débat n'a jamais lieu. Ce n'est pas une consultation. On est vraiment proche du marketing social. Comment la Ville va-t-elle proposer une vision à partir de rien? »
Un cœur de quartier à consolider
L'activité servait à récolter les idées des citoyen.ne.s concernant les fonctions futures du garage municipal.
En outre, la Ville a présenté les aménagements projetés en lien avec l'arrivée du tramway et d'une station. De part et d'autre du chemin de la Canardière, celle-ci aménagera une place publique sur le parvis de l'église Saint-Pascal. De plus, elle bonifiera les liens cyclables et piétonniers, en plus d'ajouter du mobilier et des plantations.

Crédit photo: Ville de Québec
Loisirs, services communautaires et offre alimentaire
Les citoyen.ne.s se sont ensuite prononcé.e.s sur l'offre de loisirs et de sports dans les quartiers de Maizerets et du Vieux-Moulin. La Municipalité a donné des exemples d'améliorations récentes apportées à des équipements, notamment la rénovation de l'aréna de Bardy.

Crédit photo: Thomas Verret
Enfin, les services communautaires, l'offre commerciale et les commerces d'alimentation figurent parmi les autres thématiques abordées.
La présence de déserts alimentaires a alimenté les échanges. Les quartiers de la Canardière comptent deux épiceries de grande surface. Mais elles sont éloignées l'une de l'autre. Seulement 38,4 % de la population a accès à un commerce d'alimentation à 400 mètres ou moins de sa résidence.
D'autres activités à venir
Deux ateliers d'échange se dérouleront en salle et sur Zoom, respectivement le 16 février au Château Maizerets (cadres bâti et axes structurants) et le 28 février au Centre communautaire Marchand (mobilité). Jusqu'au 7 mars, les citoyens peuvent également exprimer leur point de vue à l'aide d'un formule en ligne.
La Ville adoptera la Vision d'aménagement des quartiers de la Canardière à l'automne 2023. Pour plus de renseignements, rendez-vous sur la page du projet.
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