La « Caravane Québec-Maine »

Auteur de D’Irlande, de Limoilou et d’ailleurs, Denys Hawey partage pour nos lecteurs et lectrices ses souvenirs de jeunesse. Ce dimanche, l'auteur nous rappelle une tradition d'amitié entre deux villes touristiques engageant son père et son grand-père : la caravane Québec-Maine.

La « Caravane Québec-Maine » | 29 janvier 2023 | Article par Monlimoilou

Crédit photo: Denys Hawey (archives familiales)

Auteur de D’Irlande, de Limoilou et d’ailleurs, Denys Hawey partage pour nos lecteurs et lectrices ses souvenirs de jeunesse. Ce dimanche, l’auteur nous rappelle une tradition d’amitié entre deux villes touristiques engageant son père et son grand-père : la caravane Québec-Maine.

À une certaine époque, Québec célébrait annuellement son jumelage avec Old Orchard Beach. Ainsi, chaque année pendant la belle saison, la ville, sous l’égide du club social des employés civiques, organisait ce qu’il était convenu d’appeler « La Caravane Québec-Maine ».

Maire, Bonhomme et duchesses du Carnaval au rendez-vous

Dans les années 1960, des centaines de résidents de Québec partaient en groupe pour des vacances à Old Orchard Beach. Des dizaines de bus nolisés, affrétés par l’organisation « Caravane Québec-Maine » du club social des employés civiques de Québec, investissaient le centre de cette destination américaine pour profiter de la plage et d’une foule d’activités sociales orchestrées pour les participants : soupers BBQ aux homards et aux palourdes au bord de la mer, croisières en bateau, courses de chiens, jaï-alaï (pelote basque), soirées dansantes, etc.

Les participants étaient tenus en haleine pendant plusieurs jours. Le maire de Québec, les Duchesses du Carnaval et le fameux Bonhomme Carnaval présidaient les activités accompagnées par les notables de la ville hôte. En contrepartie, c’était au tour de Old Orchard Beach et de cette région du Maine d’organiser des groupes de visiteurs qui venaient à Québec pendant la période du Carnaval.

Ces échanges avaient l’heur de générer de bonnes amitiés entre les gens de Québec et du Maine. Amitiés qui, dans certains cas, se sont prolongées pendant des décennies. Ça avait été le cas de mon grand-père Hawey, puis ensuite de mon père, qui avaient, chacun à leur époque, participé très activement à ces organisations. Ils avaient tissé des liens durables avec des gens de cet état qui étaient devenus justement de chers camarades.

Des retrouvailles

Encore cet été, mon jumeau est allé faire son tour à Old Orchard Beach. Il avait pris une chambre dans un hôtel qui appartenait à un bon ami de mon père. En s’enregistrant à son arrivée, mon frère avait mentionné les précieux souvenirs d’enfance qu’il avait gardés de ses séjours à cet hôtel.

La personne à l’accueil ayant vu le nom de Hawey sur la fiche d’enregistrement, elle lui avait demandé s’il était parent avec Pierre Hawey, notre père. Ce préposé était en fait le fils du propriétaire fondateur, l’ami de mon père! Il se rappelait de lui, et il avait même invité mon frère à jeter un œil sur les photos souvenirs dans le lobby.

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Sur une de ces photos, vieilles de plus de cinquante ans, mon père apparaissait en compagnie de son ami, le père du propriétaire actuel, monsieur Sherman.

Legs pour ses deux enfants et leurs propres enfants, D’Irlande, de Limoilou et d’ailleurs a fait l’objet d’un article sur Monlimoilou. L’histoire de famille et la vie de jeunesse de Denys Hawey, qu’il raconte en 426 pages enrichies de photos, est disponible exclusivement à la Librairie Morency.

Un recueil de nouvelles paraîtra sous peu en formats papier et numérique sous le titre Mes entrailles bénies – Anecdotes de jeunesse à Limoilou.

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