La Place Maizerets espère revoir le jour

Lundi soir, le conseil de quartier de Maizerets a échangé avec Nature Québec à propos de la Place Maizerets. Plusieurs enjeux ont été partagés concernant la relance du projet.

La Place Maizerets espère revoir le jour | 8 novembre 2023 | Article par Anne Charlotte Gillain

Crédit photo: Jean Cazes

Lundi soir, le conseil de quartier de Maizerets a échangé avec Nature Québec à propos de la Place Maizerets. Plusieurs enjeux ont été partagés concernant la relance du projet.

Cette place publique éphémère est d’abord inaugurée en 2017, sur le parvis de l’église Saint-Pascal.

À cette époque, la conseillère municipale Geneviève Hamelin envisage une version permanente de la place avec plusieurs étapes.

Finalement, les événements prennent une autre tournure. La Ville de Québec décide de démanteler la place en mai 2023 et ce, au grand désarroi du conseil de quartier de Maizerets.

Lundi soir, son conseil d’administration partageait encore sa volonté de remettre en marche ce projet.

L’exemple de Nature Québec

À cette occasion, deux représentants de Nature Québec ont présenté leur travail. Leur organisation s’occupe de la protection de l’environnement et de la biodiversité.

« Les oasis urbaines nous intéressent le plus ici », précise Nicolas Pelletier, chargé de projet en verdissement et mobilisation citoyenne chez Nature Québec.

Selon lui, ces projets permettent de transformer des milieux souvent minéralisés en îlots de fraîcheur et en espaces pour socialiser. Ce sont donc des endroits pour se rencontrer et animer le milieu, un rôle déjà occupé par la Place Maizerets dans les dernières années.

À plus long terme, leur objectif est de voir les citoyens s’approprier ces places éphémères.

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« On souhaite pérenniser ces aménagements urbains », affirme-t-il.

Faire de Maizerets un « écoquartier »

L’expérience de Nature Québec a permis à l’assemblée de retenir certains aspects pour des projets similaires à celui de la Place Maizerets.

Pour Martial Van Neste, vice-président du conseil de quartier, cette place publique doit s’envisager dans une perspective de mise en valeur de Maizerets.

« On doit garder à l’esprit la réflexion à l’origine sur comment Maizerets pourrait devenir un écoquartier. Pour avoir ça, cela nécessite des pôles de rassemblement », avance-t-il.

Auparavant, une démarche de co-création collective s’est mise en place avec des étudiants de l’Université Laval concernant l’immobilier.

« Le centre Mgr Marcoux était chargé de la gestion et de l’animation durant l’été de la Place. Dans les consultations de la Canardière avec le tramway, la Ville est toujours en faveur d’un pôle », rappelle M. Van Neste.

D’autres enjeux

Selon ses dires, il faut donc aussi prendre en compte le dossier du tramway.

« L’arrivée du tramway fait partie de nos contraintes. On est pris dans un contexte temporaire et d’incertitude sur la pérennité de la Place. Or, on ne veut pas baisser les bras. On ne veut pas qu’il n’y ait pas d’endroits autre que le Domaine de Maizerets, un milieu moins intégré avec la vie urbaine », explique-t-il.

« On cherche des alternatives pour amener un milieu de vie dans notre quartier de façon permanente. »

Pour Liane-Clarisse Mouchon, membre du conseil de quartier, le manque de gestionnaires pour la place est un autre enjeu criant.

« Comment ça se fait ailleurs ? On a besoin de gens porteurs du projet pour s’occuper un peu de la Place. Nous, on est tous bénévoles ici et on n’est pas capables de faire tout ça. On voudrait voir vivre cette Place », dit-elle en s’adressant à Nature Québec.

Pour Nature Québec, «un appétit des propriétaires» du site en question est parfois nécessaire dans ce type de projet.

« La clé se trouve dans l’identification de porteurs de projets potentiels. Très idéalement, ce sont les propriétaires des sites. C’est une bonne piste d’avoir une porte d’entrée auprès d’eux », estime M. Pelletier.

Dans le cas de l’église Saint-Pascal, il s’agirait de la Fabrique.

« On devrait en discuter avec eux et sonder la Fabrique », suggère M. Van Neste.

« Cela fait partie de cette stratégie d’avoir une meilleure vie dans le quartier », insiste-t-il.

Enfin, l’aspect citoyen n’est pas à négliger aux yeux de l’organisation.

« Dans un projet comme la Place Maizerets, il faut surtout maintenir l’enthousiasme citoyen autour de ce projet-là », conclut M. Pelletier de Nature Québec.

Lors de la prochaine assemblée du conseil de quartier en décembre, les membres se pencheront de nouveau sur la Place Maizerets pour définir les priorités ainsi que le budget.

Cet article a été produit par Anne Charlotte Gillain, journaliste de l’Initiative de journalisme local

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