La Société historique de Limoilou raconte son histoire

La société historique de Limoilou existe depuis 2008. La mise en valeur du quartier, la préservation et la conservation font partie de ses missions. C’est l’occasion de revenir sur leur histoire et leur centre de documentation et d’archives.

La création de la Société historique de Limoilou commence par une idée entre deux amis : Jean Drolet, directeur du Centre communautaire Jean-Guy Drolet, et Daniel Papillon, directeur de la Société historique de Limoilou.

« Nous sommes deux amis d’enfance. Nous avons grandi dans le quartier. Ni l’un, ni l’autre n’est historien à l’origine, mais on a toujours partagé un intérêt pour l’histoire », confie Daniel Papillon.

En 2002, le Centre communautaire Jean-Guy Drolet se porte acquéreur de la Villa Ringfield, l’une des plus anciennes villas de Québec et la seule située en Basse-Ville, comme l’explique Jean Cazes dans l’un de ses articles.

Un intérêt marqué pour l’histoire de Limoilou

Daniel Papillon travaille en 2006 sur un autre projet avec la Société historique de Québec. Elle-même englobe les autres sociétés historiques des autres quartiers de la ville.

Par la suite, il collabore avec d’autres partenaires pour une exposition. Lui-même et Jean Drolet découvrent petit à petit toute l’histoire autour de Limoilou.

Depuis 2008, plusieurs conférences sont organisées et certains projets voient le jour. Encore récemment, la Société historique de Limoilou participait au parcours mural « Je suis de Maizerets », inauguré samedi dernier.

« Au fil des ans, je pense qu’on a acquis une certaine crédibilité avec différents partenaires dans le milieu. Au début, nous sollicitions les projets ou on essayait de les initier. Maintenant, on est plus souvent interpellé pour venir en appui à un projet », remarque M. Papillon.

Le directeur de la Société historique de Limoilou rappelle le sentiment d’appartenance des habitants du quartier lors des soirées-conférences.

« Souvent, quand les gens viennent d’acheter une vieille maison ou qu’ils soupçonnent que c’en est une, ils demandent des renseignements sur la maison en question. C’est notre rôle, mais on n’en a pas toujours. Il y a ce besoin chez les personnes du quartier d’avoir une ressource pour connaitre son histoire et s’identifier », rapporte-t-il.

Un centre de documentation et d’archives souvent méconnu

La Société a reçu plusieurs dons. La majorité sont des livres d’histoire, mais pas uniquement sur le quartier Limoilou.

Après s’être d’abord installée à la Villa Ringfield, la Société emménage dans un local du Centre communautaire Jean-Guy Drolet.

« On s’est créé un petit centre d’archives plutôt modeste. On possède d’ailleurs une collection intéressante sur le Courrier de Limoilou, un journal local publié entre 1934 et 1975. Il paraissait toutes les deux semaines à peu près », explique Daniel Papillon.

Le centre de documentation et d’archives est ouvert à tout le monde, mais uniquement sur rendez-vous.

Des rencontres particulières

La Société historique de Limoilou a présenté une soixantaine de conférences depuis sa création. « La majorité d’entre elles ne parlent pas de Limoilou, parce que c’est difficile aussi de trouver des conférenciers qui sont toujours en lien avec Limoilou », mentionne Daniel Papillon.

Derrière toutes ces conférences et ces multiples projets, les liens tissés avec certaines personnes restent assez marquants.

« Britannique, Eileen Reid Marcil est l’une des premières conférencières qu’on a eu. Elle a 101 ans aujourd’hui.  Elle a écrit un livre sur l’histoire de la construction navale sur la Rivière Saint-Charles. Elle connaissait toute l’histoire sur la Villa Ringfield à cause de la construction navale d’ailleurs. Elle m’a marqué pour le sujet, mais aussi pour le côté humain. C’est une inspiration », révèle M. Papillon.

La première conférence de la nouvelle saison 2023-2024, Pop-Up Limoilou, sur l’histoire du quartier en réalité virtuelle, est prévue ce lundi 25 septembre, à 19h, au Centre communautaire Jean-Guy Drolet.

Cet article a été produit par Anne Charlotte Gillain, journaliste de l’Initiative de journalisme local.

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