Le Patro Roc-Amadour planche sur un projet d'agrandissement, qui intègrerait des logements en façade de son bâtiment de la 1re Avenue. Les nouveaux espaces lui permettraient non seulement d'accroître les services à la population, mais aussi de générer des nouveaux revenus locatifs.
Un projet mixte d’expansion au Patro Roc-Amadour

Le Patro prévoit d’agrandir ses locaux, en plus d’ajouter des logements abordables et réguliers.
Crédit photo: capture d'écran
Le Patro Roc-Amadour planche sur un projet d’agrandissement, qui intègrerait des logements en façade de son bâtiment de la 1re Avenue. Les nouveaux espaces lui permettraient non seulement d’accroître les services à la population, mais aussi de générer des nouveaux revenus locatifs.
L’organisme communautaire de Limoilou veut ainsi mettre en valeur ses actifs, afin d’assurer la pérennité de ses services à long terme.
« On est quand même privilégié d’avoir des actifs, d’avoir du terrain. Donc on veut le mettre en valeur », souligne en entrevue téléphonique le directeur général Clément Lemieux.
Le développement du volet locatif se ferait « par-dessus l’agrandissement », « avec un pourcentage de logements abordables et réguliers », précise ce dernier.
Des besoins importants
Le projet vise à répondre à diverses besoins, autant à l’interne qu’à l’externe.
« Il y a des partenaires qui aimeraient s’en venir avec nous, révèle d’ailleurs M. Lemieux. Pour répondre à tous ces besoins, on a concocté un projet, tant sur le plan communautaire que locatif. »
Propriétaire d’un vaste terrain, l’organisme doit également veiller à l’entretien de son immeuble qui date de 1978, ce qui représente évidemment des coûts onéreux.
« Avec le type de services que nous avons, on n’est pas capables de générer des revenus suffisants pour dire ”on continue notre mission, on suit l’inflation au niveau salarial, puis on entretient notre bâtiment” », expose le DG du Patro Roc-Amadour.
« C’est certain que ce projet-là ne réglera pas tout, mais il peut aider dans une certaine mesure à assurer la pérennité de nos services. On pense qu’avec un projet mixte, ça peut être gagnant, et pour le Patro et pour la communauté bien sûr », résume Clément Lemieux.
Cette perspective d’avenir se veut intéressante pour un centre communautaire avec une structure d’actifs comme celle du Patro Roc-Amadour, présent dans le quartier Limoilou depuis 1948.
« Je n’irai pas jusqu’à dire que c’est une question de survie, mais les organismes communautaires propriétaires ont des enjeux très importants au niveau de l’entretien de leur bâtiment, de leurs infrastructures. Et si on ne réussit pas à générer de nouvelles sources de revenus, c’est inquiétant, ça peut mettre en péril certains services », met en lumière M. Lemieux.
Avant-projet
Samedi soir dernier, le PDG de Previan, Martin Thériault, également président du comité financement et développement des affaires du Patro, a présenté les première images de cet ambitieux projet à l’occasion du banquet de clôture du 75e anniversaire de l’organisme.
« On est rendu à l’étude d’avant-projet avec une firme d’architectes qu’on a sélectionné après avoir ouvert un appel d’offres », explique le directeur du Patro Roc-Amadour.
En principe, cette phase préliminaire doit se terminer d’ici la fin janvier.
« Si c’est concluant, si les contraintes ne sont pas trop insurmontables, on va aller au zonage à quelque part au début 2024. Puis le processus va se poursuivre en fonction des réponses que nous obtiendrons », ajoute Clément Lemieux.
Une campagne de financement s’en suivrait par la suite, « pour pouvoir jeter les bases de ce projet d’expansion ».
D’ici là, « une étude de faisabilité débutera sous peu » et des rencontres d’information se tiendront avec les conseils de quartier au courant des prochaines semaines.
« On va aller répondre aux questions des gens », indique M. Lemieux.

Crédit photo: Frédéric Lavoie
Bien entendu, l’organisme a informé la Ville de Québec de ses intentions.
Règlement de zonage dans le secteur, études de sol, distances de rue, nombre de cases de stationnement, entrées et sorties : la Ville doit regarder les différentes normes municipales afin de vérifier la faisabilité du projet.
« En même temps, il faut savoir si on a le droit de le faire, si on a le feu vert », soulève M. Lemieux.
Une firme d’architectes relève donc présentement le mandat de définir encore plus précisément le projet, « le Patro du futur ».
« Il faut voir ensuite avec le Bureau des grands projets (de la Ville de Québec) et le zonage, si on est capables de faire quelque chose de viable », de conclure Clément Lemieux.
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