Limoil’Air : l’intelligence artificielle à la rescousse

Le traitement des données collectées depuis mai par les capteurs chez les citoyen·ne·s posait un défi considérable à l’équipe de Limoil’Air. En janvier, la coopérative de solidarité en intelligence artificielle Baseline est arrivée à la rescousse pour le relever.

Limoil’Air : l’intelligence artificielle à la rescousse | 7 mars 2023 | Article par Suzie Genest

Crédit photo: Suzie Genest

Le traitement des données collectées depuis mai par les capteurs chez les citoyen·ne·s posait un défi considérable à l’équipe de Limoil’Air. En janvier, la coopérative de solidarité en intelligence artificielle Baseline est arrivée à la rescousse pour le relever.

L’équipe de Baseline planche sur le développement d’algorithmes « basés sur des techniques d’apprentissage automatique ». Ils faciliteront le « nettoyage » et l’« organisation » de ces « données massives », illustre le communiqué diffusé mardi.

« Quotidiennement, chaque capteur de l’essaim Limoil’Air génère quelque 482 mesures des PM2,5 présents dans l’air ambiant. L’automatisation du travail de nettoyage de données s’est imposée comme une solution d’intérêt afin de permettre, à l’arrivée, de rendre disponibles aux citoyens et citoyennes des données de qualité, prêtes à être utilisées pour la réalisations d’analyses ou de visualisations », y explique le président du conseil de quartier du Vieux-Limoilou, Raymond Poirier.

Des données « aberrantes »

Baseline travaille entre autres à « corriger certains biais potentiels » liés à l’impact du taux d’humidité ambiant, par exemple. Son équipe développe également « des approches de validation croisée ». Celles-ci visent à éliminer, au moyen d’automatisation, des « données aberrantes » qui seraient autrement susceptibles de fausser les moyennes ou les analyses.

À l’issue de ces opérations, il sera possible de télécharger, à partir du site de Revolv’Air, les données nettoyées.

« Actuellement, les capteurs de Revolv’Air sont utilisés à Limoilou, mais aussi ailleurs au Québec et au Canada. Les algorithmes développés par l’équipe de Baseline pourront nous servir de leviers afin de bonifier les outils que nous rendons disponibles aux citoyens par le biais de notre plateforme en ligne », ajoute Guillaume Simard, fondateur et coordonnateur de Revolv’Air.

Le Fonds Écoresponsable de la Caisse Desjardins de Limoilou, qui soutient le projet de sciences citoyennes Limoil’Air, a accordé une somme à cette nouvelle phase de travail.

« Nous sommes face à un projet unique et novateur de sciences citoyennes, tel qu’il s’en est rarement vu au Québec. […] Conscient des enjeux et défis associés à l’innovation, il nous fait plaisir de répondre à nouveau présent », indique le directeur général de la Caisse Desjardins de Limoilou, Alain Sauvé.

Après un déploiement progressif, le projet de sciences citoyennes compte maintenant quelque 80 capteurs. Des balcons de foyers limoulois, de même que des infrastructures municipales, les accueillent, dans Maizerets, Lairet et le Vieux-Limoilou. Limoilou.

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Outre la collecte, l’analyse et l’interprétation des données, il s’agissait aussi, dès le départ, d’engager des citoyen.ne.s dans une démarche vers une plus grande compréhension de la qualité de l’air dans leur milieu.

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