La série Limoilou dans les années 1960 revisite le passé du quartier à travers des images d’archives tirées de diverses sources. Notre regard historique se porte aujourd'hui sur un autre segment du chemin de la Canardière.
Limoilou dans les années 1960 : l’épicerie boucherie O. Royer
La série Limoilou dans les années 1960 revisite le passé du quartier à travers des images d’archives tirées de diverses sources. Notre regard historique se porte aujourd’hui sur un autre segment du chemin de la Canardière.
Immortalisée le 4 avril 1969, la scène en vedette illustre la Maison O. Royer (5-10-15-1.00 et épicier boucher). Celle-ci était alors localisée au 1788, chemin de la Canardière, au coin de l’avenue Champfleury.
Cette photo est tirée de l’impressionnante collection de négatifs de Jocelyn Paquet. Elle a d’abord retenu notre attention dans le groupe Facebook Souvenirs retrouvés, administré et enrichi par Michel Gallant, qui en a fait la description.
Dans la galerie ci-bas, la scène réactualisée, une vue en direction sud, date du 17 juillet 2023. Dans cet édifice opère notamment de nos jours l’auberge Amérik.
Des précisions sur l’immeuble à lucarne
Cette autre photo met en valeur l’immeuble qu’occupe depuis 1996 l’auberge Amérik.
Œuvre d’Édouard Cauchon érigée à l’époque dans le développement du Parc Maufils, l’édifice Jean-Baptiste-Vachon est caractérisé par son toit à versants multiples et sa lucarne à fronton. Il est reconnu comme ayant une valeur patrimoniale supérieure dans la fiche descriptive du Répertoire du patrimoine bâti de la Ville de Québec, qui lui est longuement consacré.
« Jean-Baptiste Vachon [un employé de chemin de fer] fait vraisemblablement ériger l’actuel 1720, chemin de la Canardière vers 1911-1912. […]
Le nouveau développement du Parc Maufils est illustré sur le « plan clé » du plan d’assurance incendie publié en 1912 pour le secteur de Limoilou, ainsi que dans des publicités ayant paru dans des périodiques de l’époque. Toutefois, aucune représentation n’est faite du bâtiment érigé sur le lot 583-149.
Ce développement est délimité à l’est par ce qui est aujourd’hui l’avenue de Vitré, à l’ouest par le milieu des îlots entre l’avenue Maufils et l’avenue Champfleury, au nord par la rue Antoine-Silvy et au sud par le boulevard Montmorency. (…)
Selon l’édition 1924-1925 des annuaires de la Ville de Québec, Jean-Baptiste Vachon, militaire, et Henri Vachon, mécanicien, sont les résidents à cette adresse. Il semble donc que Jean-Baptiste Vachon loue pendant un certain temps la résidence qu’il a vendue à Edmond Giroux. […]
En 1941, Joseph Pichette achète ce terrain au coût de 6 500 $. Un permis (no 14071) lui est délivré en 1946 par la Ville de Québec afin qu’il puisse y construire un bureau et un logement. La famille Pichette conservera le lot 583-148 jusqu’en 1975.
Le plan d’assurance incendie de 1957 illustre l’édifice, alors qu’il est en possession de la famille Pichette. S’élevant sur deux niveaux et demi, avec deux façades en brique et surmonté d’un toit métallique, l’édifice sert à des fins résidentielles. […]
À partir des années 1980, divers propriétaires s’échangeront l’immeuble. Ces variations occasionneront diverses vocations au fil du temps. L’édifice sera aménagé en un bureau d’avocat, un service de denturologie et de médecine, une résidence pour personnes âgées, puis une auberge de type « couette et café ».
À partir de 1996, une auberge occupe le deuxième niveau du bâtiment (permis no 961-02527). La même année, les galeries en façade sont remplacées par un modèle identique à l’existant. Les garde-corps sont conservés.»
Jocelyn Paquet et les Archives du Photographe
Jocelyn Paquet a été le gestionnaire des Archives du Photographe, fondées à l’origine sous le nom de studio Henri-Georges Pasquier, en 1993. Au fil du temps, des millions d’images, photos et négatifs, provenant de plusieurs fonds, ont nourri cette collection. Aujourd’hui retraité, Jocelyn Paquet demeure actif sur Facebook, où ses publications autour des archives passionnent ses abonné.e.s.
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