Maxime Jolivel lance un premier livre | 17 février 2023 | Article par Thomas Verret

Géographe de profession, le Limoulois raconte des histoires personnelles vécues lors de ses voyages de pêche sur la Côte-Nord.

Crédit photo: gracieuseté

Maxime Jolivel lance un premier livre

Depuis 12 ans, Maxime Jolivel se rend plusieurs fois par année sur la Côte-Nord pour pêcher. La nature sauvage du Bouclier canadien l'inspire. À un tel point qu'il en a fait le sujet de son premier livre publié aux Éditions Robert Laffont.

Inspiration sauvage – Côte-Nord comprend quatre histoires, une pour chaque saison.

La Côte-Nord vue des yeux d'un géographe

Ce recueil raconte en quelque sorte la perspective d'un géographe en voyage de pêche sur la mer.

« C'est un peu ça, confirme le Limoulois. C'est un exercice très personnel. »

Maxime Jolivel y décrit avant tout ses observations des magnifiques paysages de la Côte-Nord. Une grande région parsemée de cours d'eaux et de forêts à perte de vue.

« Je mets des mots sur ce que je vois. C'est mon travail », explique M. Jolivel.

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Son métier consiste principalement à décrire l'évolution des paysages depuis la dernière glaciation en lien notamment avec l'occupation autochtone. À cette fin, il travaille avec des archéologues.

Bref, sa démarche n'est pas celle d'une personne qui repousse les limites de l'aventure. Il n'est pas un aventurier à la Indiana Jones.

« Je ne suis pas quelqu'un qui va essayer de descendre 230 kilomètres de rivière, précise Maxime Jolivel. Je suis contemplatif par rapport à ce que je ressens. »

À travers sa plume, les lecteurs le suivront aux abords du majestueux fleuve Saint-Laurent. Dans le secteur des Bergeronnes, des Escoumins ainsi que dans « le fin fond des bois », au cœur de l'immensité du territoire de Manicouagan.

Quand la nature reprend ses droits

La région nord-côtière l'apaise. C'est un peu comme son havre de paix.

« Ça me rassure d'être sur la Côte-Nord », exprime le résident du Vieux-Limoilou.

C'est la force de la nature qui l'impressionne.

Par exemple, quand il a pris la traverse entre le Bas-Saint-Laurent et le village de Forestville, une scène l'a marqué.

« Arrivé à Forestville, on voit de loin une forêt tout autour, décrit Maxime Jolivel. On a l'impression que la ville résiste tant bien que mal à la forêt et qu'elle se fait avaler. La forêt est en train de reprendre ses droits. »

Cela dit, tout n'est pas rose non plus sur la Côte-Nord. Le livre traite d'ailleurs d'enjeux environnementaux, dont la déforestation et les rivières qui se font malmener par l'être humain.

« On est rendu à un point où il faut assumer notre consommation, nos besoins, estime M. Jolivel. En fait, il faut faire le moins de tord possible à la nature. »

Un sentiment « enfantin » retrouvé

Originaire de la France, Maxime Jolivel dresse un parallèle entre ses souvenirs d'enfance et ses escapades de pêcheur au nord du Québec. Quand ce dernier était petit, il courrait dans les champs près de chez lui pour chasser les insectes. Sur la Côte-Nord, le quadragénaire court désormais après les poissons.

« En fin de compte, c'est la même recherche, la même curiosité. J'essaie de comprendre comment fonctionne la nature. »

Le jeu des comparaisons

Le Franco-Canadien aime aussi établir un comparatif des territoires de l'Amérique du Nord et de l'Europe de l'Ouest. Pour ce faire, il étudie, entre autres, le façonnement des paysages et la façon dont les activités humaines impactent la nature.

« C'est un sujet qui m'intéresse beaucoup », indique Maxime Jolivel.

La Côte-Nord le fascine à cet égard.

« On a l'impression que les paysages n'ont pas bougé, observe-t-il. Tout est beau là-bas. Ça me fait vraiment tripper. »

On comprend mieux maintenant pourquoi il s'y rend régulièrement.

Le livre Inspiration sauvage – Côte-Nord sera en vente en librairie dès ce vendredi 17 février. Par ailleurs, Maxime Jolivel tiendra un lancement officiel le 17 mars lors d'un 5 à 7 à la Librairie Pantoute de la rue Saint-Joseph.

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