La population locale se réjouit que le gouvernement provincial déploie enfin la phase 4 de la promenade Samuel-de-Champlain. Les citoyens veulent cependant être impliqués dans la recherche d'idées pour le concept d'aménagement.
Promenade Samuel-de-Champlain : des citoyens veulent être consultés
La population locale se réjouit que le gouvernement provincial déploie enfin la phase 4 de la promenade Samuel-de-Champlain. Les citoyens veulent cependant être impliqués dans la recherche d’idées pour le concept d’aménagement.
Ces résidents du secteur estiment que la participation citoyenne doit se retrouver au cœur de la démarche.
« Ce qu’on trouve important et qu’on aimerait qu’il y ait, c’est un design participatif. On est rendu là en architecture », considère Martial Van Neste, vice-président du Conseil de quartier de Maizerets.
Jeudi dernier, le ministre responsable de la Capitale-Nationale, Jonatan Julien, a annoncé le lancement d’un concours d’idéation à l’automne. Des expert se prononceront alors sur les aménagements à privilégier entre la Baie de Beauport et le quartier Montmorency.
« Dans la définition même de la qualité architecturale, il doit y avoir un dialogue avec les gens qui sont touchés », souligne M. Van Neste.
Engagé dans la revitalisation du Littoral Est depuis 1992, le Beauportois Daniel Guay est aussi de cet avis.
« On aimerait pouvoir partager nos idées, nos connaissances, indique le porte-parole de la Table citoyenne Littoral Est. Il faut vraiment que la participation citoyenne soit intégrée au processus. »
Transformation de l’autoroute et accès au fleuve, à la nature
Citoyens et élus demandent également que l’autoroute Dufferin-Montmorency soit transformée en boulevard urbain, afin d’y favoriser l’accès au Saint-Laurent et d’y mettre en valeur tout un écosystème naturel.
C’est le cas, entre autres, du député de Beauport-Limoilou Sol Zanetti.
« C’est une incompatibilité profonde. Pour avoir accès au fleuve, il faut d’abord enlever le mur qui nous en sépare », image l’élu de Québec solidaire.
Selon lui, le succès du projet passe inévitablement par la reconfiguration routière de l’entrée est de la ville.
« Il faut aussi consulter la volonté des citoyens et des citoyennes », ajoute M. Zanetti.
Aux yeux de Martial Van Neste, l’autoroute Dufferin-Montmorency est une véritable « plaie », puisqu’elle crée une fracture entre ces quartiers de Limoilou et de Beauport.
« C’est toute la qualité de vie qui en est affectée », dit-il.
Pour Daniel Guay, la transformation de Dufferin-Montmorency permettrait justement de « libérer de l’espace » pour aménager des sentiers pédestres et une piste cyclable le long du fleuve, en plus de végétaliser et de renaturaliser les berges du Saint-Laurent. Et ce, c’est sans compter la possibilité d’une forêt urbaine à l’est de l’avenue d’Estimauville, sur le site de l’ancien dépôt à neige, situé aux abords de l’autoroute.
Plusieurs milieux naturels s’en verraient ainsi interconnectés, des Chutes Montmorency jusqu’à la Baie de Beauport, en passant par le parc de la Rivière-Beauport, les battures de Beauport, le Domaine de Maizerets et même le parc linéaire de la rivière Saint-Charles, plus à l’ouest.
« Il y a tout un potentiel de développement autour du littoral, mais ça représente un important défi, car il y a de gros pollueurs qui sont toujours présents à cet endroit », met en lumière M. Guay.
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