Le gouvernement du Québec confirme aujourd'hui le lancement d'un concours d'idéation pour la phase 4 de la promenade Samuel-de-Champlain, entre la Baie de Beauport et le parc de la Chute-Montmorency.
Promenade Samuel-de-Champlain : « enfin! »
Le gouvernement du Québec confirme aujourd’hui le lancement d’un concours d’idéation pour la phase 4 de la promenade Samuel-de-Champlain, entre la Baie de Beauport et le parc de la Chute-Montmorency.
En conférence de presse au Domaine Maizerets, vendredi matin, le ministre de la Capitale-Nationale, Jonatan Julien, invite les professionnels et les citoyens à proposer leurs idées. Ce processus créatif se déroule en ligne, du 16 novembre au 25 février 2024, sur le site de la Commission de la capitale nationale du Québec, qui coordonne le concours.
Un jury multidisciplinaire, dont fait partie Daniel Guay, membre de la Table citoyenne Littoral Est, évaluera les projets présentés.
Une nouvelle attendue
Autant les élus que les citoyens du secteur touché par cette nouvelle phase de la promenade Samuel-de-Champlain saluent le fait que les choses bougent finalement dans ce dossier.
« On est très contents de cette annonce. Ça fait longtemps qu’on souhaite que ce projet-là démarre », exprime pour sa part le vice-président de la Table citoyenne Littoral Est, Patrick Albert.
Cet organisme milite depuis bon nombre d’années pour la revalorisation du Littoral Est.
M. Albert est surtout heureux que la population soit consultée dans le processus d’idéation et l’attribution des notes du concours.
« C’est important de donner la chance aux gens d’exprimer leurs vœux », affirme-t-il.
« On se réjouit beaucoup que la Table citoyenne Littoral Est, et par ricochet, les citoyens des secteurs touchés, soient interpellés dans le processus. »
De son côté, le député solidaire de Jean-Lesage souligne également que « le dossier avance enfin ».
« Les gens de l’est de Québec peuvent enfin commencer à imaginer le moment où il vont ravoir accès à leur fleuve. J’apprécie particulièrement le fait que les citoyens et les citoyennes soient mis à contribution pour imaginer l’avenir de leur milieu de vie », précise Sol Zanetti dans un communiqué.
Le cofondateur de la Table citoyenne Littoral Est et vice-président du Conseil de quartier de Maizerets se montre, quant à lui, enthousiaste envers l’annonce de la CAQ, tout en réitérant la déception toujours vive liée à l’abandon du projet de tramway par le gouvernement Legault.
Martial Van Neste rappelle aussi la mobilisation de longue date de l’organisme, et celle des conseils de quartier, pour la revalorisation du Littoral Est.
« Je trouve ça intéressant que la Table fasse partie du jury, parce que ça fait très longtemps qu’on travaille là-dessus », réagit-il à chaud.
« Avec toutes les autres nouvelles pas le fun qui sont arrivées cette semaine, ça fait au moins quelque chose d’intéressant, parce que la perte du tramway, ça fait vraiment mal… »
La question de la configuration routière
Patrick Albert s’inquiète d’ailleurs de la « résurgence politique du 3e lien » dernièrement. La Table citoyenne Littoral Est croit plutôt que le succès du projet passe par la transformation de l’autoroute Dufferin-Montmorency en boulevard urbain.
« C’est une erreur de lier la survie de l’autoroute à un éventuel troisième lien, parce qu’elle ne peut pas être viable, l’autoroute en tant que telle », considère ce dernier.
« Le problème de l’autoroute, c’est que quand tu arrives au centre-ville, c’est un entonnoir et il n’y a pas de moyen d’augmenter le débit rendu là », avance-t-il.
« L’autoroute ne serait jamais viable dans sa forme actuelle. C’est pour cela qu’il faut profiter de l’occasion pour la transformer. »
Toujours à ses yeux, un boulevard urbain contribuerait à réaliser plusieurs souhaits de la population, dont l’accès au Saint-Laurent, en premier lieu.
« L’accès au fleuve, c’est sûr que c’est la priorité », croit M. Albert.
Le député de Jean-Lesage en arrive sensiblement à la même réflexion.
« La seule ombre au tableau est l’incertitude quant à l’avenir de l’autoroute Dufferin-Montmorency. C’est clair pour moi qu’on ne peut pas redonner accès au fleuve sans un boulevard urbain », soulève M. Zanetti.
« Considérant les données d’achalandage de l’autoroute, Patrick Albert se dit convaincu, comme beaucoup de monde, qu’il y aura moyen de maintenir des débits de circulation largement suffisants avec un boulevard urbain, aux heures de pointe », notamment en synchronisant des feux de circulation, et par d’autres mesures.
« On n’est pas sur l’autoroute de la Capitale [ou autoroute Félix-Leclerc], on est à une autre échelle », pointe-t-il.
« Il y a moyen de faire en sorte que les débits pourront être plus importants, alors qu’en dehors des heures de pointe, on va plutôt favoriser la mobilité piétonne, équitable, etc. »
Une étape à la fois
La Table citoyenne Littoral Est préconise une approche par étape pour la promenade Samuel-de-Champlain à réaliser dans le secteur de Beauport et Limoilou (Maizerets).
« On souhaite qu’un premier tronçon soit fait entre d’Estimauville et François-de-Laval », indique M. Albert.
« En y allant par phase, je pense que les décisions seront plus faciles à prendre et les coûts plus faciles à circonscrire, si on prend ça à petites bouchées. »
Tout au long du concours d’idéation, il est possible de s’exprimer, de soumettre des idées ou de poser des questions via ce forum citoyen.
Cet article bénéficie du soutien de l’Initiative de journalisme local, financée par le Gouvernement du Canada.
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