Pub Saint-Florian : des pompiers au grand coeur

Dans le quartier Limoilou, les propriétaires du Pub Saint-Florian sont encore des pompiers actifs. Martin Bilodeau et Matthieu Roy reversent une partie de leurs recettes aux grands brûlés de Québec. Dans le cadre de la Semaine de prévention contre les incendies du 8 au 14 octobre, certains conseils méritent aussi d’être mis en lumière.

Le Pub Saint-Florian est ouvert depuis le 1er décembre 2022 sur le chemin de la Canardière dans Maizerets. Il a succédé au Pub Light.

Les propriétaires Martin Bilodeau et Matthieu Roy exercent toujours en parallèle le métier de pompier. Ce sont aussi des cousins.

Pour eux, reverser une partie de leurs bénéfices aux pompiers de Québec va de soi.

« Nous, ça fait plus de 20 ans qu’on est pompiers. On a vécu toutes sortes de situations. On est conscients de l’état de santé d’un grand brûlé et des familles dans le besoin. Donner certaines de nos recettes nous tient vraiment à coeur », confient les propriétaires du Pub Saint-Florian.

À leurs yeux, jongler entre leurs deux emplois ne représente pas une trop grande difficulté au quotidien.

« On arrive à gérer nos deux travails ensemble. En plus d’être associés, on est des cousins dans la vraie vie. Donc, on se comprend très facilement et on se complète très bien », témoigne M. Bilodeau.

Deux initiatives pour soutenir les pompiers

Le versement de leurs profits s’effectue de deux façons.

D’un côté, le Pub Saint-Florian est associé à une micro-brasserie, La Fosse à Donnacona.

« Eux, ils ont brassé la bière La transitoire pour l’Arbre de Noël pour les pompiers de Québec. Nous, on la distribue à notre pub et on reverse les fonds de cette bière à l’arbre en question », explique Martin Bilodeau.

« Cette année, on a donné 2 800 $ à l’Arbre de Noël des pompiers de Québec et 4 000 $ pour les grands brûlés. On est beaucoup impliqué. »

De l’autre côté, le Pub Saint-Florian fait affaire avec son voisin, Brasseurs sur demande, également situés sur le chemin de la Canardière.

« On a affiché notre logo sur deux de leurs bières qu’on vend dans notre établissement. Cela comprend une bière annuelle et une bière saisonnière. Là, il est indiqué qu’on remet des sous aux grands brûlés des pompiers du Québec », précise M. Bilodeau.

« C’est une initiative de leur part d’avoir cette collaboration-là. Ils sont très impliqués dans la Fondation. C’et grandement apprécié, évidemment », souligne Sylvie Tremblay, directrice générale de la Fondation des pompiers du Québec pour les grands brûlés.

Dans le quartier Limoilou, l’unité des grands brûlés de l’Hôpital de l’Enfant-Jésus prend en charge toute personne victime de brûlures graves. La fondation subventionne l’achat d’équipements spécialisés et beaucoup la recherche, entre autres.

La prévention avant tout

« Le premier responsable, c’est toi! » correspond au slogan de la semaine de prévention contre les incendies, entre le 8 et 14 octobre. Le service de protection contre l’incendie de la Ville de Québec a organisé plusieurs activités à cette occasion.

« On s’est d’abord rendu aux promenades de Beauport avec un kiosque de sensibilisation pour rencontrer les citoyens. On est présent au salon de la Fadoq jusqu’à ce week-end pour échanger avec des aînés », mentionne Bill Noonan, officier médias-prévention pour le Service de protection contre l’incendie de la Ville.

Chaque année, la semaine de prévention contre les incendies se déroule à la même période.

« Cette semaine de prévention contre les incendies commémore un grand incendie. Ce dernier a eu lieu le 9 octobre 1871 dans la ville de Chicago aux États-Unis. Plus de 250 personnes sont décédées », rappelle-t-il.

D’après M. Noonan, 100 000 personnes se sont retrouvées sans abri et 17 400 bâtiments sont détruits lors de cet incendie majeur. L’événement a marqué l’Amérique du Nord.

« La semaine de prévention contre les incendies devrait être un événement à l’année. On n’est jamais trop prudents », prône-t-il.

Des conseils pour se protéger

Quant à la moyenne provinciale des incendies, près d’un incendie sur deux dans une zone résidentielle est lié à une distraction ou à une erreur humaine, toujours selon Bill Noonan.

« Il faut continuer de sensibiliser les gens aux bons comportements et s’équiper des systèmes de protection comme l’avertisseur de fumée et le monoxyde de carbone », détaille-t-il.

« L’avertisseur de fumée est l’outil le plus important pour sauver des vies. Selon les analyses, trois minutes maximum suffisent pour évacuer dès le début d’un incendie », insiste M. Noonan.

« La prévention, c’est le plus important, estime aussi Sylvie Tremblay.

« En réalité, on veut traiter le mieux possible tous les grands brûlés , mais les pompiers désirent qu’il y ait le moins de personnes victimes de brûlures graves », conclut la DG de la Fondation des pompiers du Québec pour les grands brûlés.

Cet article a été produit par Anne Charlotte Gillain, journaliste de l’Initiative de journalisme local. 

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