La Ville de Québec et Destination Québec cité ont lancé une campagne promotionnelle qui vise à inciter la population à fréquenter les restaurants locaux. Pour le chef de l'opposition officielle Claude Villeneuve, cette campagne a du bon, mais la Municipalité aurait pu en faire davantage pour aider les restaurateurs, qui ont besoin d'être soutenus par des « actions plutôt que de mots ».
Québec Destination gourmande: Claude Villeneuve réagit
La Ville de Québec et Destination Québec cité ont lancé une campagne promotionnelle qui vise à inciter la population à fréquenter les restaurants locaux. Pour le chef de l’opposition officielle Claude Villeneuve, cette campagne a du bon, mais la Municipalité aurait pu en faire davantage pour aider les restaurateurs, qui ont besoin d’être soutenus par des « actions plutôt que de mots ».
Baptisée Québec Destination gourmande, cette campagne se déploie en format vidéo sur les médias sociaux, sur YouTube et plusieurs autres plateformes. Elle prend aussi la forme de bannières publicitaires et d’un guide gourmand numérique. Elle est également présentée dans divers médias. Son coût est de 730 000$, selon la Ville.
Le lancement officiel a eu lieu au Grand Marché, le 23 octobre, en présence du maire Bruno Marchand, d’élus municipaux, d’acteurs de la restauration, du tourisme et des affaires.
Réaction de Claude Villeneuve
Pour Claude Villeneuve, chef de l’opposition officielle à l’Hôtel de ville et conseiller de Québec d’abord dans Maizerets-Lairet, cette campagne est à prime abord une bonne chose. En matière de restauration, « on a une très belle scène à Québec, nos chefs sont bons », dit-il en entrevue. Elle permet donc de mettre celle-ci en valeur.
Alors que des prêts accordés pour pallier aux effets de la COVID doivent être remboursés et que le tourisme arrive à basse saison, il faut attirer une plus vaste clientèle chez les restaurateurs.
Toutefois, il faut rester réaliste quant à la situation économique de la population, dit-il. Plusieurs personnes n’ont pas les moyens d’aller au restaurant. Une campagne publicitaire ne suffira pas à convaincre les gens de sortir manger si le budget n’y est pas.
Des incitatifs économiques comme des rabais auraient pu être mis en place, enchaîne l’élu, en faisant notamment allusion à la campagne de billets de spectacles à deux pour un qui est de retour cette année.
Taxes commerciales
D’autres mesures auraient-elles pu être prises pour aider les restaurateurs? La Ville pourrait-elle, par exemple, baisser les taxes municipales ou leur accorder un crédit?
Les propriétaires d’immeubles commerciaux de Québec doivent composer avec un taux de taxation assez élevé, soit de 3,3018 par 100$ d’évaluation municipale. Il faut y ajouter la tarification pour l’aqueduc et l’égout ainsi que celle pour les matières résiduelles. Les restaurateurs propriétaires de leur immeuble en font donc les frais et ceux qui sont locataires aussi, car les taxes payées par le proprio se reflètent sur le prix du loyer.
« Le maire s’était engagé à réduire les taxes commerciales, mais il ne l’a pas fait. Les restaurateurs et les commerçants de quartier ont besoin de se sentir soutenus par leur administration municipale par des actions plutôt que des mots. Une aide financière, c’est bien, mais diminuer le nombre de stationnements sur rue, multiplier les chantiers ou encore limiter la circulation automobile sans les consulter, ce n’est pas les aider. Nos restaurants et nos commerces locaux sont le cœur vibrant de nos quartiers », conclut M. Villeneuve.
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