Contre les tabous, mythes et préjugés, le Comité de veille en avortement du Québec et la Fédération du Québec pour le planning des naissances lancent une campagne d’information sur le droit et l’accès à l’avortement. TA RAISON, c’est LA BONNE se déroule jusqu'au 24 avril. Elle vise aussi à faire connaître des ressources comme SOS Grossesse Québec, dans Limoilou.
« Ta raison, c’est la bonne », dit SOS Grossesse
Contre les tabous, mythes et préjugés, le Comité de veille en avortement du Québec et la Fédération du Québec pour le planning des naissances lancent une campagne d’information sur le droit et l’accès à l’avortement. TA RAISON, c’est LA BONNE se déroule jusqu’au 24 avril. Elle vise aussi à faire connaître des ressources comme SOS Grossesse Québec, dans Limoilou.
La campagne TA RAISON, c’est LA BONNE a pour but de rétablir les faits sur l’avortement et assurer que les personnes qui y recourent le fassent sans honte ni mépris, indique son communiqué. Elle s’adresse à « toute personne intéressée par cet enjeu », dont les adolescent.e.s, les jeunes adultes, les femmes subissant des violences sexuelles et conjugales.
Responsable du dossier de l’avortement à la Fédération du Québec pour le planning des naissances (FQPN), Jess Legault explique qu’une première étape a eu lieu en 2021. Elle a mené à une vidéo avec l’humoriste Coco Béliveau.
« On avait eu du financement du ministère de la Santé pour faire quelque chose sur le droit à l’avortement. C’était des délais très courts. C’était durant la pandémie. On avait surtout fait quelque chose en ligne. (…) Maintenant qu’on peut espérer que la pandémie est derrière, on voulait faire quelque chose davantage sur le terrain, qui puisse se faire dans les Centres de femmes et les Maisons de jeunes. »
La FQPN met à la disposition des organismes des outils accessibles à tou.te.s. Ils sont conçus pour fournir des informations fiables et complètes sur « les différentes dimensions entourant le droit et l’accès à l’avortement au Québec ». Il revient à chacun de préciser les activités offertes en lien avec la campagne.
« Qu’il s’agisse de l’état des services actuels, de questions juridiques, des méthodes d’avortement ou des mythes quant aux impacts sur la santé des femmes, etc., TA RAISON, c’est LA BONNE propose une trousse dynamique et originale qui permet de dédramatiser l’avortement sans le banaliser », explique le communiqué dévoilant www.taraison.ca.
Du côté de SOS Grossesse Québec, Sylvie Pedneault, directrice générale depuis 2020, envisage d’abord des ateliers pour l’équipe et les bénévoles. SOS Grossesse Québec est, dans la province, l’une des trois seules ressources pro-choix vouées à l’information, à la référence et à l’accompagnement dans la prise de décision, rappelle le FQPN.
SOS Grossesse Québec : une genèse bénévole
Installé sur la 4e Avenue, SOS Grossesse Québec trouve ses origines dans une initiative bénévole lancée en 1975. C’était avant que l’avortement soit légal, rappelle la directrice générale. Petit à petit, du personnel a été embauché, les services se sont développés.
L’organisme écoute, soutient et outille « toute personne concernée de près ou de loin par des situations relatives à la grossesse, qu’elle soit planifiée ou non ». Prévention, information, sensibilisation sont au cœur de sa mission.
Il travaille aussi à l’éducation et à la promotion d’une santé sexuelle saine et positive, notamment auprès des jeunes dans les écoles. Il œuvre en outre à la défense et à la promotion des droits reproductifs des femmes et à leur liberté de choix.
SOS Grossesse Québec se préoccupe de l’accès à la contraception et à l’interruption de grossesse autant qu’aux services en fertilité. Il peut référer à d’autres services en santé et services sociaux au besoin.
On n’y dispense pas de conseils, souligne bien Sylvie Pedneault, mais un accompagnement qui tient compte des trois issues possibles de la grossesse : parentalité, adoption, avortement.
Sous-financement
Le contexte économique actuel place SOS Grossesse Québec en situation de sous-financement. Devant la hausse des coûts d’opérations, « on ne peut pas suivre la cadence », explique Mme Pedneault.
« On est tous [les organismes communautaires] à tirer sur la même couverte de Centraide, du PSOC, etc. »
SOS Grossesse Québec a par exemple réduit son offre de service par clavardage. Il se concentre maintenant les mardis de 13 h à 21 h.
L’écoute téléphonique, premier service mis en place dans son histoire, demeure disponible de 9 h à 21 h, sept jours sur sept, à l’année, jours fériés inclus, « même à Noël ». Il s’adresse à toutes et tous, quelle que soit son identité de genre, son âge et sa situation, insiste Sylvie Pedneault.
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