Une grande chaîne humaine a pris forme ce matin devant l'école Saint-Fidèle en guise de solidarité envers les professionnels de l'éducation du réseau public.
Une chaîne humaine à l’école Saint-Fidèle en solidarité avec le personnel scolaire
Une grande chaîne humaine a pris forme ce matin devant l’école Saint-Fidèle en guise de solidarité envers les professionnels de l’éducation du réseau public.
Une centaine de personnes se sont rassemblées à  l’institution primaire du Vieux-Limoilou afin de soutenir les revendications syndiales du milieu de l’éducation.
En plus des enseignants et du personnel de soutien, la chaîne humaine se composait d’élèves accompagnés de leurs parents.
Délégation solidaire
Cinq élus de Québec solidaire (QS) étaient également présents : le chef parlementaire Gabriel Nadeau-Dubois, le député local de Jean-Lesage, Sol Zanetti, son homologue de Taschereau, Étienne Grandmont, Ruba Ghazal et Alejandra Zaga Mendez.
« L’école publique est en difficulté depuis plusieurs années. Il y a du monde qui quitte le navire parce que les conditions de travail sont difficiles. En pénurie de main-d’oeuvre, on ne peut pas se permettre que ce soit le milieu de l’éducation qui souffre de ça », estime M. Zanetti.
Pour son collègue de la capitale, il en va de « la qualité de l’enseignement ».
« J’ai trois filles qui sont passées par l’école primaire ici, évidemment. On est quand même très chanceux d’avoir eu des profs aussi bons, qui ont pu les accompagner et bien les partir dans la vie, en parrallèle de notre job de parent », témoigne M. Grandmont.
Les deux pères de famille souhaitent que les conditions de travail des professionnels de l’éducation réflètent leurs efforts.
« Si on décide d’être cheap là -dessus, de ne pas donner aux gens qui font ce travail-là tous les moyens, ça va avoir des conséquences qu’on ne veut pas voir au Québec », prévient Sol Zanetti.
Le salaire, la question de la surchage de travail, ainsi que la précarité des emplois en début de carrière constituent tous des éléments à améliorer, lesquels affectent le recrutement et la rétention des employés.
« Il faut travailler sur ces choses-là , ajoute le député de Jean-Lesage. Moi j’espère que le gouvernement va être à l’écoute et leur assurer des conditions de travail qui vont faire en sorte que notre milieu de l’éducation ait du bon sens. »
Étienne Grandmont évoque pour sa part la notion du respect qui doit prévaloir dans les négocations.
« Moi ce que je souhaite, c’est que le gouvernement soit à l’écoute et respectueux dans sa façon de négocier avec ces enseignants-là . Ce sont beaucoup des femmes aussi, il faut le dire », expose le député de Taschereau.
« Malheureusement, le gouvernement a tendance à être moins à l’écoute quand ce sont des corps de métier détenus par les femmes. Le premier ministre (François Legault) trippe beaucoup sur les belles jobs payantes, les gars de la construction, par exemple, je n’ai rien contre eux mais ce n’est pas plus facile une job de prof ou de personnel de soutien. Leur travail est super important pour nos enfants. »
Gabriel Nadeau-Dubois dresse quant à lui un portrait sombre des conditions de travail actuelles dans le secteur public québécois.
« Ce n’est pas normal en 2023 de travailler dans une école ou un hôpital au Québec et que les salaires augmentent moins vite que l’inflation. Voyons dont ! », peste le co-porte-parole masculin de QS.
M. Nadeau-Dubois s’est d’ailleurs montré très critique à l’égard du gouvernement caquiste, de François Legault et du ministre de l’Éducation Bernard Drainville.
« Il y a des plafonds qui tombent sur la tête des élèves et des profs parce que les écoles sont en très mauvais état au Québec. Si c’est ça faire de l’éducation en 2023, je ne sais pas où ce qu’on s’en va. »
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