Une nouvelle murale à admirer dans Limoilou

L'artiste français Deco'Real a réalisé une grande fresque sur le mur d'un stationnement de la 3e Avenue.

Une nouvelle murale à admirer dans Limoilou | 17 juillet 2023 | Article par Thomas Verret

La fresque est l’œuvre du Français Lionel Rocton, alias Deco’Real.

Crédit photo: Québec Nova Murale

L’artiste français Deco’Real a réalisé une grande fresque sur le mur d’un stationnement de la 3e Avenue.

L’oeuvre de Lionel Rocton met la touche finale au projet de Québec Nova Murale portant sur le thème de la santé mentale.

La murale reflète la perspective des enfants. Les deux hémisphères du cerveau y sont représentés.

Un garçon joyeux tend un tournesol à son côté sombre pour lui apporter de l’espoir.

La fleur crée un halo de lumière autour de lui, sur son coussin, sur son visage. Mais l’enfant n’y voit rien, car son regard est troublé.

« S’aider soi-même n’est pas facile quand on souffre de l’intérieur », fait valoir Deco’Real.

L’artiste met ainsi de l’avant la complexité de la maladie mentale.

« C’est dur de dire à une personne qu’elle ne va pas bien et d’essayer d’aller mieux, ajoute Lionel Rocton. Ce n’est pas tout de regarder le bon côté. C’est plus complexe que ça. Je voulais montrer que c’est difficile à gérer. »

Revalorisation du mur

Cette fresque se situe au 223, 3e Avenue. Elle prend place sur un mur d’un stationnement adjacent à La Maison Smith, dans la cour arrière du pavillon des métiers d’art du Cégep Limoilou.

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La murale fait 80 pieds de largeur par 7 mètres de hauteur.

« Les dimensions du mur étaient intéressantes, premièrement », mentionne le fondateur de Québec Nova Murale, Fabien Mené.

De plus, son propriétaire, Patrick Nisot, de La Boîte à Pain, a démontré une belle ouverture d’esprit.

« Ça a beaucoup aidé. »

L’organisme tenait mordicus à rester dans Limoilou pour cette deuxième murale du projet. Le mur, à l’apparence moribonde avec ses vieux graffitis, s’avérait un emplacement de choix.

« Ça faisait quand même un peu verrue. Il n’était pas beau. Sa position était stratégique aussi. Et en même temps, il avait besoin d’amour. »

L’artiste a donc travaillé de manière à le rendre visible.

« Les gens s’étaient un peu habitués à voir ce mur, sans nécessairement le regarder », dit-il.

Il est désormais impossible de ne pas voir le mur en question.
Crédit photo: Thomas Verret

Lionel Rocton s’est mis à l’oeuvre mardi. Ce dernier a complété le travail en cinq jours. Son fils lui a servi de modèle. La fresque se distingue d’ailleurs par le réalisme de l’enfant.

« Avec les bombes aérosol, on peut faire des choses super réalistes, plus travaillées. »

Deco’Real en était à sa première murale à l’international. Le principal intéressé a savouré chaque seconde de cette expérience.

« L’approche des gens était incroyable », souligne le muraliste de Caen, en Normandie.

Tout le monde, ou presque, avait quelque chose à lui dire. Son travail a piqué leur curiosité. Les gens de Limoilou se sont montrés très chaleureux à son égard.

« Il n’y avait pas de filtre. C’est direct en termes de commentaires, quoi. C’est intense et c’est spontané. J’ai trouvé ça vraiment super », conclut Lionel Rocton.

Ce projet a bénéficié du soutien financier de la Ville de Québec via le Programme d’œuvres murales

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