La Ville de Québec dévoile aujourd'hui la version préliminaire de la vision d'aménagement des quartiers de la Canardière. La municipalité s'appuie sur le logement, l'économie, la mobilité durable et l'environnement, « quatre piliers chers aux yeux des citoyens ».
Une vision pour les quartiers de la Canardière
La Ville de Québec dévoile aujourd’hui la version préliminaire de la vision d’aménagement des quartiers de la Canardière. La municipalité s’appuie sur le logement, l’économie, la mobilité durable et l’environnement, « quatre piliers chers aux yeux des citoyens ».
Cette vision d’avenir découle de consultations menées dans les derniers mois.
Bruno Marchand et ses collègues du comité exécutif, Maude Mercier Larouche et Marie-Pier Boucher, en ont dressé les grandes lignes en conférence de presse, mardi matin, au Domaine Maizerets.
Malgré la mise sur pause du tramway, la municipalité va de l’avant. « La Ville ne va pas se mettre sur pause », a déclaré le maire Marchand.
« Le Pôle d’innovations de l’Est »
Ce qualificatif décrit le développement projeté des quartiers de la Canardière dans un horizon de 10 ans, « tant au niveau du type d’aménagements proposés que du type d’entreprises qu’on souhaite y attirer ». Cet investissement n’a pas encore été chiffré.
« Il faut que le développement économique soit cohérent avec un aménagement à échelle humaine », a indiqué Mme Mercier Larouche.
La Ville n’a donc pas abandonné l’idée d’une zone techno-industrielle, malgré le volte-face du gouvernement du Québec au sujet du projet InnoVitam. Elle souhaite recréer « le modèle des campus d’innovation. Ce modèle inclut des milieux privés et institutionnels, ainsi que la recherche et la technologie, avec des partenaires, comme l’Université Laval.
« C’est un écosystème régional qu’on souhaite pour le développement d’innovations technologiques et sociales », a précisé la conseillère responsable des grands projets.
Sur une population de 22 000 personnes dans les quartiers de la Canardière, on compte près de 13 000 travailleurs. 75 % de ces gens travaillent dans le secteur.
La construction du complexe hospitalier du CHU de Québec créera 2 000 emplois supplémentaires, toujours selon l’élue de Saint-Louis-Sillery.
« C’est signe qu’on est en parfaite cohérence avec la volonté de nos citoyens qui nous disent ”nous, on veut pouvoir travailler à proximité de chez nous, on veut des milieux de vie dynamiques et la possibilité d’avoir accès à des emplois intéressants” », a avancé Maude Mercier Larouche.
Verdissement
La Ville propose également la création d’un parc nature sur une grande portion de l’ancien dépôt à neige d’Estimauville. L’ajout de plantations vise à favoriser la biodiversité pour redonner un rôle écologique à ce milieu.
La municipalité suggère aussi l’aménagement d’un parc linéaire, « le long de l’Espace d’Innovation d’Estimauville », qui intègre le ruisseau du Moulin.
« On avait gardé une banque de terrains en arrière de Médicago. Ultimement, l’objectif est de le décanaliser pour pouvoir le redonner aux citoyens », a expliqué Mme Mercier Larouche.
« Évidemment, tout ça s’insère dans une vision de développement et de milieux de vie plus agréables. »
En outre, la Ville prévoit créer une place événementielle permanente aux abords de l’église Saint-Pascal-de-Maizerets.
Logement
De plus, la Ville souhaite maintenir le caractère résidentiel des quartiers de la Canardière. Les besoins en logements sociaux et abordables, communautaires et pour la famille ont été soulevés lors des consultations, auxquelles plus de 500 citoyens ont participé.
Sur son objectif de 80 000 nouveaux logements d’ici 2040, la municipalité envisage d’y ajouter 5 000 logements additionnels.
À ce jour, celle-ci a enregistré son intention d’utiliser son droit de préemption sur onze immeubles et terrains du secteur de planification. Elle a déjà acquis l’un de ces terrains.
« On se doit de continuer à agir très fortement dans les quartiers de la Canardière », a affirmé Marie-Pier Boucher, conseillère responsable de la planification de l’aménagement du territoire et du logement.
La Ville désire conserver la mixité sociale, éviter l’embourgeoisement de ces quartiers.
Elle entend utiliser « l’ensemble des leviers disponibles pour s’assurer d’avoir une belle mixité dans le secteur », a ajouté l’élue de Louis-XIV.
« On veut que les gens qui y habitent, et les gens qui y habiteront, puissent avoir accès, peu importe leur revenu », de conclure Mme Boucher.
Réaction
Appelée à réagir, la présidente du Conseil de quartier de Maizerets et de la Table citoyenne Litorral Est a fait parvenir cette réponse à Monlimoilou.
« Il y a des élémenents intéressants et d’autres qui nous préoccupent », a commenté Marie-Hélène Deshaies.
La Table citoyenne Littoral Est tiendra d’ailleurs une conférence de presse au garage municipal de la Canardière, vendredi matin, concernant « le futur centre social autogéré : un projet qui rassemble ».
La Ville ne se prononce pas sur la future vocation du garage municipal, dans sa vision.
« On a des employés qui y travaillent présentement. Il y a de l’équipement utilisé aussi. Il faut faire en sorte d’avoir des espaces pour relocaliser les gens. On est sur une période d’à peu près huit ans. On a du temps devant nous », a répondu le maire Bruno Marchand à l’auteur de ce texte.
La version préliminaire de la Vision d’aménagement des quartiers de la Canardière fera l’objet d’une séance d’informations et d’échanges, le 4 décembre, au Domaine Maizerets et en ligne. Une consultation par écrit se tiendra ensuite jusqu’au 22 janvier.
L’adoption de la version finale se fera au printemps 2024.
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